Gabrielle avait eu bien du mal à s’intégrer les premiers jours de son arrivée. Ce monde étrange la questionnait toujours autant et peu de ses interrogations trouvaient réponses…

Un nouveau jour s’était levé, et la pseudo ‘prison’, qui avait servit à la maintenir en quarantaine suite à la mort étrange du docteur Faust Oulianov, avait ouvert ses portes. On l’avait bien prise en main, cherchant à lever cette frayeur qu’elle montrait à chaque geste ou parole qui lui étaient attribués.
Passant des heures entières à la bibliothèque, pour apprendre et chercher à traduire ses pensées par des mots et non des gestes, elle finit par s’instruire d’un vocabulaire restreint. Sa seule compagnie en ces moments est un elfe de maison… -le bibliothécaire n’est pas souvent présent, et lui fait peur, comme tous les autres êtres vivants de cette école. Au-delà de la crainte d’autrui et de l’inconnu, la demoiselle fait des efforts et arrive à faire entendre le son de sa voix lorsqu’elle a faim et se rend à la cafétéria…

Une journée qui semble comme les autres.
Gabrielle a passé la matinée seule dans sa chambre… en s’éveillant, elle est prise de nausées, la tête lui tournant affreusement. Pensant être malade, elle reste au lit puis finit par se lever flambant neuve… une mauvaise digestion ? Peut-être…
A part son incident de ce matin, rien ne l’empêche de se rendre au lac pour se détendre et lire encore un peu ces livres de traduction.
La demoiselle n’a encore parlé à aucun élève, ni participé à aucun court… elle ne se juge pas encore prête. Est-ce que quelqu’un la verra assise sur les rives du lac ? et daignera avoir la curiosité de venir lui parler ?

Deux loups gris se chamaillent sur les bords du lacs. Leur petite dispute est devenue un jeux. Ils se courent après, se sautent dessus, grognent un peu, se battent amicalement comme le font tous les frères. Surtout que ces deux là sont jumeaux et leurs pelages sont tout à fait identiques.
Alors qu´ils sont tout à leur jeu ils arrivent non loin de la jeune fille aux cheveux argentés.

C´est à ce moment qu´ils remarquent sa présence. Ils ne bougent plus. Ils la fixent, leurs musculatures sont tendues. Ils ont fait preuve d´inadvertance.

Un loup noir aux yeux dorés s´approche. Quand il voit la jeune fille il s´arrête un court instant puis rejoind les deux frères. Il leur grogne méchament après. Il les réprimande de leur inscouciance. Tous deux partent en courrant, les oreilles aplatient contre leur tête, en signe de soumission.

Le loup noir reste là, toujours à fixer la demoiselle.

« Loupo »

C´est Eléonor, qui vient d´appeler le loup. Elle approche et accélère en voyant que quelqu´un se trouve dèjà là. A sa droite se tient une louve blanche et derrière elle se trouve les jumeaux qui sont allés la chercher.
Elle ne peut s´empéché de froncer les sourcils. Les loups ont toujours fait peur et beaucoup d´images négatives sont colportés sur eux. Elle ne sait pas comment va réagir cette personne.

« Loupo. Vient ici s´il te plaît »

Le loup ne bouge pas, bien qu´il est fait un signe comme quoi il avait bien entendu. Sa queud se balance droite à gauche, de gauche à droite. Comme un métronome ou le balancier d´une pendule.

Eléonor avance doucement, les mains apparentes et dit aussi doucement que possible :
« Il ne te veut aucun mal. Ils ne sont pas dangeureux. »

La solitude n’est plus vraiment à craindre… lorsqu’une partie de ses souvenirs est laissée au néant. Qu’avons-nous fait avant, qui avons-nous connu ? N’avons-nous pas toujours été seul ?

Le regard perdu dans le vague eu dessus de ses pieds joints, les genoux appuyés contre sa poitrine, la jeune femme se plonge dans ce noir qu’elle ne comprend pas… Ce noir qui la fixe avec des yeux d’horreurs, qui l’appel par son prénom… encore et encore… Un souffle rauque, une impression presque palpable…
-Qui vit donc en elle…-

Deux présences sortent la demoiselle de sa torpeur. Lentement, elle relève le visage et observe deux étranges créatures la fixer avec attente et crispation… La troisième bête, plus sombre qui s’avance, repousse les deux autres et prend leur place, échangeant un long regard avec la jeune femme qui ne bouge pas d’un pouce, encore plongée dans les brumes de ses pensées… --Quelque chose en elle réclame…-

Une voix… Une voix féminine semble s’adresser à elle, ce qui lève le voile une bonne fois pour toute sur son regard terni par l’absence. Cillant plusieurs fois elle lève un regard éblouit par le soleil sur une jeune femme…

« Dangereux ?... » Répète-t-elle avec son fort accent.

Elle fait signe de ‘non’ avec son visage et étire un léger sourire.

« Gentils… »

Ses iris se reportent sur l’animal, croisant ses bras sur ses genoux pour y prendre appui de son menton, face à l’animal plus loin.
Un pâle sourire s'éternise sur ses lèvres, le visage perdu... comme une enfant retrouve la lumière du jour après des années de ténèbres et de souffrances... Timide, réservée... et pâle. Incapable d'exprimer ses sentiments.

La jeune humaine ne sait que penser de la jeune fille en face d´elle. Celle-ci semble avoir à peu près le même âge qu´elle. De plus elle est pâle, très pâle, comme si elle était une albinos ne pouvant pas voir le soleil. Mais elle repousse cette idée. La demoiselle a les cheveux plutôt argenté que blanc et surtout ses yeux sont bleus et non rouge comme le sont ceux d´un albinos.

L´élève, puisqu´elle suppose que s´en est une, ne semble pas apeurée par les loups. Elle les qualifit même de « gentils » et sourit.

Loupo, le loup noir se désintéresse de l´humanoide et s´en va. Il va courir quelque part mais avant il regarde la louve blanche comme pour lui demander de l´accompagner.
Celle-ci le dédaigne.

Eléonor ne sait pas vraiment quoi faire. Sa compotriote semble intriguée ou fascinée par les loups mais est à la fois réservée. Alors elle fait un pas de plus et s´assoit en tailleur sur l´herbe tout en restant à une distance suffisante pour à la fois laisser cette personne seule mais également engager un dialogue. Elle a l´impression d´apprivoiser un animal et trouve cette pensée déplacée.

« Je suis Eléonor. Une Lapis-lazuli. » dit-elle doucement et calmement.

Puis en montrant le loup tour à tour les nomme : « Rikka. Yin. Yang. »

Rikka est couchée à coté de sa maîtresse mais continue à veiller.
Les deux loups gris sont plus curieux. Ils veulent aller voir de plus cet être. Ils regardent la Shirahime. Celle-ci hoche la tête. Alors tous deux rampent vers la jeune fille et s´arrêtent à une longueur de bras.

Gabrielle reste songeuse, laissant ses iris se déporter doucement sur la jeune femme qui s’approche mais garde ses distances. Lorsque cette dernière prend place, Gabrielle laisse à nouveau ses yeux se perdre sur le loup noir, qui se désintéresse d’elle.

Eléonor se présente et à ses mots, Gabrielle sourit un peu plus, masquant timidement son visage derrière ses bras croisés avant de redresser légèrement l’échine. Elle se tient plus droite et présente sa poitrine d’une main :

« Gabrielle… »

Elle cherche ses mots d’un regard et ajoute en reprenant son sourire :

« Enchantée… Lapis lazuli Eléonor.»

Ses lèvres articulent exagérément chaque syllabe, comme si elle cherchait à se débarrasser de cet accent qui la différentie des autres. Elle comprend l'aile attribuée à Eléonor comme une rallonge de son nom... ne sachant pas encore comment fonctionnait cette école. On l'avait mise chez les Calcédoines par circonstances... impossible de remplir le questionnaire.
Observant chaque animal à son nom elle perd son sourire et interroge du regard Eléonor… ne comprenant pas ces mots… n’associant pas ‘Prénom’ et ‘Animal’.

« Rikka ?... »

Elle pointe du doigt un autre loup que Rikka… cherchant à comprendre pourquoi ces animaux de mêmes physiologies avaient un nom de race différent pour chacun. Les animaux sont très rares sur sa planète… et même si elle ne s’en souvient pas, aucun n’avait jamais porté de nom. On les appelait par onomatopées. Cette information reste néanmoins encrée en partie dans sa mémoire… mais aucune image ne vient alimenter ce renseignement qu’elle garde.

Gabrielle se tord vers sa locutrice, apposant ses mains sur son côté, pour se rapprocher d’elle, appuyant un regard curieux et fixe… Presque angoissant à la longue.

Lorsque sa compagne se présente, Eléonor hoche la tête et sourit. Sa compagne semble chercher ses mots comme si elle ne comprenait pas et qu´elle était étrangère. Elle ne relêve pas le fait que Gabrielle l´appelle « Lapis-lazuli Eléonor». Si c´est vraiment une étrangère comme le laisse présager la manière exagérée de l´articulation de chaque syllabe, pour l´instant ce n´est pas la peine de lui faire comprendre son ereur d´interprétention. Cela na pas vraiment d´importance si elle a réussi à associé Eléonor à son prénom.

Lorsque Gabrielle montre Yin et disant « Rikka », la Shirahime répond par la négacion. Elle se demande ce qu´à bien pu comprendre le jeune fille. Celle-ci se rapproche et la regarde comme si elle scutait l´humaine. Son regard devient même dérangeant.

Pour mieux se concentrer, Eléonor ferme les yeux et fronce les sourcils en cherchant la meilleure manière de permettre à Gabrielle d´assimiler le prénom de chaques loups tout en utilisant le moins de vocabulaire et que celui-ci reste simple.

Elle rouvre ses yeux verts striés d´or et adresse un large sourir à son interlocutrice puis elle place sa main doite sur sa poitrine en ajoutant: « Eléonor »
Elle tend sa main vers Gabrielle. « Gabrielle »
Elle pose sa main sur la louve blanche. « Rikka »
Elle désigne l´un des loup gris. « Yin »
Puis l´autre. « Yang »

Puis elle recommence une nouvelle fois. Ensuite elle s´arrête et observe Gabrielle pour savoir si, cette fois-ci, elle a bien compris les choses.

(hrp: Navrée TT.TT)

Gabrielle dévisage littéralement la demoiselle face à elle, suivant d’un regard fixe et largement ouvert ce qu’elle désigne et nomme. Ses lèvres s’entrouvrant sous la réflexion qui tambourine son cerveau, la demoiselle finit par étirer un large sourire silencieux, mimant les gestes d’Eléonor plus rapidement en nommant chaque élément par son bon nom.

Heureuse d’avoir enfin compris cette coutume qui lui paraissait étrange –celle dénommer les animaux d’une même race par des désignations différentes- elle ajoute :

« Moi… Tigreblanc. Nouvelle. »

Elle lui étire un nouveau grand sourire et continuant, désignant Eleonor de la main:

« Toi ?... »

Au fur et a mesure que les seconde passe, Gabrielle laisse son sourire retomber, laissant son regard choir sur le sol, baisant le visage et fronçant les sourcils sous une pression en son cœur. Retenue au sol par l’une de ses mains à son bras tendu, elle resserre le point à son sein, émettant un léger gémissement.

(Hrp : Mdr. C´est rien.)

La jeune fille est heureuse que Gabrielle semble avoir compris les prénoms des loups et réussi à les associer à chacun des quadrupèdes en imitant les gestes qu´elle a fait précédemment.

*Tigreblanc ?!?!*

Eléonor ne sait quoi penser de se que vient de dire Gabrielle. Fait-elle référance à son espèce, l´animal ou bien encore son aile ? Quoique, cela ne peut pas être son aile puisque se nom était attribué à Daimos. Hors la jeune fille ne pense pas que sa compagne se soit déjà rendue à Daimos et puis elle n´a pas le souvenir de l´y avoir croisé.

Dubitative, la jeune Shirahime ne sait pas quoi répondre. Puis elle voit le sourir de Gabrielle s´évanouir, celle-ci ne semble pas aller bien. Eléonor la regarde soucieuse et quand elle entend la jeune fille gémir, se rapproche d´elle. Les loups l´entourent comme pour la soutenir.

« Qu´est ce qui ne vas pas ? »

Eléonor avance une main pour la toucher.

(hrp... heum... erreur de saisit... c'est pas tigreblanc c'est Calcédoine. Gabi n'a pas connu Daimos )

Une légère bourrasque chahute la chevelure argentée de la jeune femme au visage baissé. Gabrielle perçoit une voix chancelante… elle se retient à cette terre d’une main crispée, les ongles enfoncés sur cette herbe… cette plante qui ne lui dit rien. Ce soleil, ces nuages, ces couleurs… tout sombre en elle dans un tourbillon d’incertitude qui la mène vers se regard fixe et murmurant.

*-Gabrielle….-*

L’échine voûtée sur sa position assise qui s’effondre, Gabrielle murmure quelque mot d’une langue inconnu aux oreilles d’Eléonor.
Son regard qui c’est fermé chasse ses iris de droite à gauche, sous ses paupières closes. Elle murmure d’une voix soufflante.
Quelque chose grandit en elle… appelé par la faim, par le désire d’assouvir un manque.

Dans un hoquet soudain, Gabrielle redresse le dos, le visage tourné vers la main qui s’approche d’elle. Le regard vide qu’elle fixe sur celle paume s’oppose à la vivacité de la main qui vient enserrer l’avant bras de la jeune femme. Fixe, comme si un ordre extérieur fut donner à un pantin retirer de son âme l’espace d’un instant, Gabrielle ne dit mot, regarde sans observer, fixe le vide et ses positions.

De son côté… Eléonor peut sentir une légère fatigue la prendre. Son énergie va doucement être drainé.

Alors que Gabrielle semble mal aller, Eléonor entend cette dernière murmurer des mots inconnus à son oreille.

Brusquement la jeune étrangère se tient bien droite et lui attrape un bras. Eléonor à un mouvemen de recul mais ne peux pas se dégager.

Les loups se sont reculer un instant un avant. Leur instinct est bien plus d´eveloppé que celui de leur humaine. Leur attitude est hostile envers la jeune fille aux cheveux argents. Ils montrent les crocs.

Eléonor leur intime d´arrêter.

« Peux tu me lacher. S´il teplaît. » Demande-t-elle calmement à Gabrielle.

Puis elle appercoit les yeux vides de sa nouvelle amie, alors son coeur ne peut s´empêcher de s´emballer. Effectivement elle ne va pas bien.

Malgrès elle, la Lapis-lazuli commence à se sentir fatiguer un peu comme quand elle utilise ses pouvoirs sauf que là, elle ne les a pas utilisés.

Elle regarde hébétée Rikka, la louve blanche qui est aussi la chef de meute des loups de la jeune Shirahime. Un grognement rauque sort du plus profond de sa gorge et traverses ses crocs. Ensuite, elle commence a s´élever dans les airs et à devenir transparente. Puis un fort tourbillon de vent entour Gabrielle. C´est Rikka, qui essaye de faire la lacher prise à l´etrangère.

Yin et Yang, la tête dressait vers le ciel appellent la meute. Leur maîtresse est en danger.

(dsl pour le temps de réponse u.u et mon poste court...)

Un temps d’inconscience se maintient sur la jeune femme dont les yeux se révulsent, relevant le menton face au ciel, laissant l’énergie de l’élève nourrir la créature qui l’habite, sans qu’elle ne s’en rende encore vraiment compte.
Un vent l’entour et cette énergie devient plus forte que celle dont elle se nourrit actuellement. Relâchent Eléonor, elle laisse le vent s’engouffrer par les pores de sa chair, aspirant se qui l’entour avant de s’élever très légèrement du sol, le corps crispé, les lèvres entrouvertes.

Il ne lui suffira de quelques secondes avant de retomber sous son poids et de s’agenouiller par obligation. Relâchant l’air comprimé dans ses poumons Gabrielle s’affaisse et rouvre son regard dans le vague, plus bas. Une main sur sa poitrine comme si le souffle s’échappait de lui-même et sans contrôle elle laisse une larme perler aux coins de ses yeux, ses lèvres tremblantes.
Lorsqu’elle reprend ses esprits, ses iris clairs se redressent sur la jeune femme, qui se tien face à elle, le regard innocent et ignorant. Elle délit les lèvres, tentant de dire quelque chose, gardant ses mots dans sa langue pour elle-même, ne sachant pas les traduire convenablement.