Cairn
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 Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.

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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyVen 29 Jan - 23:41

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A la poursuite D'Ifrit

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Diapobd16aa2d5cbef844f72eba8f5dbd1f2eChapitre 3: Un mystérieux parchemin. 322900asta_copie
Morkay, Astarté

Morkay était couchée sur son lit dans l’aile des Lapis Lazuli. Mélancolique à se demander si sa place était réellement dans cette école, elle ne faisait pas attention à Ifrit son dragonneaux, placé sur le rebord de la fenêtre entrouverte.
Il s'exerçait à crachoter des flammes quand tout à coup il s'immobilisa, pointant les oreilles vers le Nord ; un cri venait de retentir et par cet appel Ifrit se laissa chuter vers le dehors. Morkay sauta du lit et alla à la fenêtre. Voyant son dragonneau piquer vers le bas et déployer ses ailes pour remonter à une hauteur moins dangereuse, il fila dans la direction de la forêt sombre. La jeune fille se demanda un court instant si elle pouvait le suivre, se rappelant l'interdiction aux élèves de s'approcher de cette forêt… mais ne pu s'empêcher de laisser Ifrit partir seul. Elle déploya donc ses grandes ailes blanches, enjamba le rebord de la fenêtre et à son tour vola à la poursuite de son dragon.
Il y avait une certaine distance entre elle et Ifrit et elle s'inquiétait, car c'était le premier vol de son compagnon et il n'était pas régulier. Elle battit ses ailes de plus belle afin de rattraper son retard et se trouva bientôt à ses côtés.
Malgré la sensation de liberté qu'elle éprouvait à voler, elle implorait son dragon de faire demi tour mais ce dernier était comme attiré par cette forêt. Après maints efforts pour le ramener à l'école elle préféra le suivre, elle jeta un dernier regard sur cairn, suivant Ifrit en se demandant pourquoi il était subitement parti.

Elle arriva au dessous d'une sombre forêt. Elle et son animal se posèrent enfin ; le lieu était lugubre, elle n'avait jamais vu de forêt semblable et ne reconnaissait pas les chuchotements qu'elle entendait sur son passage. Son duvet de plume s'hérissait à mesure qu'elle avançait.
La forêt était si dense qu'elle commençait à regretter de faire le chemin à pied, car elle ne pouvait s'aider de la végétation pour s'orienter. Ifrit sautillait d'une allure vive et semblait savoir où il allait. Plus elle s'enfonçait dans cette forêt et plus elle la trouvait menaçante. Elle avait le trouillomètre à zéro mais continuait de suivre Ifrit. Un énorme pan de roche s’offre à elle, il y avait une faille assez grande pour laisser le passage à Ifrit mais pas assez pour que Morkay puisse passer ou alors juste en rampant. Ifrit disparu dans ce passage et elle avait beau l'appeler rien n’y fit… elle se retrouva toute seule.
Assise en boule au pied de la paroi et s'abrita sous ses ailes, elle avait peur et sursautait au moindre craquement de branche tout en se demandant quelle mouche avait bien pu piquer Ifrit. La pénombre se faisait plus intense et elle commençait à ressentir le froid. Elle savait qu'il faisait encore jour à Cairn mais c’était comme si que cette forêt absorbait toute lumière. Elle se sentait seule et se demandait si son absence avait été perçue par les autres. Les minutes semblaient des heures et Ifrit qui ne revenait toujours pas.

Une élève venait de quitter son aile ; il l’observait de derrière la fenêtre de son bureau.

Astarté avait pris l’habitude d'examiner les forêts depuis ses appartements. Avec la perte de l’une de ses lapis-lazuli, il y avait quelques semaines de cela, il contemplait silencieusement le Mal qui grandissait plus loin, aux pieds des montagnes.

Une fine silhouette blanche avait pris son envole, suivie d’une créature plus imposante. Une jeune fille avait déployé ses ailes pour suivre son animal de compagnie, semblait-il.
Le directeur hausse un sourcil d’interrogation, puis se détourne de la fenêtre pour observer un dossier sur son secrétaire. La dernière nouvelle entrée chez les Lapis-lazuli avait un animal… Morkay, c’était bien ça ?
Aucune crainte pour son étudiante ne se lit sur le visage fermé du directeur. Une aura apaisante se dégage de lui, l’ambiance est légère et douce.
Le symbole sur son front s’illumine légèrement et sa silhouette entière se baigne d’une lumière aveuglante, évoluant lentement sur lui, comme l’engloutit d’une énergie brillante.
Un courant d’air ouvre la fenêtre de son bureau, claquant ses battants, fouettant les rideaux légers qui se tendent sous la force invisible. C’est une boule lumineuse pas plus grosse qu’un potimarron qui s’échappe de l’aile des lapis-lazuli, pour suivre les traces d’une élève et de son animal.

La forêt noire regorge de créatures maléfiques… les plus dangereuses d’entre elles possèdent un esprit de logique et de raison. Elles réfléchissent, observent et passent à l’action… pas seulement guidées par quelques pulsions de faim ou de jeu.
Les dragons sont des plus dangereux et celui qui a certainement attiré Ifrit n’est pas un centenaire. Chez les jeunes dragons, le jeu est plus d’actualité que le raisonnement dont leurs pères peuvent faire preuve. La créature en question est évoluée dans un âge qui précède leur stade adulte. Il est fier, haut en stature et recherche déjà une rare femelle pour fonder un foyer.
Peu de dragons se comptent sur les versant des montagnes de Cairn, mais de nombreuses races variées y prospèrent… Allant de la plus basique à la plus évoluée.
Sur son territoire, près des falaises, il sent l’approche d’un ennemi ou d’un compagnon de jeu. Son écaille est marron, aux reflets verdâtres, sa taille avoisine les cinq mètres lorsqu’il se tien droit sur ses quatre pattes… Une longue queue épaisse fouette l’air et lui donne de l’élan à ses lourds envoles.
L’envergure de ses ailes lui permet depuis longtemps de soutenir son poids massif, qui fait trembler les terres et déracine les arbres sur son passage. Sa gueule et fine, longue, hérissée de dents ténues et acérées ; qui gardent une langue élancée et rose. Il l’enflamme d’un brasier mortel, lorsque la digestion se fait sentir et que sa poche de gaz lui permet de cracher quelques nuages de méthane, enflammés par l’étincelle de ses crocs entrechoqués. S’avançant d’un pas lourd contre les falaises, il observe d’un œil tranchant les alentours et renifle bruyamment l’atmosphère, qui dégage une odeur de sang chaud et d’hormone.
L’étincelle d’intelligence brille au fond de ses pupilles fendues, qui scrutent un interstice entre les roches figées de la falaise. Sa gueule s’approche de la faille, portant un œil sur l’obscurité qui cache la jeune fille.

La boule lumineuse arrive au dessus de la forêt noire et se faufile avec agilité entre les cimes. Arrivée à hauteur des falaises, elle semble exploser en silence et laisse place à une colombe fine et blanche, qui prend son envole et observe un instant ce dragon qui scrute et se fige devant les falaises. La jeune fille doit être là.

Morkay, toujours recroquevillée dans ses ailes, commençaient à grelotter et même si elle était terrorisée ce n'était pas la seule cause de son tremblement. Un air glacial s'était installé dans la forêt.
Elle finit par se lever pour aller à la recherche de bois morts afin de faire du feu, tout en ramassant ici et là quelques brindilles elle se sentait observer et même parfois se sentait attaquer par quelques griffes invisibles. Elle abandonna sa recherche pour se remettre en boule juste à côte de l'endroit où avait disparu Ifrit. Elle n'avait toujours pas de nouvelles de son dragonneau, elle avait bien essayé de ramper dans la faille mais sans grande réussite, elle avait juste gagné quelques éraflures et perdu quelques plumes. L’air était nauséabond et Morkay peinait à respirer normalement.
Elle s'était mise à pleurer lorsqu'elle sentit une présence au dessus d'elle, malgré ses sens en éveille, elle n'arriva pas à distinguer si cette présence était bonne ou mauvaise donc s'abstint de sortir de ces ailes. Elle repensa à ses parents, son île et à Cairn, elle aurait donné n'importe quoi pour se retrouver au chaud dans sa chambre et commençait à maudire Ifrit sans pour autant cesser de s'inquiéter à son sujet.
La présence au dessus de la jeune femme était avant toute chose le dragon, qui s’était éveillé sur un mauvais jour.
Tenu au dessus de la faille menue, il fixe la jeune femme d’un air perçant et silencieux… Il avait reniflé une fissure parente à celle que la demoiselle surveillait, peut-être que son dragonneau avait trouvé une autre sortie et qu’il s’était enfuit ? Quoi qu’il en soit, la créature avait avancé et contourné un autre rocher, pour s’approcher sans bruit de la jeune femme ailée. Sa voix brise le silence, évoquée dans les esprits intelligents de ceux qui passeront à porté de lui.

* « Quel humain ose pénétrer mon domaine… Montre donc ton visage, femme, que j’aiguise mes crocs contre tes os… »*

La colombe qui bas ses ailes plus haut observe la scène, avant de se poser sur le sol rocheux et de reprendre forme humaine. Le symbole sur son front scintille et son regard se porte sans haine sur le Dragon qui cherche querelle.

« Dragon, ici aucune offense ne veut vous être transmise… Veuillez excuser notre présence sur votre domaine, elle n’en sera que très brève. »

La créature redresse sa gueule vers l’homme plus loin et plisse le regard :

*« Quel insolence… deux humanoïdes sur mes terres… Chercheriez-vous la Mort en fouler de vos pieds crasseux l’étendu de mon territoire. »*

Le Dragon gronde sombrement, sa voix rauque semblant quelques mots prononcés au fond de sa gorge, tel un éboulement de roches au col d’une montagne. Il claque ses crocs et créé l’étincelle, qui embrasera l’air expulsée dans un geyser de flammes.
Astarté laisse le symbole sur son front s’irradier avec plus d’intensité, alors qu’il achève un sortilège de protection contre le feu… L’air chauffe autour de lui, les flammes incendient le sol, l’atmosphère se trouble. Le vent chaud chahute la chevelure blanche et les vêtements souples du directeur qui se protège tant qu’il peut de ce brasier violent.
Lorsque le jet de flamme se tarit, il redresse l’échine et laisse son regard se reporter sur le dragon irrité.

« … Notre présence sera brève, accordez-nous un instant. Sur votre territoire c’est infiltrer un dragon. Si vous voulez qu’il parte, laissez-nous le chercher. »

* « Je vous tuerais et achèverais l’insolent qui a osé fouler de la patte mes terres. Ici est le territoire de Zoran. »*

Les dragons sont fiers… qui en doute à l’heure ? Celui-ci l’est un peu plus ? ou son lever a été si mauvais ? Le directeur abaisse le regard sur la jeune femme et ajoute :

« Mademoiselle s’il vous plait… levez-vous et suivez moi. »

Il tend sa main dans sa direction, à une distance de bien trente mètres.
Morkay était tétanisée par la peur, elle regardait l'énorme dragon se poser et vit non loin de là une colombe rayonnante d'une lumière blanche, cette clarté s'amplifia pour laisser place à un homme à la longue chevelure argentée. Sur son front cette même lumière brillait intensément.
Elle sursauta lorsque le dragon se mit à parler et fut impressionné de voir que l'homme, qu'elle avait déjà aperçu dans les couloirs de son aile, resta stoïque devant le dragon et lui répondit. La créature lâcha sa flamme en direction du nouveau venu mais ce dernier avait comme un bouclier anti-feu.
Morkay se redressa lorsque son sauveur lui demanda de le rejoindre mais il y avait toujours le dragon entre elle et ce dernier et Ifrit qui se trouvait encore dans cette satanée grotte. Elle hésita quelques instants et prit son courage à deux mains pour le rejoindre. Elle avança en se courbant afin de montrer son respect au dragon et lui envoya mentalement un message d'excuse qui se voulait le plus humble possible. Ses plumes roussirent sous la chaleur brûlante. Elle n'osa pas le regarder dans les yeux et c'est l’attention vers le sol qu'elle rejoint l'homme venu pour la sortir de ce mauvais pas.

A ce moment là qu' Ifrit décida de sortir de la crevasse tenant entre ses crocs un parchemin roulé et tenu par un ruban doré. A la vue du tableau, il prit son envol et se posa près de Morkay le parchemin toujours fourré dans sa gueule.
Le Dragon souffla son haleine chaude, vaporeuse et sans flammes au dos de la jeune femme, penchant son museau sur elle à son passage pour la renifler.

* « Les humanoïdes sont pathétiques… votre forme est si laide que d’y planter mes crocs serait un affront. »*

Ses pupilles fendues s’étrécissent soudainement sous le dégoût qui le prend aux excuses murmurées par la demoiselle. Ses paroles restent mentales mais résonnent dans les esprits des deux créatures à ses côtés :

* « Aucune excuse ne sera octroyée au plus faible… »*

Astarté reste silencieux et la légère lueur bleutée qui l’entourait disparaît avec son bouclier de protection. Le sort mineur ne pouvait supporter qu’une seule rafale de ce Dragon.
Lorsque la jeune femme est à ses côtés, il s’incline vers la créature et ajoute :

« Merci de votre patience ; cette terre est à nouveau la… »

Il n’achève pas ses propos, observant le petit dragon ressortir de la faille, avec un objet en bouche. Pris d’un élan plus rapide, il reporte son regard sur la créature qui a déjà redressé l’échine et tendu le cou pour tenter de croquer la miniature.
Assurément que ce parchemin venait soit d’un trésor lui appartenant, soit il le penserait inévitablement. Les paroles ne sont plus d’actualité pour montrer la colère du dragon qui poursuit Ifrit, cherchant à prendre son lourd envole. Ses deux ailes de chair se déploie et battent lentement, lourdement, agitant la terre sous lui, rabattant les arbres fragiles plus loin.

Astarté déplie deux paires de ses ailes, déployant quatre armatures de plumes et d’os, pour se libérer rapidement du territoire du dragon. La jeune femme reste contre lui, enserrée par l’un de ses bras, il s’envolerait avec elle pour la protéger au cas ou le dragon rabattrait sa colère sur eux.
La créature massive s’envole enfin et poursuit Ifrit, gueule ouverte de rage… agissant telle une mère à qui sont œuf a été mit en péril. Si ce parchemin avait de la valeur aux yeux de la miniature, il en avait également pour lui.
Morkay mit toute ses forces dans l'étreinte avec son sauveur et se laissa emporter dans les airs, oubliant un instant la mauvaise posture où se trouvait Ifrit. Ce dernier profita de l'avantage de sa petite taille pour s'envoler et ensuite entama un pique vers le sol. Il se faufila au travers les arbres qui, pour compliquer la chose, s'étaient mis à bouger afin de forcer la créature volante à prendre de la hauteur.

Grâce à son agilité, il réussit à éviter les végétaux et arriva par justesse à trouver refuge dans une minuscule faille à l'orée de la forêt sombre, emportant avec lui son larcin. De là où il se trouvait il se sentait en sécurité car l'accès à sa cachette était trop petite pour le dragon adulte qui s'était lancé à sa poursuite.

Ifrit regarda son amie emportée vers Cairn par cette nouvelle créature ailée. Il était soulagé de voir Morkay en sécurité et se promit de la rejoindre à la tombée de la nuit, une fois que son assaillant aura lâché prise.
Le directeur observe le petit dragon se filer juste sous ses pieds, telle une flèche entre les arbres sombres de la forêt noire. Ses deux paires d’ailes soutiennent son poids et celui de la demoiselle qu’il se tient toujours contre lui. Cillant calmement, le symbole sur son front lumineux, il redresse le menton sur l’école plus loin et décide d’en prendre le chemin :

« Votre dragon saura retrouver sa route… »

A cet instant même la créature répondant au nom de Zoran plonge vers la forêt, comme l’avait fait Ifrit quelques secondes plus tôt. Frôlant la cime des arbres qu’il chahute et fait plier, il hurle en déployant sa large gueule. Rabattant ses ailes vers l’avant pour ralentir sa course, il s’élève de quelques mètres et ouvre largement ses mâchoires, incendiant les bois sous ses pattes. La zone où Ifrit avait plongé sous terre vient d’être nettoyée… et la cible du Dragon adulte s’était dangereusement approchée de Cairn.
Au froid qui sévit et grâce à l’humidité des sols, les flammes ne durent pas longtemps et le dragon pose lourdement ses pattes contres la terre noircie, qui tremble sous le poids brutal. Remuant la terre de ses griffes, il poste parfois son museau contre cette dernière et hume la faille d’un souffle chaud et puissant…
Mais le dragonneau est enfoncé trop loin et la terre que Zoran tente de refluer bouche petit à petit l’entrée, enfonçant la caillasse plus profondément vers Ifrit. Rageant de cette défaite, le Dragon hurle à nouveau sa haine et crache ses flammes sur le trou à moitié rebouché et tassé par ses pattes. Prenant son envole après s’être vidé, il regagne les falaises, plein de haine.
Le directeur d’aile voyant la scène et la fuite du Dragon, décide de déposer la jeune femme vers le périmètre détruit. Regagnant le sol, il la laisse faire et l’observe.

Morkay avait suivit la scène des bras de son inconnu, elle se serrait si fort contre lui qu'elle pouvait sentir son coeur battre et contrairement à elle il était plutôt serein. Elle se sentit défaillir lorsqu'elle vit le monstre cracher tout le feu de ses entrailles sur la zone où se trouvait Ifrit. Le monstre continuait de s'acharner sur l'endroit un instant puis rageusement retourna d'où il était venu.

L'inconnu déposa sans un mot Morkay sur le sol, celle-ci courut vers le monticule de terre tout fumant qui bouchait l'entrée du refuge de son ami.

"Ifritttt !!!" cria-t-elle dans un sanglot.

Elle arriva en se jetant à genoux devant le monticule et se mit à dégager l'entrée de ses mains nues. Elle ne sentait ni les brûlures ni les écorchures qui agressaient ses doigts longs et fins, elle ne pensait qu’à retrouver son ami et pas rôti accompagné de frites. Au bout d'1/4 d'heures d'acharnement, elle dégagea l'entrée et se mit à crier de toutes ses forces :

"Ifrittt ! répond... c'est moi Morkay ! Allez sort tu es en sécurité, ton "gros pote" a lâché prise... sors de la !"

L'animal sort tout peureux et tremblant. Les flammes de son assaillant ne l'avaient pas épargnées et sous ses écailles cramoisies on pouvait observer quelques brûlures plus importantes mais ce n'était pas le souci du moment. Ifrit avait toujours dans sa griffe postérieure le parchemin qui était responsable de la poursuite. Lui aussi avait subit les ravages des flammes. Morkay prit le rouleau de papier et le glissa discrètement dans la poche latéral de son pantalon, puis attrapant Ifrit pour le blottir contre sa poitrine elle réunit ses forces et déploya ses ailes pour prendre son envol vers Cairn. Elle sentait la présence la suivre et savait qu'elle devrait à son retour à l'école, se justifier devant cet homme qui lui avait sauvé la vie. Cependant, à cet instant la seule chose qu'elle espérait était de se retrouver devant un bon steak et ensuite de regagner Morphée pour une bonne nuit réparatrice.

Plus elle s'approchait et plus un calme l'envahissait, elle ne pouvait contrôler les sanglots qui ne demandaient qu'a sortir et fut enfin soulagée d'atterrir dans ce qu'elle croyait être sa chambre mais qui était en réalité le bureau du directeur de son aile. Elle s'était trompée de deux fenêtres. Elle garda Ifrit dans ses bras, tête baissée, les ailes le long de son corps, cachant le morceau de parchemin qui avait résisté aux flammes. Elle attendait tout en retenant ses sanglots les reproches (mérités) de l'inconnu qui l'avait suivit dans la pièce.

Le directeur reste assez éloigné de la scène de retrouvailles, observant d’un air plat et frigide la jeune femme reprendre son dragonneau. Il détourne un instant le visage vers les falaises pour s’assurer que le dragon n’avait pas feinté pour revenir quand le propriétaire de la créature chercherait à le reprendre.
A ce moment, la jeune élève cache le rouleau de parchemin, ce qui échappe à l’attention détournée du directeur. Lorsqu’il replace son regard vers le ‘couple’ il déploie l’une de ses paires d’ailes et laisse la jeune fille prendre son envole, la suivant de près.

Alors qu’elle passe dans son bureau, il voit ce geste comme une bonne habitude à prendre après ce genre d’incident. Posant pied sur un balcon annexe à son bureau, il replis ses ailes et les laisse disparaître dans son dos.
Passant la porte fenêtre à double battants, il retrouve la jeune femme et ajoute d’un ton calme:

« Bien… Je ferais un rapport concernant cet incident, mais j’exige que vous gardiez ce dragon à vos côtés, s’il n’est pas capable de ne pas vous faire prendre de risque.
Si vous êtes sa mère adoptive je ne veux pas de danger inutile comme aujourd’hui. Sinon, je me verrais dans l’obligation de vous le faire faire relâcher. »


Sans un regard pour la demoiselle, il prend place à son bureau et relève son regard clair sur le sien :

« Vous pouvez disposer… Si voir le médecin est utile, je vous conseil fortement d’aller à sa rencontre, sinon, retournez en cours. »

Morkay écoutait, la tête toujours penchée vers le sol ce que le directeur avait a lui dire. Elle n’assimila pas tout, encore chamboulée des évènements, mais réagit quand ce dernier lui dit que si elle n'était pas capable de contrôler Ifrit elle devrait s'en séparer. A ces paroles elle resserra l'étreinte et réprima un sanglot.

Elle murmura des excuses et sans un regard, tourna les talons et prit la porte. Une fois celle ci refermée, elle s'abandonna en sanglot et courut se réfugier dans sa chambre.
Elle sortit délicatement le parchemin de sa poche, le ruban céda facilement et Morkay déroula précieusement le document. Il semblait ancien et était écrit dans un langage inconnu à la jeune fille. Elle ne put néanmoins reconnaître le mot Cairn qui était formulé à plusieurs reprises.
Ce document la dépassant elle le roula et le cacha sous son matelas ; en se disant qu'elle ferait des recherches à la bibliothèque.
Elle passa à la douche afin de se débarbouiller et se rendit compte que les extrémités de ses mains avaient subits quelques dégâts et qu'un petit tour à l'infirmerie s'imposait. Elle en profitera pour y amener Ifrit, peut être que le doc pourrait également soigné ses brûlures.
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyJeu 4 Fév - 22:03

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Une aide inopinée

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 442155morkayvava Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 700569253779kin Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 87-61
Morkay, Kin, Tari


Morkay arriva à la bibliothèque. Elle avait enfin trouvé quelqu’un pour l’aider dans sa quête de traduction. Ce parchemin qu’Ifrit avait trouvé l’interrogeait et il devait être révélé.

Elle avait totalement zappée la pauvre Tari qui la suivait ; forcément cette dernière n'ayant pas d'ailes Morkay était donc arrivée avant elle. Plusieurs élèves s'y trouvaient déjà et elle reconnu des visages familiers. Morkay fit des signes de têtes en souriant aux étudiants qui croisaient sa route tout en pénétrant les lieux.
Ce n'était pas réellement son état qui l'a préoccupait mais plutôt le précieux document qu'Ifrit avait dérobé dans la grotte du dragon. Ses dernières recherches n'avaient pas données grand-chose, mais Morkay ne voulait pas s'avouer vaincue. Elle jeta ses affaires sur la table la plus proche de la troisième allée, celle-ci étant déjà occupée par Kin qui maintenait la tête plongée dans un bouquin avec cette impression qu'elle était là pour se passer le temps plutôt que pour étudier.

"Hey Kin ! Ça va ? Je peux m'installer à ta table ? Tu lis quoi ?"


Morkay scruta les étagères et chercha Le bouquin qui utiliserait la même langue que le parchemin, elle n'avait pas remarqué que le mystérieux parchemin avait glissé sur la table et avait roulé jusqu'au livre que lisait Kin.

Pour une fois, l'elfe s'était employé à approfondir ses études. De plus, avec le test de Lunaïa qui approchait, elle avait besoin d'un maximum de renseignements sur la métamorphose. C'était donc pour cette raison qu'elle était allée s'installée à la bibliothèque et avait pioché dans les rayons deux trois livres du tome "la métamorphose pour les nouilles". C'est que jamais jusqu'ici elle ne s'était véritablement intéressée à la métamorphose, pensant que sans talents naturels, c'était impossible. Apparemment elle se trompait, du moins c'est ce que disait le livre. Il fallait espérer que cela soit vrai, sans quoi sa sanction ne se lèverait jamais et elle aurait une moyenne désastreuse.
‘Une moyenne’, cela lui faisait bizarre d'être notée sur ses cours. Elle savait en quoi cela consistait par la lecture de nombreux romans mais n'ayant jamais été en cours avant Cairn, cela ajoutait encore un peu de dépaysement à la chose. Entendant du bruit, elle ne réagit pas, après tout, la table ne lui appartenait pas. C'était juste dommage qu'elle soit dérangée dans un de ses rares moments d'humeur studieuse.

Entendant son nom, Kin releva le visage du manuel et reconnut Morkay. Un sourire automatique apparut sur ses lèvres tandis qu'elle baissait un peu son livre.

"Salut Morkay, ça fait un bail que je ne t'avais pas vue. Vas-y, ne te gène pas. Je révise juste pour le cours de métamorphose."

Tandis que l'ange s'éloignait déjà à la recherche d'un livre, l'elfe constata qu'un rouleau s'était échappé de son sac et avait roulé jusqu'à elle. Hoho! Serait ce une lettre d'amour enflammée pour ce demi démon de Jack? Posant le livre sur la table après y avoir glissé un signet, ses doigts fins se refermèrent sur le papier craquelé. Cela semblait fort ancien pour une déclaration. Sa curiosité attisée par ce détail, elle déplia doucement le rouleau...Et n'y comprit rien du tout, excepté le mot "Cairn" qui se répétait à plusieurs reprises. Tournant la tête vers l'ange, elle l'appela doucement pour ne pas déranger le reste de la bibliothèque.

"Morkay, tu te lances dans les casses tête ou il existe un cours de langues anciennes?"

Perplexe, elle attendit que l'ange daigne s'expliquer.

Tari courait dans les couloirs de Cairn. Morkay l'avait oublié apparemment ! Les anges avaient de la chance de savoir voler !
Accompagnée de Dia, Tari passa devant la porte de la bibliothèque. Oui, c'est vrai, Morkay en avait parlé juste avant. Curieuse de savoir si l'ange était là, Tari poussa la porte et entra avec sa louve.
Elle balaya la salle du regard et repéra Kin à l'une des tables. L'elfe rousse avait un livre devant elle... Tari s'approcha. Au passage, elle reconnut les affaires de Morkay. Finalement, elle était aussi ici ! Elle repéra l'ange un peu plus loin.
"Coucou Kin !" salua Tari.
L'elfe se tourna ensuite vers l'ange et s'approcha d'elle. La demoiselle lui mit la main sur l'épaule, légèrement essoufflée.
"Morkay, tu m'aurais pas un peu oublié dans les couloirs par hasard ?" demanda Tari.

En attendant la réponse, l'elfe aux cheveux d'argent alla s'asseoir à côté de son amie rousse.
Morkay se retourna vers Kin, fronçant les sourcils :

"Hey mais c'est a moi ça !!!
En fait, je sais pas trop ce que c'est, c'est Ifrit qui me ...enfin… je ne comprends rien à son langage écrit. Peut être que je trouverais ce que je cherche ici mais j'en doute"


Elle se rassit face à Kin lorsque tout d'un coup une voix familière se fit entendre *Oups ! Tari ! Je l'avais complètement oublié celle-la !*

"Oh Tari mais t'en a mis du temps faudrait être plus vive la prochaine fois !"

Elle lui lança un clin d'oeil amusé puis reporta son attention vers Kin

"En fait y'a quelque jours Ifrit s'est enfuit ... je l'ai suivi jusqu'à la forêt sombre et cet idiot de dragon est entré dans la caverne d'un autre dragon. Je l'attendais dehors car l'entrée était un peu trop petite pour moi. C’est alors qu’un big dragon s'est pointé, je t'explique pas la trouille enfin je te passe les détails. Le fait est qu'Ifrit ce coquin en est ressorti avec ça et tu peux me croire ça n'a pas plus à l'autre dragon. Donc je voudrais savoir pourquoi il a mis tant d'acharnement à le récupérer et tu vois on dirait que ça a rapport avec Cairn"

Morkay avait récupéré le précieux document et l'avait déroulé, elle le regardait avec excitation et jeta des regards interrogateurs vers Kin, elle avait fait de la place afin que Tari puisse s'installer à leur table.

Forcément que c'était à elle, Kin n'était pas idiote ni chapardeuse, du moins pas pour le moment. Observant encore les écritures qu'elle ne pensait jamais avoir vu auparavant, elle replia le parchemin et le déposa sur la table avant de voir venir Tari et Dia, qui avaient courut jusqu'ici apparemment. Et bien, tant d'agitation pour un simple parchemin. Regardant l'échange entre les deux Lapis-lazuli, elle songea qu'on ne devait pas s'ennuyer dans l'aile des deux miss, quoi que son aile devenait plus animée pour le moment: entre les élèves qui fessaient des bêtises -elle comprise- et le nouveau Casanova, c'était de la pure rigolade. Levant les yeux sur l'ange qui lui fournissait l'explication de la découverte, elle hocha la tête en signe de compréhension.

"Je vois qu'Ifrit fait toujours des siennes...Il fait quelle taille maintenant?
En ce qui concerne le parchemin, tu as une idée quelconque du langage qui est employé? Que ça concerne Cairn n'est pas étonnant, vu que la forêt sombre en fait plus ou moins partie, mais c'est étrange que le mot Cairn soit compréhensible et pas le reste..."


Etrangement, elle trouvait l'ange changé. Son langage était plus familier et elle semblait pleine d'une assurance qu'elle ne lui connaissait pas jusque la. Regardant les deux filles s'installer à sa place, elle songea qu'il lui fallait bien remettre sa séance d'étude de métamorphose à plus tard. En attendant, elle se demandait de quand pouvait dater ce parchemin car si elle ne se trompait pas, Cairn était la suite de Daimos donc, l'école n'était pas si vielle que ça. Et qui pouvait bien avoir été confié ça à un dragon? Elle savait qu'il existait un moyen de dater les papiers, un procédé chimique. En cherchant bien, elle pourrait retrouver la technique dans l'un des nombreux livres et peut être également la langue employée ou un dialecte proche. En attendant, pourquoi ce langage si le parchemin n'était pas plus vieux que l'école. Cela ressemblait fort à une bombe à retardement...Intéressante découverte que celle d'Ifrit.

Dia, couchée aux pieds de Tari, écoutait la conversation des jeunes filles. Apparemment, les deux femmes se connaissaient déjà. Pas réellement étonnant au fond ! Tari les écouta attentivement. Elle leur lança un regard interrogatif.

"C'est quoi le parchemin dont vous parlez ?"

La tête dans sa main droite, Tari regardait ses amies. Son regard se posa sur le livre que Kin étudiait avant son arrivée. Tiens, de la métamorphose.

"Kin, tu étudiais la métamorphose ? Ce n'est pas dans tes cours il me semble ! Tu as décidé d'y participer ?" demanda innocemment l'elfe aux cheveux d'argent. Tari sourit doucement.

Les trois filles étaient penchées sur ce bout de papier si précieux aux yeux de Morkay, si bien qu’elle se rendit compte que Kin avait délaissé le bouquin qu'elle étudiait et y jeta un œil *la Métamorphose pour les nouilles, tiens faudrait que je m'y mette moi aussi*

"Ifrit oh la il n'arrête pas de grandir celui-là, en plus depuis qu'il a vu ce que mangeait Jack il veut la même chose maintenant. Il doit sûrement me faire une crise de croissance à ce train là, la chambre deviendra trop petite pour nous deux, je l'ai laisse d'ailleurs là-bas faudrait pas qu'il éternue ici, avec tout ces bouquins je serais bien dans la mouise !!!"

Elle regarda Tari en faisant la moue *pffff le problème avec ceux qui arrivent en retard c'est qu'il faut tout réexpliquer* elle fit donc un résumé à Tari sur le parchemin, lui relatant brièvement sa sortie et comment Ifrit se l'était procuré.

Elle observa le parchemin, depuis qu'il était en sa possession elle s'était plutôt intéressé à ce qui y été inscrit et n'avais pas fait attention à l'état du papier.

"Maintenant que tu me le fait remarquer, c'est vrai qu’il a l'air vieux et comment il est arrivé dans la grotte c’est un mystère. Mais vous savez les filles les dragons sont réputés pour être de vraie pie, vous connaissez le dicton la ou y'a un dragon y'a un trésor enfin pour l'instant celui d'Ifrit c'est moi et ce bout de papier incompréhensible"

Tout en discutant Morkay s'amusait à retranscrire quelques symboles en essayant de les refaire aussi ressemblant que l'original, ce qui n'était pas chose gagnée, en effet cette dernière n'avait jamais été douée en écriture et du s'y prendre à plusieurs reprises, avant de réussir une suite de symbole.

"Franchement, j'ai passé quasiment la journée d’avant hier ici, essayant de trouver à quoi correspondaient ces symboles mais… pfff y'a trop de bouquins et faut pas que j'oublie les cours, et c'est vrai que c'est étrange que Cairn soit écrit en langue commune et pas le reste. Hier ... enfin un jour ...j'ai vu quelqu'un utiliser un parchemin pour lancer un sort c'est peut être une écriture magique ou encore peut être que ça vient d'un autre monde qui sait ?"

Morkay s'était reprise à temps, il est vrai que personne ne devait savoir pour ce qui s'était passé la nuit précédente à l'infirmerie mais c'était la première fois qu'elle voyait quelqu'un utiliser un parchemin pour lancer un sort et cela l'avait marqué.

Tournant les yeux vers Tari en prenant un air accablé, Kin soupira avant de reprendre son livre en main pour relire le titre. Le laissant tomber sur la table, il atterrit avec un bruit mat.

"Tu as raison, ça ne faisait pas parti de mes cours, mais désormais je suis forcée d'y assister parce que...Ma directrice d'aile n'est autre que le professeur de métamorphose."

Elle soupira. Inutile de préciser qu'elle était forcée d'y participer parce qu'elles s'étaient faites pincer en train d'essayer de sortir. Connaissant Tari, elle était sûre qu'elle culpabiliserait en l'apprenant. Ecoutant Morkay parler d'Ifrit sans vraiment en avoir l'air, elle eut un sourire moqueur. Sacré Jack!

"Evidemment, si il prends Jack comme modèle, t'es pas sortie de l'auberge ma grande."

Morkay répéta l'histoire de l'acquisition du parchemin à Tari, ce qu'elle estimait inutile. Les conditions dans lesquelles elle l'avait eut n'avait pas d'importance en l'occurrence et Tari avait sans doute entendu la première fois, mais qu'importe. Ses paroles sur les dragons lui firent froncer les sourcils et elle releva son regard sur elle.

"D'habitude, les dragons comme les pies sont intéressés par les objets brillants tels que l'or et les diamants, c'est à dire ce qui compose un trésor habituellement. Qu'un dragon défende farouchement une chose qu'il considère comme sienne n'a rien de particulier mais les dragons ne sont que peu sensibles à la magie donc en quoi ce parchemin pourrait-il intéresser un dragon? Et si il protégeait un trésor, pourquoi Ifrit à t il choisit spécialement ce parchemin?
Mais je m'éloigne sans doute..."


Fermant les yeux un instant, l'elfe se massa les tempes pour réfléchir plus calmement. Entendant le grattement sur le papier, elle souleva les paupières et regarda Morkay faire. Soupirant pour le manque de talents artistiques de l'ange, elle se demanda si il n'y avait pas de cours de calligraphie au paradis. Sortant une des feuilles de son sac, elle déplaça le parchemin de manière à mieux le voir et recopia soigneusement les symboles, un à un. Ecoutant une fois de plus Morkay faire un monologue, elle souleva néanmoins sa plume en l'entendant bafouiller et se rattraper. Tiens tiens, Morkay aurait-elle des petits secrets? Ce n’est pas bien pour un ange. La curiosité de la jeune fille s'aiguillonna sur la faille de langage, tandis qu'un sourire énigmatique naissait sur ses lèvres.

"Un autre monde? Dans ce cas, on ne peut pas franchement y faire quoi que ce soit mais dis-moi, tu faisais quoi hier? Parce qu'utiliser un parchemin magique, ce n'est pas courant...Qui est cette personne que tu as vu faire? Elle pourrait peut être nous aider..."

Après avoir terminé de retracer chaque symbole, elle nota diverses choses possibles telles qu'un message caché dans le papier, encre sympathique, farce,...Quelques pistes à étudier par après. Relevant les yeux sur l’ange, elle la fixa d'un regard inquisiteur. Hors de question que Morkay se défile. Si elle ne leur faisait pas confiance, le parchemin risquait de devenir une vraie plaie.

Tari ne comprit pas vraiment pourquoi Morkay reprenait l'histoire du parchemin au début. Après tout quand elle était arrivée, l'ange était en train de narrer l'histoire. Mais Tari ne pipa mot. Juste avant, Kin avait soupiré devant son livre de métamorphose.

*J'irais peut-être à ce cours aussi !* pensa Tari. *Sa directrice d'aile est le professeur de métamorphose ... c'est peut être à cause de notre sortie !*

Tari se mordit la lèvre. L'elfe vit son amie rousse prendre le parchemin et recopier les sigles soigneusement. Elle écouta ensuite Morkay faire un autre monologue sur les parchemins magiques.
Elle y prêta une attention particulière. Surtout quand l'ange se rattrapa dans l'une de ses dernières phrases. Tiens donc, aurait-elle un secret ?
Tari pensa que si Morkay ne leur faisait pas part de ce secret, elle ne se sentirait pas vraiment en confiance. Si elles devaient être unies à cause de ce parchemin, autant qu'elles se fassent totalement confiance !

"Hier ...? Que c'est-il passait hier ? Dis-nous Morkay, s'il te plaît !"
*Ou je craindrais de ne pas pouvoir te faire entièrement confiance et ce ne serait pas très bon pour la suite des événements !* finit Tari mentalement.

Morkay sourit à la réflexion de Kin concernant Ifrit *faut croire qu'Ifrit et moi on a les même goûts*

"C'est vrai qu'il est pas très brillant ce parchemin, dommage que je n'ai pas réussi à rentrer dans cette grotte, et quand je le sonde je ne vois que de l'espoir pour ce bout de papier. Je ne sais pas si il est conscient de ce qu'il a pris mais a chaque fois que j'emmène le parchemin il me fait comprendre de bien en prendre soin"

L'ange observa Kin reproduire avec une facilité déconcertante les symboles du parchemin, elle l'a regarda avec admiration, elle aurait voulu avoir ce don pour le dessin mais au lieu de reproduire les plantes que son père ramassait elle préférait aller discuter avec les animaux de la forêt. A la voix de Tari elle se retourna vers elle :

"Et toi tu s..."

Morkay s'arrêta net et regarda Kin en rougissant

"La... la nuit dernière.... heu rien je n'arrivais pas à dormir et ben je... heu me suis baladée dans les couloirs...tu sais il s'en passe des choses la nuit !"

Elle émit un rire gêné et se rendit compte qu'elle avait gaffé *Oh non ça recommence je sais pas tenir ma langue, ça doit être le sérum qui fait encore son effet*

"Ecoutez les filles, je suis consciente que là j'en ai trop dit mais je vous assure cette personne ne PEUT pas nous aider ... en fait elle n'existe même pas hihihi... heu désolée c'est nerveux... je veux dire qu'il est nouveaux, il vient juste d'arriver"

Morkay sentit deux paires d'yeux se poser sur elle, elle ne savait plus où se mettre et se rendit compte que Kin n'en resterait pas là :

"Bon voilà, disons que certaines personnes ne sont pas vraiment ce qu'elles paraissent et hier soir j'ai essayé d'aider l'une d'elles. Bon ça a un peu chauffé pour mon matricule et on m'a fait promettre de me taire, si cette personne peut nous être d'une aide quelconque ce sera vers le doc qu'il faudra se tourner mais alors là ce sera sans moi... j'aime pas les médecins, tous des charlatans"

Au moins Morkay n'avait pas prononcé le nom de Raphaël et était restait vague, elle avait déjà trahi Raphaël sous l'emprise du sérum de vérité mais la elle n'avait plus d'excuse.

A présent Kin avait totalement arrêté d'écrire les possibilités qui lui traversaient l'esprit, déposant la plume sur la table avant de placer sa tête sur son avant bras. Morkay n'était réellement pas douée pour mentir, c'était sans doute normal venant de la part d'un ange mais cela demeurait très handicapant pour elle.

"Tu t'es baladée la nuit.? Il y a un couvre feu tu sais? Et de quelle genre de choses tu parles? Petite dévergondée"

Un sourire moqueur apparut sur ses lèvres. Certes, elle et Tari étaient très mal placées pour parler de règlement, mais normalement Morkay n'était pas au courant de leur aventure. Quand aux choses qui se déroulaient la nuit, elle savait pertinemment que jamais Morkay ne ferait ne genre de chose. La taquinerie cachait une véritable question et Morkay ne sortirait pas d'ici sans y avoir répondu. De plus, l'ange lui donna de nouveaux éléments bien malgré elle.

"Et si tu nous disais qui est cette personne nouvelle qui n'existe pas, ça faciliterait les choses tu ne penses pas. Ca ne sert à rien de nous donner des éléments plic ploc comme ça, raconte nous tout qu'on puisse passer à autre chose, le parchemin entre autre."

Ecoutant Morkay, elle fronça les sourcils. Des personnes qui ne sont pas ce qu'elles paraissent ? C'était assez vague et fréquent mais la façon dont elle le disait laissait entendre un peu plus. Et le médecin, qu'est ce qu'il avait avoir la dedans? L'image de Jérémy lui revint en tête. Docteur...infirmerie? Etait-ce le docteur qui avait utilisé le parchemin? Et était-ce lui qui cachait quelque chose ou bien avait elle été avec lui. Il fallait essayer de bluffer pour voir. Elle récapitula à haute voix pour mettre les choses au clair.

"Donc Morkay, si tu as promis de garder le silence, tu ne peux effectivement pas nous le dire. Hier soir, toi et quelqu'un d'autre, dont tu n'as pas l'air de vouloir- ou de pouvoir- nous dire le nom, vous êtes retrouvés dans l'école, à l'infirmerie si je ne m'abuse. Et là, il y a eu une bagarre ou quelqu'un...le docteur Jérémy à utilisé un parchemin magique. C'est bien ça?"

N'ayant jamais vu l'autre médecin, elle ne pensa pas un instant à lui et vu le lien qu'il y avait entre Jack et Jérémy, le fait qu'il cache quelque chose ne l'étonnerait pas le moins du monde. Mais qui pouvait être la dernière personne du lot? Elle n'en avait aucune idée et cela l'handicapait dans la pression qu'elle essayait de mettre sur Morkay. Ses yeux topaze scrutaient chaque geste de l'ange, cherchant un indice quelconque dans sa gestuelle mais elle ne vit rien. Ca passe ou ça casse cette fois...

Tari écouta ce que disait Morkay. Elle ne comprenait pas vraiment ses paroles et pour elle il s'agissait d'un gros fouillis ! Elle écouta ensuite Kin et décida d'en rajouter une couche.

"La nuit ... après le couvre feu ... pour une lapis-lazuli, c'est pas bien !" dit Tari à Morkay.

Elle lança un regard légèrement amusé à Kin. C'est vrai qu'elle n'aurait pas vraiment dû dire ça ! Après tout, elle aussi était sortie après le couvre feu avec Kin.

"Ce que nous voulons savoir, c'est seulement le pourquoi tu étais dans les couloirs de Cairn hier soir et le fait que qu'un est utilisé un parchemin ! Après, si cette personne peut ou non nous aider, c'est une autre histoire !"

Certaines personnes ne sont pas ce qu'elles paraissent. Qu'est-ce que c'était encore que ça ? Il est vrai que souvent les gens utilisent des apparences plutôt que de ce montrer eux-mêmes !

"Morkay, s'il te plaît, soit un peu plus claire !" demanda Tari.

L'elfe écouta ensuite le récapitulatif de Kin, hochant la tête tout en résumant elle aussi, mais silencieusement. Voilà maintenant qu'un médecin était impliqué dans cette affaire. Tari échangea un regard avec Kin et attendit en silence la suite de l'histoire.
L'impatience se lisait dans ses yeux. Pourrait-elle tenir longtemps ? En général, la demoiselle était assez patiente, mais là, l'affaire la prenait trop ! Elle planta son regard dans celui de Morkay, l'expression indescriptible. Elle voulait savoir, elle saurait !

Morkay commençait à stresser face aux questions des ses deux copines, son regard fit des aller retours entre Kin et Tari. Au fond d'elle, elle voulait se décharger de ce qu'elle avait vécu cette nuit, mais Raphaël lui avait sauvé la vie et elle lui serait éternellement reconnaissante ! Elle lui avait promis d'être loyale.
La jeune fille commençait à s'agiter et sentit ses joues s'échauffer.

"Oh oh oh cette nuit j'avais faim c'est tout ! Et vous savez ce qu'on dit ventre affamé n'a pas de raison voilà, après je suis désolée les filles mais ce qui s'est passé ne vous concerne pas, en plus ça n'a rien avoir avec le parchemin et puis je suis sûre que vous aussi vous avez des secrets et que vous ne voudriez pas qu'on vous les extirpes, de quelques façons que ce soit"

Elle les regarda d'un air boudeur *non mais dis donc c'est pas parce que j'me suis emballée que je dois tout dire, bon calme toi et concentre toi sur le parchemin*. Elle sortit de ses pensées, il lui semblait que Kin commençait à comprendre. Elle l'écouta attentivement et fut amusée de voir la déduction de Kin, un sourire amusée se dessina sur les lèvre de Morkay, elle ne pouvait s'empêcher de sourire voir de hocher à certain moment la tête, * Décidément cette Kin est très futée, si elle est aussi intelligente pour le parchemin on va vite trouver le mystère du parchemin*

"Tu sais que tu pourrais être un vrai détective mais bon ne te réjouis pas trop. Bon les filles finit l'interrogatoire, on peut revenir au parchemin ?"

Le fait d'avoir écouté Kin avait calmé Morkay, et c’est avec un grand sourire qu'elle leur fit un clin d'oeil en se pencha sur le parchemin. Elle jeta un coup d'oeil admiratif sur les croquis de Kin et lut les annotations concernant les recherches à effectuer.

Après un sourire amusé à Tari, Kin reporta les yeux sur Morkay, sentant qu'elle aurait d'avantage du la ferrer pour la faire craquer. Tant pis, elle n'avait pas dit son dernier mot et elle finirait bien par savoir un jour ou l'autre.
La faim hein?

"La faim justifie les moyens, mais on a rarement les moyens quand on a faim. Bref, revenons-en au parchemin...pour le moment."

Voila que Morkay boudait avant de lui dire qu'elle ferait bien détective. Elle n'était donc pas très loin de la réalité mais non Morkay, il était juste facile de te soutirer des informations, elle ne pensait pas tellement être taillée pour la carrière de détective. Mais pour l'heure, elle devait se concentrer sur le parchemin, histoire d'avancer un peu et de pouvoir se remettre à la métamorphose. Regardant les symboles, qu'elle avait copiés un peu plus tôt, elle fronça les sourcils en réfléchissant. Certains ressemblaient à des runes stylisées, elle le nota à la suite des pistes possibles, essayant de se souvenirs du peu de runes qu'elle connaissait. Elle ne connaissait pas d'autres vieux langages, ou du moins, pas d'autre écriture. Ca pouvait être n'importe quoi...

"Bon, est-ce que vous avez une idée quelconque pour identifier la langue ou la personne ayant fait ce truc?"

Elle tapota le parchemin du bout des doigts.

"Sans quoi, on va déjà chercher pour ces possibilités. Même si cela s'avère faux, on pourra au moins supprimer ça des cas possible. Morkay, quelle langue as-tu consulté hier ? Inutile de perdre son temps à refaire les même recherches."

Après les derniers mots de Morkay et de Kin, Tari se reconcentra elle aussi sur le parchemin. Ayant vécu pas mal d'années sans une réelle civilisation, inutile de dire que les runes et tout le reste ne lui disaient pas grand chose, voir rien !
Elle se concentra tout de même sur les pistes que Kin avait marqué.

"Par pur hasard, il n'y aurait pas un livre répertoriant toutes les langues anciennes et actuelles, histoire de voir si il y a des similitudes avec ce parchemin ?!"

Même si l'idée avait pu être énoncée tantôt, ça ne coûtait rien de la remettre sur la table ! Le parchemin pouvait s'apparenter à toutes sortes de choses : un sortilège, une prophétie ou autre. Mais avant cela, il fallait découvrir la langue dans laquelle ce parchemin était écrit. Et ça, ça allait déjà faire beaucoup de travail !

Morkay fut soulagée de voir que l'intérêt des évènements de la nuit dernière était finit. Elle se retourna et jeta un rapide coups d'oeil sur l'étagère, retira cinq volumes pris sur différents niveaux, il y avait "LE LANGAGE TROLL" Vol 1, "RUNES ELFIQUES" par B.BAGGINS, "DIALECTES DEMONIAQUES POUR LES NUL" Vol 3,4,6. Elle déposa lourdement la pile sur la table. Les trois derniers livres glissèrent et faillirent tomber. Dans un mouvement vif, Morkay arriva à les récupérer avant qu'il ne soit trop tard. Replaçant les livres sur la table, elle surpris le regard taquin de Kin et ses joues prirent une teinte plus rosée. La jeune fille attrapa gauchement le livre concernant l'écriture elfique et le posa sur ceux des mondes démoniaques.

"Bon ben voilà tous ceux que j'ai parcourue, enfin je les ai seulement feuilletés. Il me fascine tellement ce parchemin, que je n'arrive pas à me concentrer sur mes recherches, mais vous qui êtes des elfes, ces symboles ne vous rappellent rien ? "

Morkay nota sur une feuille son alphabet et commença à accorder une rune par lettre, elle n'y croyait pas trop, *mais j'y pense on a quand même les profs pour nous aider...*. Son visage s'éclaira et elle regardait avec un grand sourire Tari et Kin

"J'ai trouvée et si on mettait innocemment nos profs à contribution…Mademoiselle PODKA, elle s'occupe du cours de sceaux, elle pourra nous être d'une aide si le parchemin s'avère être plus ou moins magique ...Hé hé et... voyons voir... pourquoi pas , celle qui fait ami-ami avec les vampires Mademoiselle TINODRHEN, c'est la spécialiste des races donc elle devrait connaître leurs écritures. Kin au prochain cours arrange toi pour laisser traîner un bout d'une copie du parchemin qu'est ce que t'en penses ?"

Kin rit doucement en regardant Tari avec un air incrédule, toujours étonnée de tant de naïveté de la part de sa condisciple. Les personnes aussi pures était rares, enfin, elle même n'avait jamais été pure donc...

"C'est impossible Tari, il faudrait qu'une personne aie répertorié tous les langages possible, du dialecte en passant par les langues mortes. C'est déjà très dur d'apprendre une langue, or pour en répertorier une, il faut la connaître un minimum. Même un immortel ne pourrait faire cela. Quand une langue s'éteint et que les personnes en ayant connaissance meurent, il ne reste rien pour la faire revivre vu qu'elle devient incompréhensible. C'est ainsi que beaucoup de parchemins deviennent indéchiffrable. Quand on pense que les gens écrivent souvent pour ne pas oublier, c'est d'une ironie… Si le mot Cairn n'avait pas été écris, ce parchemin aurait put être une simple recette de cuisine."

Regardant Morkay et ses bouquins, elle haussa un sourcil avant de soupirer et de regarder les symboles. Non, elle n'avait aucune connaissance en elfique, sa mère n'étant pas franchement intéressée par son éducation. Quand à son père...Bref, elle attrapa le bouquin de Morkay. Certains symboles se ressemblaient assez bien mais pas suffisamment pour que cela soit ça. Néanmoins, c'était peut être une langue voisine...ou peut être pas. Relevant les yeux sur l'ange qui semblait ravie de leur nouvel intérêt pour le parchemin, elle fit une moue perplexe.

"Je ne sais pas trop, imagine qu'il soit écrit un truc important et qu'elle fasse semblant de ne pas savoir pour qu'on arrête de s'y intéresser. Par contre, en faisant ça..."

Elle sortit un nouvelle feuille de son sac et retranscris une fois de plus les symboles mais dans le désordre pour en modifier le sens. Peut-être que cela ne voulait plus rien dire mais si quelqu'un reconnaissait l'écriture, elle ne serait pas coincée. Soulevant sa plume, elle laissa tomber une goutte d'encre sur le coin de la feuille pour savoir distinguer la copie correcte de celle mélangée.

"Voila...Comme ça, c'est faisable."

Tari écouta Kin, légèrement rougissante. C'est vrai qu'elle n'avait pas pensé à toutes les langues et au travail que cela représentait!

Elle prit ensuite le livre de langue elfique des mains de son amie. Elle le feuilleta rapidement. Elle l'avait déjà vu, dans son village natal, mais là aussi, elle ne l'avait que feuilleté. C'est vrai que les deux semaines passées dans son village ne l’avaient pas avancé niveau éducation ! La preuve, la demoiselle savait à peine écrire correctement ! C'est pour cela qu'elle dessinait toujours !

Tari regarda son amie rousse faire une copie du parchemin, mais avec les runes mélangées. Juste avant, Morkay avait parlé de demander de l'aide aux professeurs, ça ne pouvait pas être une mauvaise idée ! Pour une fois, elle ne pipa mot, regardant encore le volume sur l'elfique.

-à la suite de cette entrevue Morkay disparu, quittant brusquement la pièce après avoir eu le présentement que le malheur avait saisit son dragonneau. Le parchemin se retrouve alors entre les mains de Kin et de Tari.


Dernière édition par narrateur le Ven 9 Avr - 18:22, édité 1 fois
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 33-59
Elodie Podka, Le Narrateur (Le sous-directeur)


Depuis la dernière réunion du personnel, Elodie avait beaucoup réfléchi et attendu. Sur certains points, cette école lui tapait sur les nerfs, sur d'autres, elle s'y était attachée et souhaitait lever les mystères planant dans la région. Elodie se sentait maintenant suffisamment ancienne, expérimentée et assurée pour se présenter au poste de directeur. Après tout, il était vacant et il fallait y aller au culot.

Elodie toqua à la porte.

"Monsieur le sous directeur ? J'aimerais vous parler en privé, avez vous un moment de libre pour moi ?"

Le sous-directeur se tenait derrière son immense bureau, rehaussé de quelques coussins de velours pourpre. Une plume en main, ses petites lunettes prônant sur son nez proéminent et pointu, il redresse le visage sous un léger grognement à l'appel qui frappe à sa porte.
Écrasé devant ses papiers qu'il signe et dont il prend connaissance, il délie ses lèvres minces pour dévoiler une rangée de dents pointues:

"Entrez...."

Désireux de porter un visage sur cette voix, qu'il reconnaît être des membres du personnel de l'école, il plisse le regard, voûté sur son assise, les pieds pendant dans le vide et cachés par le panneau avant de son large et long bureau.

"Asseyez-vous mademoiselle Podka... Que puis-je pour vous?"

Un sourire s'étire sur ses lèvres alors qu'il maintient l'attention plissée, lui donnant un air mielleux et peu engageant peut-être. N'était-il pas plutôt de la race des gnomes? Drôle de mélange pour un elfe de maison en chef.

Elodie se trouvait pour la première fois seule avec le sous-directeur et ignorait comment interpréter son sourire carnassier. Se doutait il de la raison de sa venue ? Et puis, quel était son pouvoir à lui et était il aussi neutre qu'il voulait le laisser croire ? Après la réunion, ces questions étaient restées en suspens.

*Pas de pensée négative, c'est un entretien.*

"Merci"

Elle s'assit et s'attaqua au sujet.

"Je crois savoir que le poste de directeur est vacant, j'aimerais savoir quelles sont les formalités pour s'y présenter. Je suis prête à fournir tous les documents qui prouveraient ma compétence et ma motivation."

*Le sort en est jeté, plus moyen de reculer.*
Il fallait affronter la situation et assumer son ambition.

L’elfe de maison se réajuste sur son assise une fois le professeur Podka installée devant lui. Un sourire figé sur ses lèvres fines et pincées, il cache les crocs serrés de son rictus carnassier de tantôt. Un professeur dans son bureau ? C’était certainement pour un cas de force majeur… Problème avec un élève ? Altercation entre groupe ?... une requête personnelle ? Un dégât à déclarer ? A vrai dire ce qui le faisait sourire s’était l’appréhension d’interpeller un étudiant dans son bureau pour lui passer un savon… surtout s’il s’agissait d’un Citrine. Ceux-là ont s’attendait à tout de leur part mais c’était, pour les meilleurs d’entre eux, un casse tête à attraper. Les mets les plus succulent était les Citrines parfais, ceux qu’on jugeait maître d’eux, agissant dans l’ombre sans qu’aucune preuve ne puisse les accabler. Ce n’était pas un jugement neutre effectivement, il valait mieux interpeller plus durement les Citrines ‘mauvais’ (dans le genre assez bête pour ne pas réussir à cacher leurs méfaits) afin les faire aller dans un chemin plus certain ! Mais l’erreur du parfait et si existante… enfin bref.
Le sous-directeur se frottait les mains rien qu’à s’imager entendre le nom de l’un de ceux là…
Mais non.

Le regard de l’elfe se fait plus sérieux et l’un de ses sourcils broussailleux se dresse.

« Les formalités ? »

Un léger silence s’installe avant qu’un raclement de gorge se fasse entendre.

« Hé bien… Quelles sont vos motivations déjà…
Nous avons eu une demande il y a peut pour ce poste, mais il s’avérait que la personne… enfin les personnes, ne convenaient pas au poste par leurs motivations respectives… enfin pas dans le cadre de dirigeant de cette école. »


Plissant le regard il détourne légèrement le visage comme méfiant.

« Vous êtes professeur depuis quelques mois, vous commencez à connaître la maison et ‘ses soucis…’ c’est un point favorable pour vous, contrairement à la présentation d’un être externe à ce genre d’école et à sa gérance.
Si je devais douter de vos capacités se serait après vous avoir testé à ce poste.
Je ne vois pas pourquoi je vous refuserais sous cette condition. J’enverrais un courrier à la haute administration pour le remplacement de monsieur Felgun dont l’absence n’est toujours pas justifiée. »


Inspirant profondément il tire un dossier de son bureau et se lèche longuement l’index avant de tourner quelques pages.

« Le rôle de directeur de Cairn prévoit un contrôle de soit total envers tout type d’élève… un jugement neutre et non profiteur au ‘bien’ comme au ‘mal’... ce qui rend la chose difficile quand aux punitions à fournir dans un cas comme dans l’autre… La morale en général favorise un camp, non ? Il faut donc punir en fonction de la bonne évolution de l’étudiant et non pour une action ‘mauvaise’ et contraire à l’étique, vous comprenez ? »

Un sourire en coin s’esquisse lentement, rendant un air mielleux et presque pervers sur ce visage ridé et gris.

Après avoir entendu sa demande, le sous-directeur changea d'attitude. L'elfe ne cherchait plus à la manger et reprit l'air sérieux qu'elle lui connaissait de la dernière réunion du personnel.

"Pour ce qui est de mes motivations, je me suis attachée à ce lieu et j'aimerais voir les choses en général évoluer. Il a été dit lors de la dernière réunion que les marges d'actions de chacun étaient limitées en l'absence d'un directeur. Je me suis sentie personnellement inquiète lorsque la bête rôdait dans la région. La rumeur veut que l'un des gardes-chasses du village l'ait abattue. Il n'empêche que rien ne nous garantit qu' un évènement similaire ne se reproduira pas et l'école aura a réagir sans s'appuyer sur une aide inconnue. Je ne supporte pas le laisser-aller et je ne veux pas d'un manque d'action sous prétexte qu'il manque une autorité dans la décision.

Pour ce qui est des attitudes morales à avoir, je suis ravie de vous entendre parler de période d'essai Je doute que qui que ce soit arrive naturellement à ce poste avec l'attitude qui convient et j'espère pouvoir m'appuyer sur vos conseils et sur votre expérience durant cette période particulière. J'aimerais préciser un point avec vous. Ce devoir de neutralité signifie que dans le cadre de mes fonctions de directrice, je serai amenée à utiliser des techniques affiliées au bien comme à d'autres, n'est ce pas ? Il ne signifie pas q'en toutes choses, je ne devrai utiliser que des techniques classées neutres ?

Hm, j'aimerais ajouter deux choses. La première est que j'ai déjà eu affaire à des citrines dans mes cours, quelque soit le type d'élève, j'affronterai la situation avec tout le professionnalisme possible. En dernier si cela peut jouer un tant soit peu en ma faveur, croyez bien que le pire crime à mes yeux est de forcer un changement de personnalité. Il n'y a aucun crime de sang, aucune torture qui me soit plus douloureuse à imaginer et pour un cas pareil, je dis ouvertement que s'il me revenait de donner une punition, elle serait d'une cruauté sans précédent"

Le sous-directeur reste attentif aux propos du professeur des Sceaux, laissant son regard clair et perçant la dévisageant d'au-dessus ses petites lunettes rondes. Le menton assez bas il exprime une mine fermée, détaillant mentalement le discours de mademoiselle Podka.
Lorsque cette dernière achève ses propos, il prend un instant de silence et reprend:

« Utiliser des techniques affiliées au ‘bien’ comme à d'autres? J'ai du mal à saisir... On ne vous demande pas de vous adapter mentalement aux évènements qui se présenteront à vous, le but n'est pas de faire d'une ‘action’ un ‘évènement neutre’.
Votre neutralité doit faire évoluer l'élève. Puisque vous citez les Citrines je vais reprendre leur exemple.
Sur cette terre le crime est décortiqué puis punis (en général)... quel sera le but d'une créature sombre à votre avis? L'acte mauvais et contre nature.

Ainsi pour faire évoluer un Citrine le but, comme vous l'entendez déjà, ne sera pas de lui faire prendre la voie de la pureté, mais plutôt celle de la sûreté. Nous devons veiller à apprendre à nos élèves, le meilleur de leur chemin. Que nous formions ici le maître futur des ténèbres ou le prochain tuteur du bien, qu’importe. Ici, nos étudiants doivent ressortir enrichis par la magie, contrôlant leurs actes et pensées en adulte et en responsable. S’il sont confiants, nous souhaitons que Cairn reste aussi dans leurs esprits et de garder de bon contact avec leurs mondes. C’est ainsi aussi que nous gérons notre trésorerie.

Les directeurs de chaque aile s’occupent déjà de redresser les étudiants indisciplinés à leurs attaches, votre rôle sera de les invoquer si vous estimez que la situation empire.
Pour ce qui est de la sûreté générale de Cairn, la dernière réunion a été aussi mauvaise que l’absence de notre directeur et que son efficacité l’était. J’espère que vous saurez prendre en main les prochains évènements ?
Nous avons entendu parlé de la mort de la Bête et je doute fortement de sa mort… Le garde chasse dont vous parlez est connu au village par Cairn, nous connaissons ses capacités et jamais il n’a mis le pied dans notre contrée boisée.
La bête n’a pas été dans le village, à chaque fois elle a tué plus loin et au vue du rapport dernier que Daniel a écrit sur la venue de Nero et de son intervention à Cairn, nous doutons fortement qu’un simple ‘humain’, même garde-chasse, puisse venir à bout d’une telle créature. »


Abaissant le regard il remonte l’une de ses mains, pour venir saisir la branche la plus proche de ses lunettes. Soulageant son nez du poids léger de ces dernières, il repose sur son écritoire un poing fermé contre elles.

« La bête telle que la décrit Daniel résiste à la magie et en elle-même respire ses destructions. Nero était un ancien Opale de cette école, il a étudié ici trois ans et est repartir avec son diplôme… mais visiblement ses pas l’ont gardé caché à nos yeux dans la forêt sombre ou il est devenu traqueur et surtout esclave d’un supérieur dont nous ne savons rien.
Le rapport de Daniel est strict sur ce point. »


Se penchant vers l’un de ses tiroirs, l’elfe de maison ridé vient saisir un dossier :

« Je cite :

-ton parton il est dans la ‘merde’ à cause du mien. J’ai pas tout calé à son histoire mais y parlait de… 'Sacrifice de l’absolution’.
Il s’est pas barré ton Felgun… il est chez nous.- »


Relevant son regard à la fin de cette citation il argumente :

« Prenez note que si Daniel à encore aujourd’hui son rôle de majordome c’est parce qu’il s’implique dans la vie de nos élèves pour anticiper des problèmes et surtout parce que ça mémoire est très… très efficace.
Noter également que la Mort de Monsieur Felgun est certainement d’actualité. Nous n’avons pas encore rendu cette affaire publique pour ne pas affoler nos élèves ni l’administration qui nous couvre…»


Reprenant le dossier en main il ajoute :

« Peu avant cet évènement au bar du village, qui a vu Daniel faire boire Nero pour lui soutirer quelques informations visiblement faciles, Nero s’était rendu au hall… Blessé par la bête comme je vous l’avais dis plus tôt.
Il a avoué avoir déplacé les corps des deux élèves portés disparus. La jeune Lapis-lazuli tuée en forêt verdoyante et un jeune Opale sur les flancs de la montagne. Je cite « « La bestiole que tu cherches, c’est moi qui l’ai découverte. C’est moi aussi qui ai découvert les corps et encore moi qui les ai caché quand je le pouvais. »
Visiblement et à la suite de ce que j’avais lu de ce rapport à l’époque, Nero est au courant d’un mauvais sort lattant et planant au dessus de Cairn. Ainsi… Je soupçonne que dans la forêt sombre ou sur les versants de la montagne, se tien un groupe de créatures souhaitant changer la face de notre établissement. »


Refermant le dossier manuscrit, le sous-directeur ajoute :

« Je n’ai pas fait de réunion depuis… J’aurais voulu en apprendre plus sur Nero mais il semble avoir disparu de la carte de Cairn. Je ne suis pas directeur, seulement l’intendant inférieur. Maintenant que nous avons un directeur… je vous laisse la libre action des évènements qui verront Cairn grandir ou mourir.
Mais vous n’êtes pas seule, sans quoi nous n’aurions pas autant de directeurs dans cette école. »


Elodie écouta le sous directeur avec la plus grande attention, il venait de révéler des informations inédites sur des sujets très sensibles, rien que pour ça, ça avait valu la peine de se présenter, jusqu'à entendre
"je vous laisse la libre action des évènements qui verront Cairn grandir ou mourir " , c'était accepté. Pas de quoi se réjouir autant qu'elle l'avait pensé au départ, la situation était désastreuse, pour résumer, la bête terrible était toujours là, l'ancien directeur était sûrement mort dans des conditions inconnues, un mauvais sort planait dont la clé se trouvait dans les zones les plus dangereuses et la personne détenant le plus d'informations était introuvable. Au plus près des dangers, au plus près des mystères... Elle s'était présentée volontairement, impossible de reculer à présent.

Avec autant de difficultés à résoudre, Elodie se retrouvait bien contente de ne pas être seule. En même temps, elle était très excitée. Elle avait déjà beaucoup pensé à ce qu'elle ferait en tant que directrice et avait matière à réfléchir. L'école possédait du terrain, et c'est justement le point fort des sceaux.

"Je vous remercie de votre confiance, je ferai de mon mieux pour être à la hauteur de cette tache, je compte beaucoup aussi sur mes collègues et vous-même. Je pense faire en tout premier une visite approfondie de l'école, par rapport à la forme d'étoile ..."

Elle n'en dit pas plus, attendant de voir si le sous directeur se montrerait de nouveau sérieux, mielleux ou carnassier...

Après ses longues explications, le sous-directeur joignit ses mains en appui sur son secrétaire face à lui, tapotant régulièrement ses doigts entre eux. La question de la jeune femme le stoppa net dans ses gestes inconscients.

"L'étoile?"

Se décollant de son écritoire, le chef des elfes de maison recule dans son siège, s'y adossant, prenant une pause plus ample et aise.

"Pour connaître la signification de cette forme j'imagine qu'il faut remonter dans les arcanes de notre vieille école... Les écrits des fondateurs de ses murs, par exemple.... En tant que sous-directeur cette information ne peut m'échapper et elle ne le devrait pas pour vous aussi.
Vous êtes professeur des Sceaux, mademoiselle la directrice... Et en plus d'en savoir un morceau sur la signification des Pentacles, j'imagine, la chose qui a du vous frapper à votre arrivée sur Cairn et l'affolement de l'aiguille d'une boussole.
En d'autres termes, un sceau qui ne se positionne pas dans un espace n'est pas valable, je ne me trompe pas? Sans Nord ni point de repère on ne peut lui donner de signification et part ce fait même le faire fonctionner, je crois.
En sorte... Cairn qui est une école de magie neutre... Non noir, rouge, verte ou blanche, ne se positionne pas dans cette espace qui définit les états.

Les évènements derniers m’ont fortement inquiétés. Monsieur Felgun et moi n’avons eu que peu de temps pour en parler, entre son retour et sa nouvelle disparition. Mais j’imagine… que si Cairn peut étendre ses résistances sur ce terrain c’est parce qu’à l’origine il a été ‘béni’ par la déchéance d’un ‘dieu’. Nos fondateur ne sont pas à l’origine de la position serrée et pourtant séparer de nos deux forêts si différentiable. Le terrain de Cairn est en premier lieu un endroit de paix et de neutralité ! C’est d’ici que Cairn tire sa force. »


Se raclant la gorge, le sous-directeur reporte un regard plus calme sur la jeune femme, ajoutant d’un air d’autant plus sérieux :

« Vous n’est pas sans connaître la disparition et mort de l’une de nos anciennes élèves Lapis-Lazuli. Son sang a été versé en forêt vierge… la pureté de ce lieu s’est envolée avec la venue de cette créature aux sombres intentions…
Alors qu’entre ces deux forêts règnent une magie qui impose le respect de l’autre, il semble qu’aujourd’hui la guerre leurs soient déclarées. Écoutez la nuit tombée les bruits de ces forêts et alors vous comprendrez que le mal ronge les chairs d’un corps souillé. La situation est désastreuse et nous sommes seul dans cette histoire. »


Le regard plissé et fixe sur la jeune femme, il laisse peser un lourd silence derrière ses révélations.

*Finalement, c'est un bavard. Non pas que les informations soient inintéressantes mais je voulais juste une visite guidée...*

Puisqu'elle ne pouvait pas s'en sortir sans d'autres explications, Elodie continua :

"Oui, l'étoile. J'aurais voulu comprendre ça plus tôt... J'étais tellement fâchée de voir tous les sceaux faisant appel aux points cardinaux inutilisables... Si réellement un mauvais sort se prépare sur la région, j'aimerais surveiller les points stratégiques de l'étoile... Vous avez remarqué la forme circulaire des montagnes autour de l'école ?"

Et c'était tout ce qu'elle pouvait dire sur la région. Cette histoire de neutralité revenait encore, toujours aussi confuse. Ainsi pour reprendre les choses dans l'ordre chronologique, la chute d'un dieu bénit il y a longtemps la région de Cairn, il en résulta une grande confusion dans les repères d'espace. On pouvait distinguer trois zones, la" lumineuse" celle de la forêt verdoyante, la "sombre", celle de la forêt sombre et la neutre, où deux fondateurs décidèrent de créer une école. *et laissèrent des générations de directeurs dans le pétrin*

"J'avais espéré que la nature reprendrait ses droits, que le temps effacerait l'offense, que les rites funéraires et le deuil faits, le problème se résorberait. Je n'ai malheureusement pas plus d'idée que lors de la réunion concernant ce que nous devons faire pour rétablir la barrière. A défaut de pouvoir trouver la bête meurtrière, nous n'avons qu'une piste : le corps de cette élève et j'ignore s'il peut encore nous apprendre quelque chose..."

A tout ceci s'était graduellement ajouté un sentiment d'injustice : Elodie était mise à défi de réparer un déséquilibre qu'elle n'avait pas causé et dont elle n'était pas responsable : elle était directeur d l'école, pas de la région. Il y avait quelque chose d'absurde à ce problème de neutralité déséquilibrée.
*Mais qu'est ce que j'y peux ? Y a t'l seulement quelque chose qui puisse compenser un meurtre ? Faut il aller tuer une autre personne de l'autre côté ? Faut il faire ressusciter l'élève ? Provoquer une naissance ? Ou créer nous même une nouvelle barrière ? Ou modifier le cours de la rivière pour qu'il rende compte du déséquilibre ? Quoi ? Quoi ?? QUOI ??? *



Lassée, Elodie se résolut à faire sa visite seule. Parfaitement désabusée, elle posa avec cynisme une dernière question- pariant avec elle même que la réponse apporterait de nouveaux ennuis :

"Avant que je parte en inspection ... quels étaient les derniers dossiers sur lesquels M. Felgun travaillait ? "

La cause de sa disparition était peut être liée à une "affaire en cours"...

Le sous-directeur resta silencieux un moment, se rendant bien entendu compte de la masse d'informations difficile à utiliser, pour ses grands temps de doutes. Si la situation était si simple il est certain qu’elle serait réglée depuis un moment, épargnant soucis et restrictions.
Élodie devait tout savoir sur Cairn. Un directeur ce doit d'être omniscient sur son terrain, répartir l'information pour manipuler à bien les actes commis sur son territoire.

« La nature n'a jamais repris ses droits en dehors des deux forêts et elles ne nous appartiennent pas... Les habitants de la forêt noire et de la forêt verdoyante sont libres de quitter cette région ou d'y rester ce choix ne nous appartient pas.
Regardez Cairn... Depuis le cataclysme qui le frappa, ce cite est devenu une terre d’abondance et de stérilité. Nous sommes un domaine plat et creusé d'un lac. Les marais nous entourent aux saisons humides et le désert pointe à l'été. Cette région est aride sur un large périmètre jusqu'au village. »


S'exprimant plus lentement le sous-directeur inspire profondément et fait une pause.

« Il est dit dans les textes anciens que Cairn avait une soeur jumelle. Vous apprendrez peut-être qu'en début d'année beaucoup d'élèves de l'école de Daimos nous ont rejoint. Une école neutre ce doit d'être disponible pour aider les autres... mais Daimos avait quelque chose de spécial. »

A l'instant où les travaux de monsieur Felgun sont mis à l'épreuve, le chef des elfes de maison se redresse d'un bon léger, rejoignant le sol pour s'avancer d'un pas rapproché d'une porte menant sur une pièce annexe.

« Ici était le bureau de monsieur Felgun, le votre à présent. Lors de sa première disparition, notre directeur travaillait sur un dossier plus ancien. »

La créature s’approche d’une longue boiserie claire d’où s’exposent livres et ouvrages de tout âge.

« Ces livres sont une collection privée des directeurs qui se sont succédée. Ecrit de leurs mains ou rédigez par d’autres ils sont l’histoire de Cairn, ses questionnements, ses mystères.
Je ne les aie pas tous lu.
Je sais que Monsieur Felgun était partit en emportant l’un de ses journaux dans une terre aride et lointaine. Il nous est revenu amnésique… cela a précédé sa seconde et dernière disparition.
Je pense profondément que Monsieur Felgun cherchait à résoudre le mystère des deux pierres. »


Un chapitre à développer une fois encore…

« Voulez vous sortir un instant et en reparler plus tard ?... Ou préférez vous étudiez ici. »

*De la lecture ? Ce n'est pas vraiment le moment, on risque de perdre un temps considérable !*

"J'aimerais vraiment faire cette visite approfondie de l'école, connaître parfaitement le bâtiment pour les cas d'urgence où il faudrait évacuer les résidents, vérifier l'état de la protection magique qui a été installée et regarder s'il n'y a pas un point faible évident qui expliquerait qu'on tente en ce moment un mauvais sort sur les environs ou sur l'école elle même. Ce sera aussi l'occasion de me présenter de manière informelle au personnel. Cela dit, je n'oublie pas tout ce que vous m'avez expliqué ici, et il faudra bien reprendre la lecture de Monsieur Felgun. Cette histoire de deux pierres m'intéresse, si vous m'accompagniez, je l'écouterais avec grand plaisir. Pour l'heure, je compte vérifier chaque extrémité des branches de l'école. "

Pour Elodie, un bâtiment en forme d'étoile criait "ensorcelez-moi" à des kilomètres à la ronde. C'était déjà une faiblesse évidente - dans le cas où le bâtiment ne serait pas déjà enchanté. Elodie soupçonnait une protection avec des runes, parfaitement efficace. Elle pensait aussi accéder à des salles inconnues, non pas dans les chambres attribuées mais peut être sous les toits, ou qui sait découvrir des passages secrets ? Peu importe, il n'est pas donné à tout le monde d'explorer les sous sols d'une école ou d'entrer dans les cuisines.
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyLun 26 Avr - 0:49

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Action ou vérité, aux médecins d'en décider.

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 87-61Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 700569253779kin Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 278900jeremy
Tari, Kin, Jérémy (et Raphaël)

Ce parchemin qu'elles devaient décoder était vraiment ... mystérieux. Quoi dire de plus ? Tari n'y comprenait rien et elle se sentait vraiment perdue. Elle soupira. Elles allaient partir de rien, pas d'information, malgré la quantité de livre qu'elle avait consulté avec Kin et Morkay.
Ben tiens Morkay ... elle était partie comme ça, sans rien dire et en laissant le parchemin "original" et tout dans les bras de la pauvre elfe. Elle avait caché le parchemin dans sa chambre sous ses vêtements, sait-on jamais. De toutes manières, Tari en avait fait une copie en faisant attention de bien recopier, même si Kin avait fait une autre copie où tous les sigles étaient mélangés.
Et voilà que l'elfe aux cheveux d'argent marchait dans les couloirs de Cairn. Elle tenait dans ses mains un bout de papier que Kin lui avait passé en cours. Elle proposait d'aller voir les médecins de Cairn au cas où ils sauraient quelque chose, après tout, ils avaient dû voir passer beaucoup de personnes durant leur carrière.

"Tout va bien se passer ! Après tout Kin sera avec toi que je sache !" avait murmuré la voix réconfortante de Dia dans l'esprit de l'elfe.

Cette dernière hocha la tête et arrêta de faire les cents pas dans les couloirs. Elle alla un peu inquiète devant l'infirmerie. Pourquoi était-elle nerveuse encore ? Au lieu d'entrer, elle préféra s'adosser près de la porte, attendant son amie elfe. Dia s'était couchée à ses pieds. Tari sera-t-elle donc toujours aussi timide ?

Durant l'un des cours communs avec Tari, Kin constata que Morkay séchait de nouveau, ce qui agaçait la demoiselle dans la mesure ou leurs recherches sur le parchemin mystérieux n'avançaient pas. Décidant donc de faire bouger les choses, elle griffonna quelques mots à son condisciple en lui disant de la rejoindre à la fin de la journée devant l'infirmerie. Après s'être assurée que l'elfe cendré avait bien reçue le papier, elle se replongea dans ses études et la journée défila sans qu'elle n'y prenne garde. Une fois les cours achevés, la demoiselle se hâta de rentrer dans sa chambre pour se débarrasser de son sac de cours et pour prendre le parchemin mêlé, redoutant tout de même l'entrevue qui allait suivre. Elle qui avait soigneusement évité l'infirmerie depuis l'épisode avec Thenaga, elle allait se jetter dans la gueule du loup. Quoi que non, ils n'oseraient rien lui faire devant Tari et il ne fallait pas qu'elle apprenne pour la malédiction. Glissant le parchemin dans une sacoche afin de ne pas être encombrée. Claquant la porte de sa chambre, l'elfe rejoignit son amie au pas de courses.

Arrivant enfin dans le couloir ou se trouvait la demoiselle et sa louve, elle ralentit l'allure et leur sourit, n'étant pas le moins du monde essoufflée par cette course. Sa vie à Cairn faisait qu'elle gagnait en activité physique, ce qui n'était pas plus mal.

"Désolée de t'avoir fait attendre, enfin de vous avoir fait attendre. On y va?"

S
ortant le parchemin de son sac, elle eut un sourire joyeux et plein d'enthousiasme pour son amie car elle ne voulait qu'en aucun cas celle ci puisse soupçonner son angoisse. Et puis peut être qu'elle n'aurait pas à subir d'interrogatoire, Raphaël n'avait pas semblé comprendre qu'elle était au courrant pour eux deux. A ce propos, il allait falloir qu'elle parvienne à les différencier mais sans les avoir jamais vu l'un à côté de l'autre autrement que par la vision de l'araignée, cela allait se réveiller fastidieux. Toquant d'une main sur le bois de la porte, elle attendit une réponse pour ouvrir, sachant pertinemment qu'il valait mieux éviter une intrusion massive dans cette infirmerie ou se tramaient parfois des choses assez sordides. Elle eut une pensée pour Jack avant de se ressaisir, il fallait qu'elle devienne plus compétente afin d'éviter de se retrouver à nouveau impuissante face à une situation.

L'elfe fut tirée de ses maigres pensées par des bruits de pas assez pressés, comme lors d'une course. En levant la tête, qu'elle avait baissée peu avant, elle aperçut son amie rousse qui courait vers elle dans le couloir. Tari l'accueillit avec son grand sourire habituel. Tari était un peu rassurée par la forte présence de Kin car ainsi, elle n'était pas seule dans cette infirmerie.
Elle n'aimait pas l'infirmerie. L'odeur qui y régnait la dérangeait pour elle ne savait quelle raison.
Tari eut un petit éclat de rire quand Kin rectifia sa phrase, qui était au singulier, pour rajouter le pluriel, pluriel dû à la présence canine de Dia.

"Oui, Allons-y"

L'elfe aux cheveux d'argent entra à la suite de son amie qui avait toqué à la porte. Elle ne savait pourquoi mais un frisson parcourut son échine. Son enthousiasme pour continuer cette quête fut légèrement entamé. Tari avait vraiment hâte de sortir de cette pièce !

Comme d'habitude depuis ces derniers temps, un médecin sur deux était de garde à l'infirmerie. Où était Aron, ça c'était un mystère...
Quoi qu'il en soit, la salle d'auscultation restait fermée au public et les docs' s'y relayaient pour surveiller Jack et trouver quelques solutions vaines à son état comateux.
C'est Jérémy, qui se tien à son bureau, au fond de la longue salle des visites et de repos. Tenant un oeil attentif sur sa gauche, à la porte de la chambre d'auscultation, il garde un silence parfait, les pensées encore dans ses recherches dernières...

*Nous n'arriverons pas à trouver une solution... Séparer les âmes serait une tâche bien trop complexe pour moi et Raphaël...
Le retourner aux enfers serait plus sage mais ça irait à l'encontre de nos souhaits à tous les trois.*


Refermant son regard sur un soupir de désolation, le médecin sursaute légèrement aux coups donnés contre la porte de l'infirmerie. Déliant ses lèvres, il porte le son de sa voix jusque aux oreilles de celui qui souhaite l'entrée:

"C'est ouvert!!"

Visiblement, ça ne devait pas être une urgence... Ces locaux restaient un lieu public, pas un bureau personnel et pour un cas grave, toquer n'était certainement pas obligatoire.
Lorsqu'une jeune fille passa la porte en premier, il lui sembla reconnaître la louve qui se glissa vers elle, alors qu'il relevait l'attention sur une silhouette arrière et bien connue...

"Qu'est-ce que je peux faire pour vous..."

Se redressant, l'air plus sévère et détaché, il n'avait pas oublié l'entrée dernière de Kin dans ses locaux, et sa confrontation avec Raphaël. Tous deux savaient très bien que cette demoiselle avait percé leur secret d'une manière qui leur était encore assez floue... Savait-elle voir au travers des murs?

Entendant l'accord du médecin, elle n'aurait su dire lequel des deux d'ailleurs, elle retint un soupir et baissa la poignée avant de laisser rentrer Tari et Dia, après quoi elle les suivit dans la pièce carrelée, réprimant un frisson d'anxiété. Fermant les yeux un instant ; elle se calma et fixa le médecin qu'elle appellerait de toute façon Jérémy, même s'il s'agissait de Raphaël. Après tout, la discrétion ne tuait pas... Il aurait pourtant suffit qu'elle puisse jeter un coup d'oeil sous cette fichue mèche pour être fixée. Pestant mentalement, elle sourit au médecin avec son habileté naturelle pour masquer ses émotions.

"Salut doc, on voulait savoir si vous parveniez à déchiffrer ce parchemin. Une amie nous a mit au défi de trouver de quel langage il s'agissait et j'ai foncée tête baissée, vous me connaissez."

Un sourire malicieux ornait les lèvres de la demoiselle tandis qu'elle parlait car elle n'était pas si loin de la réalité après tout. Morkay leur avait amené ce parchemin et leur avait demandé de l'aide; et elle fonçait vraiment tête baissée la plupart du temps! Déposant le parchemin sur le bureau, l'elfe ne put s'empêcher de fixer le médecin mais ne put rien affirmer. Il lui semblait qu'il s'agissait du médecin qu'elle avait connu en premier mais ne pouvait l'affirmer. Elle avait pourtant un moyen simple de le savoir à moins qu'ils e se soient concertés.

"Ha oui! J'ai un peu mal à l'épaule depuis que je suis au cour de combat, si vous pouviez jetter un oeil, ça me rassurerait."

De nouveau, elle sourit avant de joindre l'esprit de Dia pour lui expliquer qu'il s'agissait juste d'une façon pour éviter qu'il les fiche dehors, sachant que la louve répéterait ces paroles à sa maîtresse. Rompant le contact, Kin se sermonna de mentir ainsi une fois de plus à son amie mais elle n'avait pas d'autre choix. De plus, Tari était là pour le parchemin, tandis qu'elle devait aussi régler cette tension avec les deux médecins car elle ne pourrait pas éviter indéfiniment l'infirmerie, surtout pas en étant maudite par le Satan de la colère.

Quand Tari entra juste avant son amie, elle salua le médecin assit à son bureau. Elle allait rectifier ce Kin disait quand Dia intervint dans son esprit, l'empêchant de le faire. Après tout, ce qu'avait dit Kin était vraiment proche de la réalité, malgré le fait que Morkay ait demandé de l'aide et n'ait pas lancé ce "défi" de déchiffrer le parchemin.
En voyant son amie poser le parchemin sur le bureau du médecin, elle s'avança légèrement. Il s'agissait du parchemin mélangé.

"Si vous connaissiez au moins la langue de ce parchemin, cela nous aiderait beaucoup."

Tari esquisse un tout petit sourire. Mais voilà Kin qui se plaignait d’une douleur à l’épaule... Ainsi s'était une ruse pour qu'elles ne se fassent pas jeter hors de l'infirmerie sans même avoir eu le plus petit renseignement.
L'elfe aux cheveux d'argent sourit légèrement, indiquant ainsi à Kin qu'elle ne lui en voulait pas de mentir. Maintenant, il ne manquait plus que la réponse du médecin.

Debout, bras croisés contre sa veste blanche, le médecin daigne lever le regard sur Kin à ses premiers propos. Ses iris vont et viennent de ce regard noisette au parchemin déposé sur son bureau.
Haussant un sourcil, Jérémy ferme les yeux et soupir légèrement avant d'esquisser un bref sourire. Se penchant vers les écris tout en écoutant la seconde demande suivie des paroles de Tari, il redresse l'échine; silencieux.

"Mal à l'épaule hum... Quel mouvement du bras vous fait souffrir, est-ce l'articulation? Une tendinite peut-être..."

S'approchant de la demoiselle il vient chercher l'épaule douloureuse d'un mouvement calme et cherche le tendons d'une légère palpation:

"Ca fait mal ici? Si c'est le cas je vous prescrit juste le repos... s'il le faut je vous mettrait une atèle... sauf si vous avez besoin de ce bras pour un cours immédiat?"

L'air détaché il se détourne de la jeune femme et vient prendre sur son bureau une plaque de métal repliée en V inversé, la tendant devant les deux demoiselle:

"Maintenant... Petit teste de vue... Que pouvez vous lire sur cet écriteaux?"

Bien entendu, on pouvait y décrypter "Jérémy Johnson : Médecin de Cairn". Chaque médecin à son service dans la salle de repos se devait de placer sa propre plaquette afin d'être rapidement identifié par les patients.

"En conséquence? Que puis-je pour vous?"

A sa grande surprise, il préféra s'occuper d'abord de son épaule, quoi qu'en fait c'était logique. Il était médecin après tout...Suivant les mouvements du médecin du regard, elle ne bougea pas lorsqu'il lui toucha l'épaule pour l'ausculter malgré une légère douleur lorsqu'il passa au dessus de la marque de Thenaga. Ce sale truc lui provoquait des lancements dans l’épaule par intermittentes mais elle n'en dit rien pour l'instant.

"Si vous dite que du repos suffira, je ferrai attention. Je me passerai de l'atèle pour le moment si vous le permettez...Quoi que ...Mais on s'en occupera plus tard. "

L'atèle était peut être la solution pour lui montrer la marque sans affoler Tari mais ce n'était pas le plus important dans l'immédiat . L e voyant retourner à son bureau, elle se prit à espérer qu'il sache décrypter le parchemin mais il se saisit d'une plaque sur laquelle était gravé son nom et leur fourra sous le nez. Le message était clair : si elles n'étaient pas malades ou blessées, elles devaient partir. Soupirant, elle fit une moue boudeuse.

"Doc, soyez sympa. Dites nous si vous savez de quelle langue il s'agit et nous vous ficherons la paix immédiatement après. Sans ça, je ne partirai pas."

C'était dangereux mais de toute façon, il lui suffisait de dire qu'il ne savait pas et l'affaire était réglée. Son regard glissa su médecin pour se poser sur la porte fermée et une ombre passa sur le visage de la demoiselle. Jack était il toujours là? Et quand bien même il ne l’était pas, elle ne pouvait toujours rien faire pour lui. Il fallait absolument qu'elle sache maîtriser d'avantage de choses avant de prétendre pouvoir aider qui que ce soit. Se rappelant d'un détail, elle contacta l'esprit de la louve -cela devenait presque une habitude- et lui demanda si elles avaient des nouvelles de Morkay vu que la demoiselle en question avait un faible pour le demi démon. Attendant une réponse pour se déconnecter (session de chat Dia.com XD), Kin leva une main et la posa sur son épaule prétendue douloureuse, caressant du bout des doigts sa marque à travers le tissu de son pull. Peut être un médecin n'était il pas la personne la plus appropriée pour s'occuper d'une malédiction mais elle se voyait mal raconter tout ça à sa directrice d'aile et puis Jérémy est Raphaël étaient tout deux bien informés sur les enfers, ce qui les plaçaient en tête de liste.

Tari regarda le médecin de Cairn ausculter son amie. Elle crut voir une légère moue de douleur sur le visage de Kin. Il faudrait que Tari lui demande plus tard si elle avait vraiment mal à l'épaule ou si, comme elle le prétendait, c'était juste une "illusion" pour pouvoir questionner le médecin tranquillement. A la mine boudeuse de son amie, l'elfe aux cheveux d'argent sourit légèrement.
Dia était restée un peu en retrait depuis leur entrée dans l'infirmerie, mise à part les deux fois où elle était intervenue. Kin demandait des nouvelles de Morkay. Pourquoi ne pas avoir demandé directement à Tari ? D'un autre côté, Dia ne laissant jamais sa maîtresse seule, ou presque, elle était au courant pour Morkay. Elle réfléchit rapidement avant de répondre :

"Morkay ... la dernière fois que nous l'avons vu, c'était dans la pièce avec tous les livres ... la bibliothèque je crois ! Elle est partie rapidement, on en sait pas plus."

Dia avait cherché un peu ses mots. D'ordinaire, elle ne "discutait" qu'avec Tari et elle préférait communiquer avec des images, c'était plus rapide. Elle n'avait pas l'habitude de communiquer avec quelqu'un d'autre. Son poil se hérissa légèrement. Elle n'était pas bien dans cette pièce elle non plus.

Visiblement, Tari ignora la lecture imposée de la plaque médicale du médecin Johnson... Soit. Se tournant alors vers Kin il se surprendrait presque à hausser le sourcil fasse à la demande suivante, répondant d'un ton lassé:

"Vous n'avez pas saisit... 'Méééd'cin'..."

Plaçant sa propre main sur son coeur, tel que le ferait un étranger pour se présenter, il dirige ensuite sa main sur le parchemin, le portant à égalité de la plaque présenté:

" 'Laaangue ééétraaangèèère-heu'.
N'y a-t-il pas dans votre esprit à toute les deux..."


Et c'est bien sur Tari que son regard appui ensuite:

"... une impression de non conformisme?
On vous place entre les doigts un... document... Et ce que vous faites, c'est de demander son avis à un type qui s'y connaîtra plus en plantes et sortilèges... "


Soupirant, le médecin se détourne des jeunes femmes, reportant sa plaque contre le bureau et le parchemin rapidement sous son regard. Un instant interdit, ses iris semblent porter un peu plus d'attention aux symboles, que voulu précédemment.
Quelque chose le titillait dans ses traits, composant des mots qui à ses yeux ne signifiaient rien de 'logique'. Rendant le parchemin à la demoiselle rousse, le médecin achève:

"Ca ne veut rien dire... Votre amie s'est moquée de vous. Quelle revoit son phrasé."

L'elfe se contenta d'acquiescer à la réponse de la louve avant de rompre le contact pour un long moment, ayant sentit le malaise de l'animal. Après quoi, elle ne sut comment réagir face au médecin qui se fichait clairement d'elle, partagée entre l'amusement et l'agacement; mais ce fut le rire qui l'emporta et elle dut lutter contre le fou rire qui lui secouait les côtes. Appelant à elle ton son sang froid pour se calmer, elle dut se détourner du médecin, une main sur la bouche. Heureusement, la fin de sa tirade s'adressait à son condisciple et elle ne put qu'espérer que celle ci ne le prendrait pas mal. Enfin, son fou rire se calma et ne laissa qu'un vague sourire sur le visage de la demoiselle qui se tourna pour faire face à nouveau au médecin, sauf que celui ci se tourna pour reposer sa plaque et jeter un coup d'oeil au parchemin. Supposant tout d'abord qu'il ne savait pas le déchiffrer, elle ne prit pas la peine de répondre même si pour elle cela pouvait sembler logique. Il n'était pas rare qu'un médecin connaisse plusieurs langues dans la mesure ou ils devaient parfois déchiffrer la recette de leur remèdes mais soit. Levant la main pour récupérer le parchemin, ses doigts saisirent le papier avant de s'immobiliser. Avait elle bien entendu? C'était Génial! Tournant la tête vers Tari avec un sourire malicieux, la demoiselle jubilait intérieurement

"Tari, donne moi la copie ordonnée s'il te plait. Monsieur le médecin Jérémy devrait avoir plus de facilité à y trouver un sens logique et il pourra ainsi se débarrasser plus vite de nous."

Comment savait elle que Tari l'avait sur elle? Elle n'en avait aucune preuve mais elle était sure que la demoiselle le gardait toujours sur elle, question de logique. En attendant que la blonde cendrée sorte le parchemin, elle jeta un coup d'oeil au médecin, ayant oublié sa marque et sa malédiction pour le moment. Si Jérémy -ou Raphaël, elle ne le savait toujours pas- le déchiffrait, cela ferait un sujet d'interrogation en moins, ce qui était toujours bon à prendre pour cette elfe au sommeil agité. Maintenant, restait à être sûre qu'il leur donne la véritable traduction si le message contenait des informations importantes. Comment faire pour s'assurer de la véracité de cette traduction? Nouveau problème...Menacer de raconter qu'il était un double? Impossible, elle se refusait à le faire et quand bien même, cela ne changeait rien à sa qualité de médecin, il ne devrait donc pas y avoir de gros problèmes à ce que cela se sache.

Ca y est , elle se prenait à nouveau la tête! Soupirant, elle attendit le verdict du docteur love en espérant qu il ne s'agissait pas d une lettre sans importance d'un élève a ses parents, son regard ambrée fixé sur le visage du médecin pour y traquer le moindre tressaillement.

Tari ne répondit rien quand le médecin parla, quoi que gonfla légèrement les joues. Lorsqu’il affirma que Morkay s'était fichu totalement d'elles, elle fronça les sourcils. Dire si il connaissait la langue de ce maudit parchemin n'était pas compliqué quand même. Elle frôla son sac avec sa main, sachant que le parchemin ... enfin, sa copie s'y trouvait. A la demande de son amie, Tari prit le manuscrit dans son sac et le déroula avant de le tendre à son amie.

"Qu'il soit mélangé ou non change-t-il vraiment quelque chose ?" demande Tari tellement bas que seule Dia sembla l'entendre. "Enfin, je pense !"

Tari soupira. Que pouvait-elle vraiment faire à part attendre, pour le moment ? Elle se maudit un peu, regrettant de ne pas connaître les langues étrangères. Il faudrait donc vraiment que Tari aille à la bibliothèque pour étudier un peu plus !

Mais revenons à l'instant présent. Kin allait sûrement montrer le parchemin ordonné au médecin, mais dirait-t-il quelque chose pour autant ?

Jérémy n’avait pas réussi à traduire tous les mots de ces premiers écrits, sa remarque sur la syntaxe n’était donc pas si valable à ses yeux… les quelques propos qu’il avait cru comprendre ne signifiant rien pour lui, il en avant conclu que ces jeunes filles c’étaient juste faites rouler dans la farine et qu’on le laisse en paix !… Peut-être n’était-ce pas la bonne solution ? Non, visiblement… puisque répondant en partie aux attentes des demoiselles, il se voit remettre un second parchemin :

« Vous n’avez pas un prof des langues dans cette école ? Ou un type qui s’y connaît mieux en cultures indigènes ? »

Haussant le sourcil après avoir fourré ses mains dans ses poches, le médecin soupire et vient saisir le papier manuscrit entre les doigts de sa paume droite. Se détournant pour se dégourdir un peu les jambes, Jérémy marche jusqu’à la grande baie vitrée qui fait face aux jeunes femmes. Leur tournant le dos il stoppe sa lente avancée vers les vitres illuminée par les lueurs d’un soleil timide…
La première chose qui attire son regard, bien évidement, est la répétition du mot Cairn, écrit en langage courant… Il lui faudrait du temps pour étudier ce parchemin entier… Néanmoins, les mots qu’il avait cru comprendre l’avait rendu anxieux…

Une expression contraire à ses pensées s’inscrit sur son visage… et c’est avec un air légèrement intrigué qu’il demande :

« Bon… qui vous a donné ça… hum ? Répondez-moi… »

Se tournant vers les deux jeunes femmes il dévisage Tari, qui semble suivre depuis le début sans agir… Le genre de demoiselle qui s’accroche aux basques de quelqu’un pour monter ou tomber avec lui.

"Mademoiselle Diamond à peut-être quelque chose à dire?"

Haussant les épaules avec un sourire amusé en entendant la question, la demoiselle se demandait jusqu'à quel point cela pouvait le déranger de voir si il pouvait ou non décrypter ce parchemin. Quoi que cette question n'avait que peu d'intérêts car à présent qu'elle était certaine qu'il s'avait lire ces sigles, elle ne le lâcherait plus avant d'avoir obtenue ce qu'elle voulait. Changeant de jambe d'appuie pour éviter un engourdissement des membres, elle soupira.

"Il faut croire que non, sinon nous ne serions pas là..."

Son regard ambre scrutait le visage du médecin tandis qu'il prenait le document avant de leur tourner le dos. Elle fut tenter de se déplacer pour pouvoir observer le visage du médecin mais s'en retint, fixant des yeux le dos de la blouse blanche, prêtant attention à la respiration pour y déceler une différence ou tout autre signe d'un intérêt soudain pour ses écrits. A force de le fixer de la sorte, elle avait l'impression de devenir paranoïaque mais sentait qu'elle devait faire très attention avec ces médecins. La question qui suivit la conforta dans l'idée que ce parchemin n'était pas qu'une simple recette de confiture. Un sourire moqueur passa sur son visage avant de disparaître alors que le médecin se tournait vers elles.

"On vous l'a dit, c'est une amie qui nous l'a donnée mais cela ne change rien au contenu n'est ce pas? Dites nous ce que vous avez su lire s'il vous plait..."

Sans qu'elle en aie conscience, son regard se durcit un peu et elle fit un léger mouvement, un simple pas de côté pour se glisser entre le médecin et son amie, refusant que Tari doive subir une pression de la part de Jérémy, car elle était presque sûre à présent qu'il s'agissait de lui. Le feeling sans doute mais Raphaël ne lui avait pas semblé être du genre à impressionner ainsi les élèves pour obtenir les réponses à ses questions. N'avait il pas tout fait pour qu'elle parte de l'infirmerie alors qu'elle lui signalait qu'elle était au courant de leur petit secret? Son impression n'était peut être pas fondée mais face au doute, il ne lui restait que son instinct. Gardant son sourire aux lèvres malgré son geste, elle fusillait du regard le médecin sans même y pendre garde. Tari et elle était venues pour obtenir une réponse, pas pour en donner! Comment pouvait elle le contraindre à obéir? Ses neurones avaient beau s'agiter dans tous les sens, elle demeurait sans solutions correctes. Seul Jack pouvait faire quoi que ce soir contre lui, enfin contre eux, mais elle ne savait comment utiliser ce point.

L'elfe aux cheveux argentés regarde le médecin prendre le parchemin et leur tourner le dos. D'où elle était, elle ne pouvait pas lire une émotion au autre sur le visage du médecin. En faisant cela, ne montrait-il pas d'une petite manière qu'il pouvait lire ces mystérieux sigles ?
En entendant la question du médecin, Tari eut un fin sourire qu'elle cacha rapidement. Elle écouta la réponse de Kin sans rien dire.

"Méfie toi ma petite Tari. Tu ne dis rien !" murmura Dia dans l'esprit de l'elfe.

Tari ne comprenait pas vraiment ce que disait sa louve. Elle eut l'éclaircissement qu'elle attendait quand le médecin parla à nouveau. L'elfe rousse glissa presque imperceptiblement entre le médecin et elle. Tari lui lança un petit sourire tendre. Son amie la protégeait.

"En fait, je dirais que je ne dis rien car je n'ai pas grand chose à dire ! Et en ce qui concerne ce parchemin, c'est juste un petit défi lancé par une amie. Et comme on compte bien réussir ce défi et qu'on ne connaît pas cette langue, autant demander de l'aide !"

Tari sourit à sa réponse. Elle avait la petite impression que Kin avait déteint un peu sur elle, après tout, elle avait ressorti le mensonge du défi sans rien avoir en retour. Elle attendait maintenant la réponse du médecin qu'elle espérait avoir assez vite !

Son... ‘amie la protégeait’? Mouhaha mais quel grand méchant ce médecin!... Enfin bref... Même lorsque Kin prend la parole, le regard du doc' ne quitte pas d'une goutte celui de l'elfe aux cheveux cendrés. Les jeunes femmes de ce genre sont en 'première ligne' dans 'ses goûts'.
Cillant d'un air frigide à sa réponse il hausse un sourcil, laissant ses iris couler à nouveau sur le parchemin qu’il tien d’une main, avant de répondre :

"Et qui est cette amie... hum? Je n’ai toujours pas de nom…"

Son point d'interrogation marqué se porte sur Kin ‘la parlotte’... celle qui se met entre lui et la 'pauvre victime elfique' –encore heureux que Monsieur Raphaël ne lise pas dans les pensées-. Fronçant légèrement le regard le médecin inspire profondément:

"De ce que j'en ai compris vous avez en main un parchemin résumé d'un livre, relatant de faits de la création de Cairn... Donc rien d'important en soit.
Pour éviter de vous faire prendre par notre charmante bibliothécaire j'irais lui remettre en main propre... Ce genre de chose se met en préface des livres anciens… Curieux d'ailleurs qu’il soit écrit dans cette langue je vous l’accorde, souhaitez vous que je vous le lise… herm herm…
-Il est dit qu'en ce siècle l’école de Cairn fut construite par deux fondateurs étrangers à cette contrée… hum… Ici fut érigée la bibliothèque de Cairn puis son école. Suivez dans ce livre-heum… les témoignages de nos élèves et directeurs nominés. Cairn se félicite de vous présenter l’ouvrage de ses récits historiques… voilà."


Relevant le regard sur les jeunes femmes, l'air blasé, il reprend:

"C’est un langage codé, pas une langue étrangère. Les étudiants ont bien changé s’ils ne font plus preuve d’ingéniosité pour qu’on ne puisse pas lire leurs petits mots intimes… Visiblement vous n’êtes pas adepte du langage 'code symbole'. »

Roulant le parchemin, le médecin s'apprête à le mettre dans sa poche et achève :

« Vous direz à votre amie qu’elle est bien maline de vous avoir mis sur le dos le fruit de son idiotie… La bibliothécaire va chercher un responsable à cet emprunt illégale. Bref… Je me porterais responsable pour vous... retournez en cours mesdemoiselles cela vaut mieux pour vous. »

Haussant à nouveau les épaules, il se détourne des jeunes femmes…

Son regard glissa du visage du médecin pour se poser sur le parchemin, reconnaissant son propre trait. Cela la rassura car l'original devait se trouver quelque part à l'abri et Tari n'était pas assez idiote que pour le divulguez au premier venu. Forte de cette certitude, elle redressa la tête pour faire face au médecin qui semblait attendre une réponse de sa part lui semblai t-il. Chacun son tour apparemment...

"Hum, est ce si important? Voyez vous, si elle s'est bien fichue de nous comme vous le dites, ça me mettrait mal à l'aise de vous révélez son nom...Fierté mal placée sans doute."

Reportant inconsciemment une main sur son épaule marquée, l'elfe écouta le soit disant contenu de ces mots indéchiffrables pour sa petite personne sans moufter. Après tout, elle n'avait toujours aucun moyen de savoir si il disait la vérité ou non. Devait elle placé un espion dans l'infirmerie au cas ou il aborderait le sujet avec son double? Cela semblait judicieux, quoiqu'elle aurait encore à en souffrir mais dans la mesure ou aucun démon ne traînait dans les parages, cela ne pourrait pas lui apporter tant de problèmes que la dernière fois. Soit, elle glisserait un mochard en quittant les lieux. De plus, il lui semblait curieux qu'il leur donne à présent une traduction rapide alors qu'il semblait si peu enclin il y a quelque instants encore à les aider. Tiquant en l'entendant mentionner le langage codé, Kin se demanda quel aurait put être l'intérêt de coder un résumé ou une préface de livre, surtout en laissant le mot "Cairn" en langage courrant. C'était illogique ...Un mensonge, ou une omission, si pas les deux.

"Veillez nous excuser de ne pas avoir suffisamment de choses intimes à se raconter par écrit que pour devoir réfléchir à un langage pour cela."
Pas croyable ce qu'il pouvait être désagréable ce médecin! Fermant les yeux pour se calmer, ses doigts se crispèrent doucement sur sa marque tandis que Jérémy était occupé à faire des reproches à leurs amies et à jouer les bons samaritains en assurant qu'il prendrait toute la responsabilité de ramener ce parchemin à la bibliothécaire. Ben bien sur! Comme si elles n'étaient pas au courant que cela ne venait pas de la bibliothèque....Soupirant, elle se ressaisit et sourit à nouveau avant de poser une main sur l'épaule de son amie pour l'inviter à une retraite.

"Merci pour tout et bonne journée, encore désolée de vous avoir dérangé."

Tout en tournant les talons pour rejoindre la sortie, Kin se mit immédiatement à la recherche mentale d'un insecte qui pourrait jouer les espions pour elle. Après quelques secondes, elle eut le plaisir de découvrir que la fourrure de Dia abritait quelques puces. Bingo! Joignant son esprit à celle du minuscule insecte, elle sentit la créature d'à peine quelques millimètres bondir et atterrir sur le carrelage avant de se glisser dans une jointure où elle passera plus inaperçue. Satisfaite, elle allait sortir avant de se rappeler sa marque. Si elle ne la montrait pas maintenant, dieu seul savait quand elle aurait à nouveau l'opportunité de le faire. Kin se tourna donc vers son condisciple avec un sourire doux.

"Tari, ça ne te gêne pas de m'attendre quelques instants dehors. Je voudrais demander quelque chose au médecin..."

Si elle l'avait formulé comme une demande, le ton qu'elle avait employé ne sous entendait aucune objections. Offrant un regard rassurant à Tari afin que celle ci ne s'inquiète pas, elle lui fit signe de la main de déguerpir, sachant qu'il était totalement hors de question que la lapis-lazuli ne voie ses cicatrices et la marque. Vu l'inquiétude qu'avait provoqué la vision de son avant bras gauche dans l'esprit de Tari, elle n'osait imaginer ce qu'il se passerait si elle venait à voir la collection de marques qu'affichait son dos. Elle était bonne pour une nouvelle crise de nerfs.

Tari fronça légèrement des sourcils quand elle entendit le médecin "critiquer" sa réponse. Il voulait un nom. Mais à quoi cela pouvait bien l'avancer ? La jeune elfe regagna son sourire quand Kin esquiva, si l'on puis dire, le nom de Morkay. D'un autre côté, quel besoin avait-il de connaître son nom ?
L'elfe aux cheveux argentés fronça carrément les sourcils quand il donna la dite traduction des symboles. Lui qui n'avait pas vraiment voulu, sans le dire, les aider, voilà qu'il donnait directement la "traduction" de ce parchemin. Elle était vraiment intriguée. Pourquoi s'ennuyer à créer des symboles pour coder un parchemin si c'est pour laisser Cairn totalement lisible ?
Quand il roula le parchemin pour le garder, afin de le "ramener à la bibliothèque" elle s'estima heureuse de n'avoir donner que la copie. Après tout, valait mieux garder l'original à l'abri et refaire des copies selon les besoins.

Un léger mouvement à ses pieds attira son attention. Dia bougeait. Cela lui était déjà arrivé, quand elle avait pas mal de parasites dans le pelage. Enfin pas mal, quelques unes…
Kin posa sa main sur l'épaule de Tari, enjoignant de battre en retraite. Le médecin ne leur dirait rien de plus à part cette soi-disant traduction. L'elfe était sûre qu'il mentait. Et elle était aussi persuadée que la quête qu'avait entamée Morkay ne pouvait pas se terminer ainsi. C'est donc sans plus de cérémonies que Tari suivit son amie à l'extérieur.

"Au revoir et bonne journée."

Une fois hors de la pièce, Tari et Dia sentirent leur malaise disparaître. Rien à faire, elles n'aiment pas ce genre d'endroit. Quand Kin demanda à son amie de l'attendre car elle devait demander quelque chose au médecin, Tari allait lui proposer de l'accompagner mais avec le ton de Kin, elle s'en abstint.

"D'accord, je t'attends là."
*J'espère au moins que c'est rien de grave !* ajouta l'elfe pour elle même.

Pour preuve que Tari attendrais son amie dans bouger, elle s'adossa au mur à côté de la porte de l'infirmerie, Dia à ses pieds. Elle offrit un petit sourire à son amie rousse pour la certifier qu'elle ne bougerait pas. Enfin, qu'elle n'irait pas dans l'infirmerie, au moins.

Le médecin esquisse un demi-sourire, le regard bas le temps d'un instant, suite à la première réplique de la jeune rousse...

"Humf... Fierté ou juste ne pas jouer aux 'balances'...
Quoi qu'il en soit votre 'amie' mériterait d'avoir la punition qui vous pend au bout du nez... Vous n'êtes pas très malines, excusez du terme..."


Bien évidement... Dévoiler un tel document aux yeux d'un membre du personnel... Qu'attendaient-elles donc! Qu'il leur dise: -Hoo mon DIEU!! Cairn est en Danger!! Haaaaaaa!!!!!- Z'êtes pas sérieux...
Le regard blasé du médecin reflète cette pensée... mais qui peut donc la lire à cet instant.
L'ironie de la situation était assez originale quoi qu'il en soit. Et le silence de Tari commençait à l'agacer. Dans le genre -bonjour j'amène avec moi mon sac de poils... je colle aux baskets de ma Best et je repars en la suivant sans broncher-... hum.... le médecin se frotte le menton entre son pousse et son index, les lèvres en moue pensive. Nan... et encore heureux, une fois de plus, que Raphaël ne lise pas dans les pensées...
-A quoi cela pouvait servir qu'il ait le nom de la personne en détention première du parchemin? N'avait-il pas dit plutôt qu'une punition attendrait celui ou celle qui dégraderait la bibliothèque? En sortir un document sans autorisation n'était pas mieux... Et pourquoi donc s'arrêter sur un détail aussi futile que cette demande, puis qu'elle était faite par un membre du personnel et donc supérieur à un élève...... Il n'y avait pas de 'mais' qui tienne.-

"Hum... Pas de problème, je rapporterais ce parchemin quoi qu'il en soit."

Le morceau de papier rangé dans sa veste, il commence à se détourner des jeunes femmes, lorsque Kin l'interpelle indirectement. Ha? Un entretien privé? Reportant sur Tari un regard morne, il laisse ses iris s'agiter aux gratouilles de l'animal qui, finalement, n'a rien à faire dans une infirmerie. Reculant d'un pas, le médecin en prendrait presque horreur:

"Non mais j'hallucine! Ce cleps à des puces?
Si cette infirmerie est souillée je vous préviens, mademoiselle Diamond, je sévirais quand à l'acceptation des animaux dans l'enceinte d'un bâtiment ou la propreté doit être plus que parfaite! Vous n’imaginez pas le mal que je me donne pour aseptiser ces lieux !"


Une araignée la dernière fois passe encore... mais des puces ça trimbalait tout un tas de cochonneries. Un animal ne se gratte pas sans raison ! Et dans le doute il valait mieux agir en conséquences…
Haussant le ton de la voix le médecin s'assombrit:

"La prochaine fois ne ramenez pas votre ‘descente de lit’ si elle n'a rien à se faire soigner! Maintenant quitter cette infirmerie je vous pris!"

Se détournant d'un mouvement sec, suivit de l'ondulation doré de sa chevelure, le médecin claque dans ses mains et marche vers la baie vitrée. Un elfe de maison ne tarde pas à se présenter à la porte de l’infirmerie, saluant Tari au passage. Mains croisées dans son dos, le regard pensif et les mâchoires serrées, le médecin n’a pas besoin de se retourner pour voir que l’elfe est bien arrivé :

« S’il vous plais, Offrez à notre amie Tari une fiole anti-puces et désinfecter l’endroit… je ne veux la présence d’aucun basile ou insecte aussi petit qu’il soit… »

La créature s’incline et court vers les armoires donner la fiole bleu à la jeune femme, avant de rejoindre les couloirs pour faire appel à l’aide de nettoyage.

« Je vous écoute mademoiselle Kin ? »

Même si le médecin ne leur avait pas dit la vérité, elles avaient découverts que certaines personnes pouvaient effectivement déchiffrer ce langage. C'était toujours ça de gagner; de plus, vu le rechignement et la pseudo traduction qu'il leur avait servit après, elle était à présent sure que ce parchemin parlait de quelque chose d'important. De plus, le fait de ne pas vouloir leur rendre le papier pour le ramener lui même soutenait l'idée précédente; il ne ramènerait pas ce document, pas plus qu'il n'en parlerait à la bibliothécaire dans la mesure où cela ne venait pas d'un livre. Au moins n'étaient elles pas venue pour rien...Cette évidence allégea un peu son humeur qui s'était assombrie perceptiblement au fil des sarcasmes du médecin. Voyant la louve s'animer sous les démangeaisons provoquées par les puces, l'elfe jura en elle même car cela n'échapperait pas au médecin-qui-ne-supportait-pas-la-vermine. Dommage, cela allait sans doute causer la perte de son espion. Sans plus attendre, le médecin s'insurgea contre le sac à puce que représentait à ses yeux Dia. Toutefois, son exaspération et sa colère firent naître un sourire moqueur sur les lèvres de la rouquine qui s'empressa de le masquer d'une main pour ne pas taquiner d'avantage les nerfs du médecin colérique.

Remerciant Tari du regard, elle espéra que la louve ne le prenne pas trop mal car essayer de mordiller les mollets du docteur les handicaperait plus qu'autre choses. Sans se départir de son sourire, son visage se tourna vers le médecin.

"Allons allons docteur, vous énervez de la sorte n'est pas bon pour votre tension, vous êtes le mieux placé pour le savoir. De plus, elle ne pensait pas à mal mais elle ferra attention la prochaine fois."


Un elfe de maison fit son entrée peu après et reçut l'ordre d'aseptiser les lieux, comme elle avait put le prévoir. Jérémy était décidément difficile à piéger mais cela ne rendait la partie que plus intéressante. Attendant que l'elfe de maison s'exécute, elle garda le silence tout en allant s'appuyer contre le lit, posant son regard sur le dos de cet homme aux émotions tumultueuses. La créature disparut dans le couloir avec une fiole et le médecin reporta son attention sur sa petite personne. Souriant doucement, la demoiselle croisa les bras avant de soupirer, baissant le regard.

"Ce que vous pouvez être soupe au lait ...Enfin, j'aimerai avoir votre avis sur une malédiction. Ne venez pas m'agresser comme quoi il a des personnes plus appropriées que vous pour cette tache, vous me semblez parfaitement qualifié vu votre connaissance des enfers. De plus, vu les circonstances, je me vois mal aller demander conseil à quelqu'un d'autre."


Otant son pull pour ne rester qu'en top à fine brides , l'elfe offrit au médecin la vue de ce crâne entouré d'une rose qui ornait à présent son épaule. Remettant en place ses cheveux qui s'étaient ébouriffés et chargés d'électricité sous le frottement de la laine, l'elfe attendit une réponse du médecin. Bien sur, elle avait consultés divers ouvrages sur les malédiction à la bibliothèque mais aucun n'expliquait clairement à quoi elle était soumise en portant cette marque et si il y avait un moyen d'entraver ses effets ; sans compter que ce n'était pas un simple démon qui lui avait apposé ce délicat symbole.

Relevant le regard assuré sur le médecin, la demoiselle songea qu'il pourrait essayer une fois de plus de mentir mais dans la mesure ou il se révélait médiocre dans le domaine -la preuve étant que même Tari avait put deviner le mensonge malgré son innocence-,elle n'aurait sans doute pas de mal à le relever. Maudite...C'était étrange comme cela ne la travaillait pas d'avantage, excepté dans le fait qu'elle soit dans l'ignorance des conséquences du geste de la démone. Toutefois, il fallait qu'elle découvre de quoi il en retournait pour éviter d'appliquer la demoiselle qui l'attendait patiemment dans le couloir. Le parchemin et son mystère se révélait assez prenant pour que Tari ne s'occupe pas trop d'elle, c'était toujours cela de gagné. Son regard glissa du médecin pour aller se poser sur la porte close depuis son arrivée, Jack s'y trouvait sans doute encore, surveillé par l'original si elle ne se trompait pas sur l'identité de son interlocuteur.

"Comment...Va t il?.."


Consciente qu'il ne lui répondrait sans doute pas ou qu'il l'enverrait ballader , l'elfe chassa son inquiétude pour ce camarade de classe qu'elle ne pouvait de toute façon pas aider . Elle devait d'abord se débarrasser du cadeau de Thenaga avant de s'investir dans quoi que ce soit d'autre.


Dernière édition par narrateur le Lun 26 Avr - 0:51, édité 1 fois
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyLun 26 Avr - 0:49

Dia grogna légèrement devant l'appellation du médecin. Mais d'une main et avec une légère caresse, Tari réussit à la calmer, sachant pertinemment que cela ne servirait à rien de l'agresser. L'elfe salua l'elfe de maison avant de sortir de la pièce pour éviter d'autre problème à cause de Dia.
La demoiselle aux cheveux argentés s'agenouilla quelques instants plus tard dans le couloir, devant sa louve, une main sur la tête de l'animal.

"Cela ne servira à rien de t'énerver, il faut le comprendre, c'est une infirmerie."
"C'est pas une raison de me traiter comme un chien ! Je suis un loup moi, pas un vulgaire chien !" s'insurgea la louve.

Tari ria innocemment devant la réplique que lui avait envoyé mentalement sa louve. Même si les loups et les chiens étaient proches, Dia continuerait de s'insurger pour son droit à l'appartenance de son espèce.

L'elfe de maison lui apporta quelques secondes plus tard une fiole pour les puces de la louve. Tari le remercia rapidement. Elle recommença ensuite à se consacrer à sa tâche : calmer Dia pour éviter qu'il y est un ... massacre à Cairn. Il n'était vraiment pas la peine de s'énerver pour si peu. La louve finit par retrouver son calme et s'allongea d'un air boudeur un peu plus loin, mais pas en dehors du champ de vision de l'elfe.

Cette dernière commença donc à s'inquiéter un peu pour son amie. C'était son affaire si elle voulait parler seule avec lui mais ... Tari n'en était pas moins inquiète. Elle lui demanderait un peu plus tard, quand Kin ressortira de l'infirmerie.

Ha parce qu'on avait le droit de qualifier un chien de ‘descente de lit’? C'est pourtant avec la peau des loups qu'on réalise ce genre de tapis... non? Quoi qu'il en soit, les expressions: carpettes, descente de lit, vieille peau,… étaient les adjectifs utilisés par Jack et repris par le ‘frangin’ en bonne et due et forme. Le combat de Jack contre la meute de loups d’Eléonor sur Daimos lui restait en mémoire... par les souvenir de son créateur.
Quoi qu'il en soit... Loup VS médecin ne serait pas à l'avantage de Tari, c'était certain... voir même à l'avantage de Dia.
Kin ne sortait pas du champ de vision du médecin. Se tournant vers elle, l'échine droite, bras croisés contre son torse, il s’appui contre le verre dans son dos. La pâle lumière qui traverse la haute et large baie vitrée, projette sur son visage et sa silhouette une certaine pénombre. Observant la jeune femme s'asseoir, il fait quelques pas dans sa direction, s'approchant d'elle en retroussant l'une de ses manches... Se retenant à plusieurs reprises d'ajouter quelques propos à ses discours, le médecin scelle ses lèvres, jusqu'à ce que le dessin lui soit visible de près.
Cillant d'étonnement, Jérémy redresse l'échine et contemple la jeune femme d'un air curieux:

"... Là dernière fois que je vous ai vue, c'était en compagnie de Thenaga... La démone."

Le regard plissé à la nomination des enfers, il détourne le menton et reprend:

"Je ne peux défaire une signature telle que celle-ci... Seul le créateur peut juger ou non de défaire ce maléfice...
Vous aimez vous fourrer dans des affaires qui ne vous concernent pas, n’est-ce pas ?...
Toi et ton toutou d'étudiante vous allez mal finir... Tari est certainement la plus innocente des Lapis que je connaisse... et toi... la plus curieuse des Opales. Prenez garde, vous pourrirez vous prendre les pieds l'unes dans l'autre et le regretter très amèrement.
Ton équipe de bras cassés n'ira pas loin, stoppe donc tout ceci et remet toi à tes études."


Une étincelle passe dans son regard amer, alors qu’il se redresse complètement, répondant ensuite aux propos de la jeune femme :

« Tu n’as rien à savoir sur Jack… Que tu travailles où non pour Thenaga, je ne te dirais rien. D’autant plus avec cette marque que tu tien sur ton bras.
Oublis Jack… lui l’a certainement déjà fais… »


L'elfe le regarda avancer sans trop attendre de cette confrontation, car après tout rien ne l'obligeait à l'aider. Le voyant lever sa manche, l'elfe se demanda ce que comptait faire le médecin exactement mais elle lui faisait sans doute assez confiance que pour le laisser faire, elle n'avait pas le choix après tout.

"Effectivement, c'est elle qui m'a offert ce petit cadeau, quoique je dois avouer qu'elle manque de gôut sur le coup...Un crâne et une rose..."

Ecoutant les réprimandes qu'elle trouvait mal placées, l'elfe se tut car elle avait obtenue l'information qu'elle voulait: il ne pouvait lui ôter cette malédiction. Ne prêtant qu'une attention moindre aux paroles qui suivirent, Kin tourna les yeux vers la porte sans cacher le fait que cela l'ennuie plus qu'autre chose. Soupirant, l’elfe reporta son visage sur celui du médecin, planta son regard dans le sien.

" C'est bon, j'ai saisi le message et oui, je suis incontestablement la plus curieuse des opales et Tari est bien une demoiselle pure et innocente mais la plupart du temps, je la tiens à l'écart de mes affaires. Dans le cas présent on lui a collé ce parchemin dans les mains, je n'y suis pour rien mais je sais qu'elle va se fourrer dans les emmerdes et il est hors de questions que je la laisse seule; sans compter que vous n'avez pas le moindre talent pour le mensonge et que vous ne lui avez donné que plus envie de savoir de quoi parle ce bout de papier."

L'elfe se remit sur ses pieds avec un agacement certain pour se diriger vers la porte sans tenir compte du médecin. Toutefois, qu'il croit qu'elle travaille pour Thenaga lui semblait totalement aberrant. Si c'était le as, pour quelle raison aurait elle montré sa marque?

"Vous êtes ridicule et je ne m'intéresse pas au gens pour qu'ils se souviennent de moi. Qu'espériez vous? Que j'allais partir tout en sachant par Astaroth que Jack risquait de mourir ou qu'il devait prendre la tête des enfers? Faut dire que c'est tellement banal et que toutes mes connaissances connaissent le même destin! Les secrets n'engendrent rien de bon! Si j'avais put rester et entendre la conversation à haute et intelligible voix, je n'aurais sans doute pas reçut ce présent de Thenaga mais vous avez raison, je finirai sûrement très mal mais il est sûrement trop tard pour changer quoi que ce soit. Sur ce, merci pour ces informations et cette agréable conversation. Bien le bonjour à Raphaël."

Une fois le fond de sa pensée avouée, l'elfe enfila rapidement son pull dans la mesure ou sa camarade devait l'attendre devant et elle en voulait pas l'inquiéter d'avantage. Après quoi, elle remit de l'ordre dans ses cheveux tout en respirant profondément pour tenter de se calmer. Elle était idiote de s'énerver pour si peu mais Jérémy n'était pas réaliste. Comment pouvait il espérer qu'elle se contente d'oublier tout cela; cela ne lui donnait que plus envie de mettre tout cela au clair, quitte à souffrir de migraine durant des semaines et à subir les lubies de Thenaga.

"Tu as oublié descente de lit Dia !"

La louve s'était relevée et avait tourné en rond. Elle ruminait encore les insultes données par le médecin. Tari en avait rajouté une petite touche pour son plus grand amusement. Elle qui d'ordinaire ne se serait pas amusée ainsi, elle riait de ce que bougonner son animal.

*Et la voilà qui rit, c'est déjà ça !* pensa la louve pour elle même.
"Bon, j'espère que Kin ne va pas tarder !"

Tari s'agenouilla et tendit la main vers sa louve. Celle-ci vint vers sa maîtresse et se laissa caresser par sa maîtresse. Elle aimait les cajoleries que lui donnait l'elfe aux cheveux d'argent.

"J'espère que c'est rien de grave !"
Dia soupira. Tari avait déjà murmuré cette pensée plus d'une fois en moins de cinq minutes.
"Et tu sais quoi ..." Tari vérifia qu'elle était seule plus chuchota à l'oreille de son amie animal :
"Pour ce parchemin, je suis sûre qu'il ment ! Je me demande bien ce qu'il a découvert !"

Tari jeta encore un coup d'oeil dans le couloir. Elles étaient bel et bien seule. L'elfe se releva alors que la louve se couchait encore à ses pieds. Tari commençait à légèrement s'impatienter. Elle avait hâte de connaître la suite de cette quête. D'un autre côté, elle s'inquiétait un peu pour Morkay. Elle n'était pas venue en cours et cela faisait un moment que l'elfe ne l'avait pas vu. Que lui était-il arrivé ?

Hors de question de la laisser seule? Et pourquoi ça... était-elle prise de remords pour une jeune fille dont elle ne savait certainement rien de plus? Et qui ne lui apporterait rien d'enrichissant mis à part la poisse qu'elle lui avait déjà collée avec ce parchemin? Hum...

"Je te l'ai dis... Que tu penses que je mens ou pas, ce parchemin est une préface... tu veux le lire? Bon..."

Détournant le regard un instant, ses oreilles n'entendent pas moins la suite des propos de la demoiselle, lui crispant l'attention le temps de quelques secondes. Travailler pour Thenaga de son plein grès? Peut-être pas... mais avec une telle signature sur l’épaule, elle y travaillerait de force... mais pourquoi la démone l'avait choisis elle parmi les autres élèves... En quoi cette Opale lui servirait contre Jack... Le but de cette démone était de le récupérer, non? Alors... manipuler quelqu'un de son entourage, proche ou non, était une stratégie plutôt remarquable.
L’air pensif, le médecin garde le silence face au discours.

Ridicule? Ce mot l'avait marqué plus tôt et fait un retour ses les paroles énoncées... Comment ça on ne s'intéresse pas à autrui pour qu'il se souvienne de nous? Bien entendu... Tout nos actes et propos visent à nous marquer dans le temps et l'espace! A démontrer sa propre existence. Avait-elle prise cette demoiselle sous sa soit disante aile pour profiter d'une aventure? Suite à la découverte d'un parchemin étrange? Pfff... C'était bien là le raisonnement d'un Opale... Quoi qu'il en soit, on profitera toujours de son prochain, d'une manière ou d'une autre. Et quand Jérémy avait dit ‘Jack vous a déjà oublié alors oubliez-le…’ il entendait par là que le démon n’était pas en état de se souvenirs de quoi que ce soit et qu’il avait toujours été solitaire. Se souvenir des gens qu’il rencontre n’est pas de son domaine, Jack était un manipulateur et un imbécile aux yeux de son frère…

Les secrets n’engendrent rien de bon... mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, surtout concernant des affaires d'états et de mondes, dont les enjeux dépassent l'entendement d'une simple élève Opale.......
Cependant dans tous ses propos, quelque chose retient l'attention du médecin. ‘Entendre par haute et intelligible voix’? Une seconde... Pourquoi Thenaga avait choisis Kin... Peut-être parce qu'elle s'était d'un peu trop près approchée de Jack tout en gardant quelques distances? Parce qu'elle était sur son chemin à l'instant? Ou parce qu’elle en savait déjà trop ? Non… peut-être parce qu’elle possédait quelque chose d’assez intéressant… ou justement était assez futile pour être manipulée le temps d’un moment. Arf…
La fin du discours achève une idée mise à l’écart… Kin savait… elle avait entendu ce qui s’était dit en suite de son départ de l’infirmerie. Non c’était même certain. Voilà pourquoi Thenaga l’avait prise ! Parce qu’elle avait fourré son nez dans ses affaires et qu’elle avait entendu ce qu’il ne fallait pas comprendre.

« Sois certaine que je le lui rendrais sur sa tombe… Je te préviens… Ce n’est pas moins qui te mettrait sous terre. Et il est hors de question que je sois mis responsable de tes idioties à cause de mon frère. Tu assumeras les envies de Thenaga… et tu mourras quand elle le souhaitera. N’imagine même pas une seconde que tu survivrais face à une créature de cette sorte. Les enfers ne vomissent pas n’importe quel démon pour venir chercher Jack… »

La voix du médecin est sans émotion, sans tonalité, comme si l’énonciation de ses propos lui était finalement égale. Ses pensées étaient désormais rivées sur ce parchemin dont il n’avait su comprendre quelques mots… Mots assez explicite pour activer sa curiosité et son devoir au sein de Cairn… à savoir, la protection des élèves. Cependant, ce qu’il avait encore du mal à comprendre, c’était pourquoi Thenaga avait aussi rapidement renoncé à s’emparer de Jack face à lui et Raphaël… C’était ça ? Sa seconde arme ? Kin ? humf…

Fronçant les sourcils à nouveau en l'entendant dire qu'il s'agissait d'un préface, l'elfe ne fut plus si certaine qu'il s'agissait d'un mensonge. Avait elle mal interprété la chose? Une préface à quoi? Secouant la tête pour se remettre les idées en place, Kin ferma les yeux. Elle devait impérativement se calmer et pouvoir prétendre qu'il ne s'agissait que d'une broutille, ne serait ce que devant les yeux de Tari. Se faire remettre à sa place ainsi par Jérémy était fort désagréable mais en un sens, elle comprenait qu'il réagisse ainsi. Sentant la proximité de sa camarade à travers la porte de bois, l'elfe se détendit enfin et ses épaules s'affaissèrent légèrement tandis que la voix du médecin affluait une fois de plus à ses oreilles. Elle soupira doucement en relevant ses paupières avant de tourner son visage vers le médecin, un doux sourire aux lèvres.

"Je vois que vous me considérez toujours comme une idiote écervelée...J'ai bien compris que Thenaga n'est pas n'importe qui mais que voudriez vous que je fasse à présent? Que je me contente d'attendre en restant à l'écart? Je refuse...Comment pourrais je le faire? Je ne vous demande pas d'endosser la responsabilité de mon sort, je vous demande d'arrêter de me mettre à l'écart. Cela ne sert à rien, comme vous avez put le remarquer. Quitte à mourir, je préfère le faire sans laisser trop de regrets derrière moi. De plus, ce côté buté de ma personnalité à eu l'air de plaire, je ne vais donc pas gâcher le bon plaisir de notre démone."



Estimant qu'ils n'avaient plus rien à se dire, les doigts fins de l'elfe se posèrent sur la poignée de la porte tandis qu'une dernière phrase lui trottait en tête, bien qu'elle ne la laisserait pas prendre une consistance réelle. Elle n'avait plus rien à perdre et si elle ne suivait pas ses instincts et envies, elle mourrait d'ennuies. Entre une existence aussi brève qu'une flammèche mais aussi intense que la chaleur d'un feu et une existence aussi longue et paisible qu'une rivière, laquelle valait le plus la peine d'être vécue? Elle avait déjà choisit sans s'en rendre compte, rien ne l'attendait dehors alors pour ces quelques personnes qu'elle s'était surprise à chérir et à apprécier, elle donnerait tout ce qu'elle avait. Thenaga l'utiliserait sans doute à un moment ou un autre mais elle ne pouvait encore rien faire contre cela et si cela n'impliquait personne d’autre, cela ne la gênait finalement pas plus que cela.


Abbaissant enfin la poignée, ses zygomatiques se crispèrent pour offrir un sourire radieux à la demoiselle qui l'avait attendue dans le couloirs comme elle avait put le prévoir. Douce petite Tari, dans quoi donc Morkay les avaient elle embraquée? Saluant de la main le médecin, elle referma la porte derrière elle, priant pour que ses lubies n'affectent jamais son amie et que celle ci puisse vivre tranquillement après sa scolarité.

"Allez on file, je crois qu'on a trop abusé de sa patience et je crains qu'il n'essaie de nous faire avaler un truc pour se venger. Qui veux tu aller voir ensuite?"


Levant la main doucement, elle ébouriffa les cheveux de sa "complice" en riant avant d'avancer tranquillement dans les couloirs, glissants ses mains dans ses poches.

Tari s'inquiétait toujours du sort de Morkay quand la porte s'ouvrit. Ce fut Kin qui la tira de ses pensées. Elle lui fit un petit sourire pour "cacher" les pensées.

"Alors, rien de grave j'espère !" demanda l'elfe au cheveux d'argent.

En attendant une réponse, elle se redressa et fit quelques pas dans le couloir, dos à son amie rousse. Tari était persuadée qu'elle lui cachait quelque chose. Bien que ce soit les affaires de Kin et non les siennes, la lapis-lazuli voulait savoir. Si cela concernait son amie, elle était aussi indirectement concernée.
Kin la sortit une fois de plus de ses pensées en lui proposant d'aller voir quelqu'un d'autre après avoir abusé de la patience du médecin. L'elfe n'avait même pas rouspété quand son amie lui avait ébouriffé les cheveux.
La demoiselle tendit un bras en arrière pour solliciter Kin à la suivre.

"Je m'inquiète pour Morkay, elle n'est pas venue en cours et aussi elle est partie à toute vitesse de la bibliothèque en me donnant le parchemin original. Je pense que si elle a disparu, Daniel devrait en être informé !"

Une idiote écervelée? Possible... En tout cas, le jugement de Jérémy ne lui appartient qu'à lui et son créateur... Ne sont-ils pas identiques à quelques détails près? Ce n'était pas au médecin se penser à ce que devait faire Kin... les fait étaient là et elle assumerait les conséquences de ses actes. Elle n'avait pas à lui demander d'endosser la responsabilité de son sort, c'était dans son contrat! Mais... il est exacte que tout élément extérieur à Cairn influençant négativement sur un élève était une autre paire de manche... cependant, le médecin mis au courant de la situation, devenait responsable! Et... Thenaga était dans ses pensées depuis que Jack lui avait été amené. En sommes... L'état de Kin le concerne plus qu'elle ne peut le penser... ou l'accepter.

"Des regrets derrières toi? Avec la gamine qui te suis j'estime que le premier regret que ta mort engendrera sera son désespoir... quelqu'un qui ne cherche pas à faire de regret ne s'attache pas aux gens, je me trompes? Vu ta manière de faire avec elle j'en doute. Que tu es cruelle! (Sourire ironique)
En tout cas je suis bien placé aujourd'hui pour le savoir..."


Son regard se plisse sous cette expérience personnelle... Dévisageant la jeune femme qui commence à se détourner.

"Amuse toi donc...Je m'amuserais moins à regretter l'effort que je devrais faire, en remplissant un dossier de décès."

Une fois la porte fermée, Jérémy s'empresse de sortir le parchemin se sa poche, l'esprit entièrement tourné sur les symboles. Se mordillant l'articulation de l'index, il fronce les sourcils, soudainement plus préoccupé.

"Merde... Ça craint..."

Les elfes continuent de nettoyer... quand a lui, il passera dans la salle fermée pour s'entretenir avec son double et achever de déchiffrer...

Peut être n'avait il pas tord...Son comportement envers Tari faisait que si elle venait à disparaître, la blondinette pleurerait sans doute énormément. Même si elle avait d'avantage penser à ses propre regrets en disant cela, le médecin avait fait mouche avec cette remarque, c'était décidément un redoutable adversaire niveau conversation. De plus, sa dernière phrase laissait à supposer qu'il avait lui même subit ou fait subir cela à quelqu'un. En d'autre temps, elle aurait cherché à savoir ce qu'il en était exactement mais dans l'instant présent, la rouquine avait bien d'autre chose à faire que de s'occuper du passé d'un clone, aussi agréable à regarder soit il.

"Je voulais juste avoir les résultats des examens sanguins que j'avais fait l'autre fois, juste un peu d'anémie. Je dois me reposer, ordre du doc!"


Souriant à son amie, l'elfe se rendit compte qu'avec l'énervement, elle avait oublié de placer un espion dans l'infirmerie. M*rde!Réfléchissant à toute allures, la jeune fille regarda sa condisciple l'inviter à la suivre en lui parlant de Morkay, c'était peut être là sa chance. Fronçant les sourcils, elle acquiesça en posant son poing fermé sur sa bouche.

"Tu as raison, c'est assez inquiétant ; mais peut être que Daniel a une info sur le sujet. Qui sait, elle a peut être du partir pour une raison familiale. Vas-y déjà, je vais juste faire un détour pour aller changer de pull, j'ai l'impression de sentir le désinfectant et la lotion anti-puce. Je vous rejoins tout de suite."

Ne laissant pas le temps à Tari de répliquer, l'elfe fit mine de s'éloigner dans le couloir qui menait à l'aile des opales ou Tari ne pouvait la suivre. Tout en marchant, Kin se concentra à nouveau et chercha un nouvel espion. Des fourmis...Ca n'allait pas être de la tarte mais c'était faisable. Son esprit se focalisa sur l'une d'elle et l'elfe s'insinua dans l'esprit de l'insecte, grimaçant sous l'effort. Il lui était bien plus facile d'interagir avec un animal dans la mesure où leurs esprits correspondaient plus à ceux d'un elfe, un insecte n'avait pas le même type de pensées. Après quelques instants durant lesquels la fourmi chancela, elle parvint enfin à maîtriser grossièrement le fonctionnement de l'insecte et la fourmi se précipita vers l'infirmerie, à son rythme de fourmis bien sûr, ce qui semblait être une éternité pour l'elfe. Enfin, la porte s'afficha aux yeux du rampant qui se glissa aisément dessous avant de grimper sur le mur, guidé par la rouquine qui sentait déjà sa tête assaillie de douleur. Tandis que son espion s'insinuait dans la seconde pièce, la jeune fille fut forcée de s'asseoir en s'adossant à un mur, après quoi elle ferma les yeux et espéra que le médecin ne la repèrerait pas. Au programme de cinéfourmis aujourd'hui:"révélation sur le mystérieux parchemin et autre potins". Nous espérons que le programme d'aujourd’hui vous plaira et nous vous souhaitons un bon visionnage. Tandis qu'elle divaguait, l'espion de choc atteignit la pièce et tacha de se mettre à l'abri des regards, attendant la suite des évènements.

Quand Kin lui répondit que ce n'était rien de grave au sujet de ce petit entretien que Kin avait demandé, Tari hocha la tête. L'impression que son amie ne lui disait pas tout devenait une certitude à chaque instant que l'elfe passait avec l'elfe rousse.
Les paroles de Kin obligèrent Tari à s'arrêter et à se tourner vers son amie. Ainsi, Kin voulait aller se changer pour éviter d'avoir l'odeur du désinfectant sur elle. Elle n'avait pas tout à fait tord, l'odeur de l'infirmerie n'était pas terrible à porter !

"Bon, d'accord. Rejoins moi vite. Je t'attendrais."

Avec un dernier sourire pour Kin, Tari suivit de Dia partaient dans les couloirs de Cairn afin de rejoindre le bureau de Daniel pour essayer d'avoir des nouvelles de Morkay ... enfin, si il en avait bien entendu.

Jérémy s’était avancé dans la chambre où Jack, endormis, s’entourait d’une sorte de alors de protection tout juste engendré par le médecin Angelo. L’air inquiet, il observe la scène, parchemin en main, les mots aux bouts des lèvres… Mais le voilà incapable de dire quoi que ce soit tant que le sortilège n’aurait pas été achevé.
Une minute passe et enfin Raphaël se tourne vers lui, le détaillant de haut en bas.

« -C’est pas l’heure de la relève Jérémy, qu’est-ce que veux... »
« C’est grave Raphaël… Deux idiotes de lycéennes sont tombées on ne sait comment sur un parchemin étrange… »
« -Qu’est-ce que tu veux que ça m’fasse… on a pas plus important là ? Tu crois qu’on se tue à la tache pour quoi depuis plusieurs jours ! »
« Tue-toi à la tache si tu veux, moi j’tien à ma vie avant tout… »
« -Ca ça ne m’étonne même pas de toi… et qu’est-ce qui te met dans cet état ? »


Le médecin se redresse, le regard plus intéressé sur ses manches qu’il remet en place.

« Il faut traduire ce parchemin Raphaël… Ce que j’en ai compris c’est… enfin tien ! Tu le sauras aussi bien que moi ! »

Les sourcils froncés, le clone tend le morceau de papier à son interlocuteur, qui le lui arrache d’un air peu concerné :

« -Tsss… »

Inspirant profondément, son regard se pose lourdement sur les symboles… les secondes passent lentement et son expression change, ses lèvres se déliant lentement :

« -Mais… Attend… Qu’est-ce que ça veut dire ce charabia ! C’est une blague, tu t’en rends même pas compte ? Le papier est neuf ! Et ce langage n’est pas nouveau ! »
« Je sais bien ! Mais qu’est-ce que les élèves savent réellement de la Bête ! »
« -Quoi ? Attend attend, j’ai zappé un épisode moi j’te rappel ! »
« Quand je suis arrivé ici, Cairn était la proie d’une créature qu’on dit résistante à la magie, elle a tué une lapis lazuli dans la forêt verdoyante… »
« -Un accident et alors… »
« Non ! La forêt verdoyante n’a jamais bu le sang d’un animal quelconque ! La terre a été souillé… »
« -Viens en au fait j’ai d’autres chats à fouetter ! »


Jérémy prend brusquement Raphaël par les épaules, plantant son regard horrifié dans le sien :

« C’est toute la magie de ce monde qui est en danger Raphaël ! Tu comprends ça ? Toi, moi… les gens d’ici… Nous sommes tous dépendant de la magie ! Elle coule dans nos veines ! Imagine une seconde qu’elle disparaisse !! »

Raphaël, béat, plisse le regard après un long silence :

« -Tu… t’es dingue… Tu veux dire qu’une bestiole ici, menace l’équilibre des magies ? Et que c’est écrit là-dedans ? »
« Tout n’est pas être pas écrit sur ce message, mais en mettant les évènements en relation c’est fort possible que Cairn soit en danger et mette ce monde en péril… »


Les yeux fermés, la rouquine postée dans son couloir fredonnait mentalement la mélodie de mission impossible tandis que les médecins discutaient entre eux. Reprenant son sérieux, la demoiselle ou plutôt la fourmis se concentra sur la conversation, remuant ses antennes en cherchant à se masquer un maximum pour ne pas périr écraser sous un gros pouce. Le début de la discussion ne lui plut pas des masses...Idiotes écervelées...Non mais ho, ce n'est pas parce qu'ils ne se savaient pas écoutés qu'ils avaient le droit de la traiter de tous les noms! Jurant qu'elle se vengerait de cet affront, elle attendit une autre information intéressante. Heureusement pour elle, Raphaël n'était pas au courant des derniers évènements de Cairn, cela obligeait Jérémy à tout reéxpliquer, ce qui n'était pas plus mal car elle aussi avait du mal à suivre. Tout ce qu'elle savait à propos de la bête, c'était que cette grosse bestiole était très dangereuse et qu'elle avait fait une victime au moins. L'équilibre menacé et la forêt verdoyante souillée? Sans rire...

Super fourmis se déplaça, sous la volonté de l'elfe bien sur, pour se rapprocher un peu des deux sosies prix de beauté tandis que la rouquine fronçait les sourcils sous l'effort. Et bien, elle avait bien fait de les surveiller et d'envoyer Tari chez Daniel car la blondinette aurait sans doute déjà paniqué en entendant les nouvelles. Appréciant du regard l'air béat de l'original, l'elfe se pinça le bras pour être sure qu'elle ne rêvait pas suite à la lecture d'un roman fantaisiste. Ho ben nan, la magie était bien menacée ainsi que tout ses utilisateurs...Il y eu un blanc dans son esprit. Bon...Et on fait quoi à présent? Enfin, qu'allaient ils faire parce qu'elle n'était de nouveau pas censé être au courant de cette conversation.

"Si l'on devait mourrir demaiiin ♪♫ "

Bon, petit récapitulatif avant qu'elle ne perde les pédales ou s'évanouisse sous l'effort: Le parchemin parlait de la bête, bête qui parce qu'elle avait cassé la croûte avec une lapis en forêt verdoyante avait perturbé l'équilibre des magies et que cela risquait de tous les faire disparaître, eux, pauvres pêcheurs usant de magie...Help? L'angoisse devrait la saisir mais l'idée lui semblait si inconcevable qu'elle avait du mal à imaginer la situation, et c'était tant mieux car sans cela elle n'aurait put maintenir la connection mentale avec l'insecte. Au moins à présent, elle n'avait plus à s'en faire pour sa malédiction...

Raphaël se dégage de l'emprise de son clone, l'air irrité, se tournant vers la seule fenêtre de la salle, contournant Jack pour s'isoler. Jérémy l'observe silencieusement, sachant parfaitement décrypter les fait et geste de son créateur.

"-Tu veux m'dire en quoi une bestiole qui résiste à la magie et qui bute une idiote en forêt va bousiller le monde? J'aimerais que tu m'expliques..."

Jérémy reste silencieux un instant, observant Raphaël de loin. Au bout d'un instant, il laisse son visage s'abaisser sur le côté et soupir:

"J'en sais rien... j'ai pas tout les tenants et aboutissants de cette histoire moi... Tout ce que je sais, c'est qu'un risque, quelqu'il soit ne doit pas être laissé à la légère."
"-Alors débarrasse toi de ça... laisse donc Cairn se débrouiller."
"Mais on fait partit de ce monde!"


Raphaël se tourne vers son clone, le dévisageant d'un air froid:

"-Cairn se débrouillera... C'est pas à nous deux qu'on s'en sortira... on a déjà Jack."

Désignant le demi frère d'un mouvement du menton il termine:

"-Si on requière nos services alors oui, je répondrais présent. Pour le moment j'te conseil d'aller voir la directrice. C'est tout."

Passant devant Jérémy, il marque le point final de son discourt en appuyant le parchemin dans sa main, lui rendant le fardeau avant de sortir de la salle pour se faire un café.
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyVen 14 Mai - 13:06

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Du feu et une serviette. (bureau du directeur)

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 688156nalChapitre 3: Un mystérieux parchemin. 33-59
Nialcen, Elodie Podka, Sous-directeur.

En cherchant un feu ou quelque chose s'en rapprochant, Nialcen déambula dans une bonne partit du bâtiment pour atterrir devant le bureau de la principale :

« A bah la on d'vrait pouvoir m'renseigner..." dit il a haute vois en joignant le geste a la parole : il ouvrit la porte, pour pénétrer dans la grande pièce qui s'étendait derrière… »

« Eh ! L'dirlo d'ce bahut est dans l'coin? J'ai l'cul trempé et j'cherche d'quoi sécher mes fringues avec... » brailla le vieux fossoyeur avec la force d'un hobgob qu'on égorge....

"Non mais vous vous croyez où ici ?" fit Elodie d'une voix forte

Absorbée dans sa lecture obligatoire - les écrits des précédents directeurs - Elodie fut violemment interrompue par un homme à la tenue et aux propos plus que négligés.


Sans aucun doute le visiteur du jour, au dossier chargé. Comme toujours, Daniel avait consigné tout ce qu'il savait, notamment : nécromancien. Sûrement la plus redoutable des pratiques magiques, bannie dans plusieurs états, les rumeurs les plus folles circulaient sur ces mages, par exemple qu'ils se délectaient de l'énergie dégagée par les champs de bataille, ou encore qu'ils n'hésitaient pas à tuer pour utiliser des cadavres à leur guise.

*J'espère qu'il n'était pas venu dans l'idée de devenir professeur, ça me poserait problème de maintenir la neutralité tout en fournissant des cadavres.*

*Pas besoin d'un nécromancien fou alors qu'on a déjà une élève tuée en forêt...quoique, c'est peut être la personne idéale ?*

"Vous, j'ai des choses à vous dire, avant ça vous irez dans la pièce à côté vous rhabiller- demandez des serviettes et des vêtements propres à un elfe de maison, je ne reçois personne dans cette tenue ! "

C'était l'occasion de retrouver le corps de la jeune lapis qui avait été attaquée par la bête en pleine forêt verdoyante, d'avoir une autopsie et de peut-être faire parler le cadavre, à condition qu'il coopère... et qu' Elodie arrive à le supporter.

Elodie reprit sa lecture de la fiche de ce nécromancien, Nialcen, donc détournant le regard pour le laisser partir se changer. Il avait deux serviteurs, parfaitement accordés à son statut de nécromancien : un feu follet et un corbeau, aux pouvoirs non connus.

Avant toute chose Elodie demanderait des précisions sur les capacités du nécromancien et de ses deux amis.

La personne qui avait répondu se trouver assise entrain de consulter un dossier qui semblait demander toute son attention ... Agréablement surpris de trouver une personne avec un tant soit peu de caractère sur son chemin, Nialcen passa la petite porte en marchant de façon indubitablement volontaire sur le pied de l’elfe qui tenait la porte, avant de la lui claquer au nez.

Il prit tout son temps pour se sécher et éviter que des moisissures viennent proliférer sur ses bras et ses jambes.... Il avait accrocher ses vêtements prêt de l’âtre, et attendit qu’ils soient sec pour reparaître, se souciant peu du temps d’attente qu’il venait d’imposer a son hôtesse.

«J’étais sur, qu’j’trouverais a m’sécher ici ... » annonça t il en sortant enfin du réduit, renouant grossièrement ses cheveux encore humides.

Il prit un livre sur une étagère, et ajouta tout en l’examinant « Z’ête la directrice de c’te turne ? Chapeau la miss, c’pa partout qu’on trouve des gonzesse a c’type de poste ... »

Il reposa délicatement l’ouvrage avant de continuer :

« S’pa l’tout, mais j’ai autre chose a foutre ... Merci pour l’coup d’torchon miss directrice, a la revoyure ... » , faisant peu de cas du fait que la directrice semblait souhaitait lui parler, il reprit la direction de la porte.

"Dites donc ! Et c'est comme ça que vous me quittez ? Restez donc après avoir bien attiré l'attention du maître des lieux qui vous accueillent sur vous : il y a de petites choses dont nous devons discuter. Par ailleurs, j'ai un travail d'intérêt public de premier plan dans lequel vos compétences seraient d'une merveilleuse utilité."

Ca, c'était pour le discours officiel, avec une pointe de menace.

"Soyez raisonnable. Vous êtes ici nourri, logé, blanchi, vous ne pensez pas sérieusement profiter des avantages de l'école sans montrer un minimum d'assistance après une demande polie de la responsable ? C'est une question de sécurité. Interne, et dans la région, n'espérez pas ne pas en être affecté."

« Ouais ?! Et d’où qu’t’as vu qu’j’ai bouffé qu’que chose, ou que j’comptais grailler ici hmm ? » Railla le fossoyeur, d’un air moqueur

« Pis j’ai jamais proj’tais d’pieuter ici ma belle, j’passe juste bouquiner, la .... On m’a filler une bicoque au cimetière, et c’est pas l’tout mais j’ai du taf, vu l’état du bordel....» continua t il sur un ton presque cassant

« Deux dernière choses, miss directrice : s’tu savais pas que j’risquais pas d’manger ou d’dormir, c’est qu’ton dossier sur moi et loin d’et’e complet, ensuite l’intérêt public c’est bien sympa, mais j’ai quoi a y gagner moi ? Non pa’ce que j’suis pas du genre héro bénévole, ni même héro du tout.... » Continua t il d’un trait sans s’interrompre devant l’air fulminant de son interlocutrice

« C’est vrai qu’j’te dois une douche, mais s’pas pour ça que j’vais m’casser l’derche pour tes intérêts public....En être affecté, bah s’tu savais les emmerdes qu’j’me traîne au cul, ça d’plus ou de moins.... » fini t il

Il était désormais face à la maîtresse des lieux, les yeux rivés sur elle, avec l’attitude d’un juge attendant que l’accusé trouve de meilleurs arguments. Il n’était plus homme à rendre service pour rien depuis longtemps, elle allait vite le découvrir, et pour le moment il ne lui était redevable de rien...

Elodie, se retenait tant bien que mal, la voilà d'humeur franchement sarcastique, cet homme (cette loque ?) était d'un je m'en foutisme inouï, aucune reconnaissance avec ça. Elodie n'était pas prête à se battre pour ses services, si la gentillesse ne marchait pas, elle préférait toujours attendre -ou provoquer- une meilleure occasion.

"Non, non, vous ne profitez de rien ici, et les services rendus au public n'ont rien à voir avec vous. Je vous souhaite donc la bienvenue et surtout une bonne lecture.

Il se trouve que moi aussi j'ai d'autres choses à faire, et tant pis pour le petit corps qui attend dans la forêt, j'ai deux directeurs à remplacer pour l'éducation d'élèves bien vivants.

Concernant la sécurité, vous n'êtes pas ici par hasard, comme c'est le cas pour chacun. Revenez donc quand vous connaîtrez mieux les lieux et que vous serez dans des meilleures dispositions. En attendant, pour une éventuelle urgence, je sais parfaitement où vous trouver."

Les propos de la directrice stoppèrent net les velléités provocatrices du vieux fossoyeur, son visage se faisant plus sérieux, bien que ses propos continuèrent sur un ton plein d’ironie

« Z’avez paumé un gnome ? C’est con pa’ce que vu leur p’tite carcasse, ça s’retrouve pas facilement ces machins ... on a vite fais d’marcher dessus » continua t il pour en savoir plus

Il fit quelque pas en admirant les boiseries l’air pensif, avant de se retourné pour achever d’un ton qui en disais long

« ....c’t’un môme, pas un gnome, hein ..? » dit il en se retournant vers la directrice l’air soucieux

« C’est quoi l’malaise ? J’l’ai traversé c’te saloperie de bois, il y foutait quoi le gamin ?! Qu’est c’qu’un d’vos élèves pouvais bien avoir a traîner ses groles là-bas ? » son ton n’était plus moqueur, mais vibrait presque de reproche

Il jaugea son interlocutrice du coin de l’œil avant de repartir :

« Bah vu comment qu’t’es, miss directrice, j’me doute qu’y’a du avoir du grabuge, j’te vois mal filer un bon d’sortie pour c’te coupe gorge a un p’tit ... Deux question : y c’est passé quoi, et qu’est c’que j’peux faire pour aider ?»

Bien, Elodie avait enfin capté l'attention de son invité et il semblait beaucoup plus sérieux que lors de son arrivée fracassante. Dans le dossier de ce Nialcen l'encre était encore fraîche, il ne savait décidément rien de l'histoire de la région. La directrice rassembla sa patience pour expliquer quel évènements s'étaient produits. Elle allait pouvoir donner une petite leçon à son visiteur et savait parfaitement quelles informations étaient ou non publiques et qu'elle pouvait donner sans souci de confidentialité.

"Jusqu'à l'été dernier, les environs de l'école de Cairn étaient séparés en deux zones bien distinctes : celle de la forêt verdoyante, la petite forêt agréable et sûre et forêt sombre la plus grande et aussi la plus dangereuse, seule cette dernière faisait l'objet d'une interdiction pour les élèves. Jusqu'à ce jour où une élève lapis a été attaquée par une bête inconnue en plein cœur de la forêt verdoyante. C'était un évènement tragique, imprévisible car impensable en ce temps là. Je ne blâme pas mon prédécesseur et je comprends-et maintiens- l'interdiction d'aller dans les deux forêts. Reste que les longues absences du directeur n'ont pas aidé à faire avancer les choses après que les recherches pour retrouver le corps de la jeune fille menées par les elfes de maisons aient échoué, tout comme elle avaient échoué pour retrouver un élève opale quelques temps plus tôt qui avait quitté l'établissement sans prévenir, se dirigeant probablement vers les montagnes.

C'est qu'au delà du cas personnel de l'élève, qui fait partie d'une série d'attaques de cette bête, cette attaque "au mauvais endroit" a déséquilibré les forces "bonnes" et "mauvaises" représentées par les forêts et qui assurent une magie "neutre" dans la région, utilisable par tous depuis des millénaires et ce déséquilibre n'est toujours pas rétabli à l'heure actuelle. Par la suite, d'autres informations sur la bête nous ont été transmises par les journaux, les rumeurs du village et même par les dryades de la forêt verdoyante. On sait désormais que cette bête est résistant physiquement et à la magie, mais plus intéressant encore, accompagnée par une forme humaine. La région de Cairn a toujours attiré et attisé l'envie de pouvoir magique de groupes aux intérêts divers, désormais il semble certain que cette attaque était commandée et que les perturbations qui en résultent sont intentionnelles. Il s'agit d'une menace très sérieuse. Je n'ai pas envie de revenir sur les causes de l'apparition de cette magie neutre ou des conséquences profondes qu'elle a sur le climat ou l'espace mais vous comprendrez que nous avons affaire à des puissances organisées et bien renseignées. Il y a peu, un des garde chasse qui est aussi un ancien élève a lancé à l'entrée de l'école une mise en garde concernant la sécurité de l'école. Il a aussi annoncé avoir déplacé et caché des corps, peut-être celui de l'élève ou celui d'autres enfants du village.

Désormais, j'hérite ces problèmes du directeur Felgun et vos compétences seraient extrêmement précieuses pour d'une part retrouver ces corps, d'autre part, assister nos médecins dans les autopsies et enfin entrer en contact avec les disparus, lesquels détiennent peut être des informations capitales à propos de la bête ou de qui se cache derrière ces évènements."

C'était un long résumé mais très informatif, Elodie avait abandonné son sarcasme pendant ses explications et attendait l'analyse des faits et la collaboration du nécromancien.

Nialcen écouta le résumé de la directrice avec intérêt ... Une fois le résumé terminé, il réfléchi quelques instant, et répondis :

« Pas propre tout ça ... Pour êt’e franchement honnête, vot’ histoire d’équilibre là, j’men balance .... Mais qu’on touche a un gamin, j’digére mal .... J’ai pas tout suivi au déroulement d’ton histoire, et j’pense pouvoir d’trouvé cette petite sans trop de mal, mais...» Nialcen s’interrompis l’air agacé....

« Vous savez comment qu’ça marche la nécromancie dans c’te turne ? Non pa’ce que si j’dois faire un point ça risque de j’ter un froid .... » Ajouta t il le regard sombre « C’est pas pour des prune qu’ma discipline a une sale réputation ... »

Il regarda la directrice, attendant de savoir si elle savait ce qu’il en coûtait pour ce genre d’intervention ...Aux vues de son regard interrogateur, Nialcen comprit que la nécromancie ne devait pas être un art très étudié dans cette école.

«La nécromancie a b’soin d’un apport en énergie vitale pour fonctionner... pis y’a qu’trois moyen d’en récupérer, et pas des plus propres » continua t il les yeux rivé dans ceux de la directrice

« Cas numéro un : vachement peux en quantité, mais une qualité exceptionnelle : la mort naturel d’un vivant, mais t’as intérêt a être au bon endroit au bon moment, hein...
Second cas, une naissance : une magnifique énergie, même si y’en a peu aussi,
Enfin la mort ou la blessure plus ou moins violentes, bref toute action extérieur entraînant un pronostique vital.
Le souci, c’est qu’dans l’premier cas, l’âme sera intégralement consumé dans une douleur intolérable, dans le s’cond le bébé restera un légume, et dans le dernier, bin soit les combattants verront leur blessure s’aggraver de façon abjecte – infection, hémophilie et j’t’en passe – soit l’âme du défunt a de forte probabilité de devenir un ectoplasme des plus vindicatif et cruel... » il avait annoncer tout cela d’un ton égal, avec une froideur toute mortuaire.

La directrice se sentie mal, le choix allait s’avérer cornélien ...

« J’t’avait dit qu’sa aller j’ter un froid miss directrice .... » ajouta t il en souriant a la vue du visage blême de la directrice

« Maintenant, pour c’qu’y est d’mon idée, c’est d’choper l’âme de la ptiote au bois verdoyant, et de suivre le lien qu’elle aura avec l’cadavre. Une fois le cadavre en pogne, j’m’occupe du reste par contre, pas question qu’les toubibs autopsie, il serait foutu d’louper un garou dans un couloir, alors la cause complète d’un décès .... ! » Railla t il

« L’petit problème c’est que pour attraper une âme, il faut pas mal d’énergie....Tu vois l’truc ? Maintenant j’t’écoute miss dirlo : on fait quoi ? »

*Charmants programmes* et lui racontait ça sur un ton de neutralité, pas plus affectés par les drames humain qu'il était capable de provoquer que ça.

Les solutions étaient pêle-mêle immorales (pour une humaine bien élevé, s'entend) difficiles à mettre en pratique ou risquées. En prenant du recul, ces solutions amenaient d'autres problèmes : même en écartant la moralité humaine, le directeur de Cairn peut-il, doit-il accepter une de ces propositions ? Le temps ne jouait pas en sa faveur, refuser d'utiliser les compétences d'un nécromancien serait un choix tout aussi conséquent que de le laisser faire. Il fallait se montrer froid et détaché pour prendre ce genre de décision.

On pouvait éliminer l'option du bébé, il n'en naissait pas à l'école sauf chez les elfes de maisons, et il était hors de question de risquer un départ massif des employés.

Celle des morts naturels non plus, qui ici était capable de prévoir une mort "naturelle" ? Quant à la mort provoquée *rester neutre ....* elle déplaçait le problème, Cairn n'avait pas encore d'exorciste et comment le choix de la victime serait-il fait ?

Restait l'option des blessures, qui revenait à de la torture- par chance les médecins de l'école se vantaient de leur génie, il était à espérer qu'ils faisaient des miracles, mais là encore, qui choisir pour conserver la neutralité ?

Enfin, abandonner cette piste prometteuse et retrouver le fameux Nero qui semblait en savoir long.

"VOUS ... eh bien je veux le maximum d'informations sur la source par blessure. Cairn a des médecins formidables, s'il y a moyen pour ne faire aucun mort, j'aime autant. Je ne déciderai rien sans avoir parlé à plusieurs spécialistes."

« Bah c’est pas compliqué, il faut mettre la vie d’la victime en danger .... Si l’choc est violent, ça dura pas bien longtemps, p’ace que ça libèr’ra pas mal d’énergie d’un coup : un classique reste l’éviscération, a savoir ouvrir bien grand l’bide du sujet en profondeur, en taillant affablement la tripaille avec le coté denté d’une lame d’chasse ... » détailla t il en indiquant du pousse une ligne partant d’en dessous du nombril, jusqu’au milieu du plexus solaire.

«Général’ment, l’patient s’approche d’la mort en que’que secondes, et il m’faut pas plus de temps pour faire l’plein...Ensuite on peut y’aller plus soft, hein, en tranchant la jugulaire du coup bien net, et y’a p’us qu’a attendre l’exsanguination ... Par contre c’est franchement plus long pour arriver a c’t’état de ‘mort’ imminente, et faire le plein est vachement plus long ... » exposa t il comme en parlant du choix d’un bâton de marche


« Après avec un peu d’imagination t’peux en imaginer plein, d’moyen charcuter les braves gents.....L’important c’est d’frôler la mort au plus prêt, c’est ‘tout’ » continua t il sur un ton presque rigolard

« P’tit détail qui ‘t’intéresse p’t’et’e, l’cobaye y peux bien et’e inconscient, on s’en balance, du moment qui manque de clamser d’prêt .... Après faut croire en vos toubib !» fini t il en riant franchement

«J’croit qu’c’est tout c’qu’y’a a savoir ... A part l’nom du brave couillon qui va accepter de se faire charcuter gentiment comme i’faut .... » commenta un Nialcen hilare

"Oui, comme c'est drôle !" reprit Elodie d'un ton sec.

"J'ai les informations qu'il me faut jusqu'ici. A priori, j'aurais du vous interroger sur vos créatures, si elles savent agir indépendamment de vous, elle seront traitées comme n'importe quel invité, à commencer par leur fiche de visiteur rien de trop pressé si vous les tenez en laisse mais n'oubliez pas de rendre visite à Daniel pour ça.

Concernant le choix à faire, j'interrogerai les médecin de Cairn sous très peu, je vous tiendrai au courant de ma décision."
*mais en tout premier, l'avis du sous-directeur*

" Enfin, merci. fit elle d'un ton plutôt triste, sauf si vous-même avez des questions, je ne vous retiens plus."

Le sous-directeur était partit en mission de récupération de dossiers auprès de Daniel. Des documents pleins les bras il est suivit d’une même créature de son espèce, portant en charge presque autant de paperasses que lui. Ouvrant la porte du bureau du directeur, il s’avance dans la pièce principale pour rejoindre son propre cabinet… mais voilà que son regard tombe sur un étranger. Certainement le dernier invité ? Un élève âgé n’avait pas été signalé et on lui avait rapporté qu’un nécromant s’était présenté. -Enfin ‘on’… Daniel l’avait fait-.
La mine éternellement grincheuse de la créature détail l’homme un moment, tandis que son acolyte vient déposer ses propres dossiers sur une table, débarrassant le sous-directeur dans l’action suivante. Ne bougeant pas, Worgrath Milliof se tourne lentement vers l’inconnu puis dirige enfin ses iris acérées sur l’attention de la directrice, soudainement moins crispé :

« Je vous ai interrompu ? Excusez-moi… de quoi s’agit-il… »

Il avait intercepté la dernière phrase de Mademoiselle Podka, laissant quelques interrogations éclater dans son esprit…L’elfe de maison l’accompagnant se retire sans un mot ni un regard, alors que se referme derrière lui la porte du bureau.

Après l'arrivée de ces deux étranges personnages, Nialcen se dit qu'il était temps de se remettre en quête de la bibliothèque .... Laissant la directrice aux affres d'une décision peu agréable ... Mais ce n'était pas son problème...

Le problème actuel était de savoir ou pouvait bien encore être Jack, comment ce faisait il qu'il soit aussi en retard ? Ca n'augurait rien de bon... Sans plus porté d'attention a l'étrange duo qui déchargé ses document, le fossoyeur ouvrit les portes du bureau et se mit a déambuler dans les couloirs majestueux du bâtiment....

"Au contraire, vous arrivez au moment le plus adéquat. Prenez un fauteuil, ce sera long, je pense n'avoir jamais eu autant besoin d'un avis éclairé."

Malgré son air ronchon, des grimaces au milieu d'une conversation et des tons mielleux par endroits, le sous directeur n'avait jamais montré de mauvaise volonté dans son travail et avait toujours été hautement informatif dans ses propos.

Après le départ du nécromancien, Elodie fit un geste de la main pour désigner un fauteuil puis donna au sous directeur un exposé complet de la situation, faits et pensées (en cachant toutefois l'idée d'un sacrifice des elfes de maison).

" Que pensez-vous de tout ça ? Retrouver les corps nous permettrait il vraiment d'obtenir des informations importantes et ... dans le cas où nous commencerions les opérations, qui choisir, comment agir ?"

Rien n'était prononcé de gaité de cœur, après tout, la personne dont il était le plus acceptable de risquer la vie était ...

Le sous-directeur prend place assise sans ajouter un mot, attentif aux propos qu’allait lui énoncer mademoiselle Podka. Prenant ses lunettes de vue proche sur son nez, il les replis soigneusement pour les pincer en ses vêtements.
Maintenant le silence tout du long du résumé, il écarquille lentement le regard en fronçant les sourcils… ses lèvres se délient d’elle-même sous la perplexité :

« … Vous avez engagé un nécromant pour un affaire de l’école ?... »

Réaction qu’il ne réfléchit qu’ensuite avant de répondre :

« Récupérer donc des informations sur les âmes d’une élèves décédées… pourquoi pas… et qui donc va servir pour payer l’énergie à fournir à notre nouveau engagé… »

Les bras croisé sur son petit poitrail, il dévisage la directrice d’un regard de biais, n’osant pas levant le menton devant son supérieur, quand même.

« Hors de question de sacrifier la vie de l’un de nos internes sous la garde seconde de leurs parents… Cela me révulse déjà à l’idée de devoir sacrifier l’énergie vitale de quelqu’un pour cette mission que vous lui confié. J’imagine que vous êtes de mon avis alors que proposez-vous… »

Elodie fut très déçue par l'intervention du sous directeur. Certes elle pouvait comprendre sa perplexité, mais elle qui avait demandé conseil se voyait renvoyer tous les questionnements déjà émis, ça ne l'avançait en rien. C'était toujours lui qui avait insisté retrouver la neutralité et alors que toutes les pistes classiques avaient échoué, recherche sur place, réunion du personnel sans oublier l'absence du garde chasse Nero, à cet instant où elle trouvait une piste inédite et qu'elle engageait sa moralité, elle aurait voulu plus de soutien. Elle répondit aux commentaires de son collègue :

"Doucement, j'ai engagé la conversation, pas le bonhomme et je ne le ferais pas sans nombre de garanties ni sans en avoir parlé au personnel concerné.

Que nous puissions récupérer des informations, je le pense mais j'aimerais votre avis quant à savoir si elle seront réellement utiles. Pensez vous que l'opération en vaille la peine ou n'aurons nous que le récit de leurs douleurs ?

Je comprends bien vos réticences et j'ai les mêmes que vous. Je ne sais pas si c'est une conduite acceptable pour la neutralité de procéder à un "sacrifice" mais je conçois bien qu'en magie, on n'a rien sans rien et qu'il faille risquer une vie pour en récupérer une autre. Il n'y a pas de meilleur choix de victime alors ce serait au moins mauvais, n'oubliez pas aussi que je m'oriente vers une solution par blessure et vous avez les mêmes informations que moi."

Elodie poussa un soupir et annonça d'un ton las et résigné :

"Si vraiment nous ne trouvons personne, je trouverai moi-même quelqu'un pour lequel les scrupules moraux seront réduits au minimum."

Sans plus de précision, elle laissa la parole au sous directeur.

Le sous-directeur plisse son regard aigre sur celui de Mademoiselle Podka à ses propos, silencieux avant de répondre d'un ton neutre:

"Que voulez-vous que je vous dise... pensez-vous que je sache lire dans la réussite ou non des actes à prévoir pour sauver cette école?...
Je suis comme vous dans la réalité de la mort de cette demoiselle. Je ne saurait prévoir ce qu'elle dira si toute fois vous réussissez votre plan...
Mais vous êtes la directrice, vous faites comme bon vous semble."


Le petit être baisse le regard sur le sol, se poussant sur sa chaise pour que ses pieds touchent enfin terre. Debout, il remonte ses iris sur celles de la directrice et achève:

"Trouvez donc quelqu'un de volontaire... Pour sauvez Cairn aucune voie n'est à ignorer... Cependant, agissons dans la paix et la neutralité, sans quoi, nous feront ce que nos ennemis souhaitent.
Ceux qui ont détruit la barrière magique vont à l'encontre de notre neutralité. Agissons dans leurs sens en pensant vers le bien ou le mal... et ils auront peut-être une chance de plus de nous anéantir. C'est beaucoup plus compliqué que tout ceci l'est déjà..."


Elodie écouta avec calme décroissant les propos du sous directeur. Non seulement lui non plus ne voyait pas de solution au problème du choix de la victime mais lui non plus ne savait pas si les informations potentielles valent ce sacrifice. Enfin - ce qui finit totalement d'inquiéter Elodie - elle risquait d'agir contre cette fichue neutralité ambiante qu'elle devait préserver.

Bien sûr, choisir d'éliminer quelqu'un d'affilié au bien ou au mal risquait de déséquilibrer encore plus l'état des choses, elle l'avait pressenti, ce qui revenait à chercher une victime neutre en elle-même. Par contre, elle n'avait pas pensé que ce qui semblait un concours de circonstances - la rencontre de Daniel et du nécromancien, son idée de l'engager- avait très bien pu être provoqué, était on déjà en train d'agir selon les plan des ennemis de Cairn ? Elle le redoutait, sa victime toute trouvée était tout de même une pièce maitresse pour l'école et plus la discussion avançait, plus les choix autres que celui ci se réduisaient.

Les mises en garde de l'elfe étaient parfaitement justes et pourtant il ne l'empêcherait pas d'agir. La discussion n'avancerait en rien ici.

"Vous avez soulevé un point crucial et je vous remercie de vos conseils et de la confiance que vous continuez à m'accorder. Je vais faire le nécessaire, avec les médecins entre autres, afin d'être sûre que cette opération détestable soit réellement utile et déstabilise le moins notre équilibre fragilisé."

Trois points à vérifier :
- le nécromancien est-il envoyé, voire manipulé par quelqu'un ?
- quel genre d'information serait à la clé ?
- quelles sont les chances de survie de la victime s'il y a contrôle médical ?

Elodie alla au plus facile : la question médicale.
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyVen 14 Mai - 13:16

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Une urgence (bureau du directeur)

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 331119jejeChapitre 3: Un mystérieux parchemin. 33-59
Jérémy Johnson, Elodie Podka.

-A l’ instant où Nialcen quitte le bureau de la directrice, partant à la recherche de son feu follet –dénommée Jack-, Kin et Tari quittent le bureau du majordome, une fois renseignée sur la disparition de Morkay. Tous les quatre se retrouveront en bibliothèque, deux cherchant à traduire le parchemin en suite d’avoir quitté l’infirmerie, l’autre en recherche de compagnie et le dernier à l’affût de son feu-follet.
Lorsque les demoiselles avaient quitté Jérémy, elles avaient laissé avec lui une copie du parchemin qu’il avait su retranscrire. Ce dernier se rend immédiatement au bureau de la directrice, quelques temps après le départ de Nialcen.
-

Le médecin avait quitté l'infirmerie en courrant, ralentissant le pas dans les couloirs; pour ne pas faire porter une attention trop curieuse des élèves sur un quelconque affolement. -Un médecin qui se presse peut faire valser toutes sortes de rumeurs! Et avec les temps qui courrent, la moindre alerte pouvait prendre une ampleur non maîtrisée.-
Il espérait surtout ne pas revoir Kin sur son chemin... et son petit chien Tari. La copie d'un parchein en poche, il replace sa mèche contre la face droite de son visage, s'avançant au passage du bureau général.

Raphaël n'avait pas voulu prendre part à cette nouvelle écrite, préférant porter attention au problème fraternel, n'agissant qu'à l'instant où ses services seraient demandés d'un ordre supérieur.

Le clone prend la peine de toquer, mais pas d'attendre. Si tôt le bruit sourd de sa main contre la porte, il passe l'entrée et cherche le directeur du regard. On lui avait dit qu'un nouveau dirigeant avait été nommé... mais une femme... ça il ne s'y était visiblement pas attendu.

"Excusez-moi je..."

Son ton précipité se fige tout aussitôt que son regard croise celui de la professeur des sceaux.

"M... mademoiselle Podka?"

Sa seule iris verte visible sillonne le bureau, comme s'il cherchait quelqu'un d'autre... Mais le temps presse:

"On vient de m'apporter une nouvelle. De la main de deux élèves, un parchemin m'est tombé entre les mains..."

S'avançant vers le bureau occupé, l'air encore surpris, Jérémy tend le document.

Elodie avait fait son tour des lieux la veille et n'avait rien trouvé de concluant, pas de pierre magique à chaque branche, pas de rune sur les murs ni d'esprit gardien se baladant dans les couloirs. La source de la protection de cette école restait un mystère, tout autant que la "haute administration" qui l'avait acceptée comme directrice.Tout le monde savait maintenant qu'il y avait un nouveau directeur mais Elodie ne s'y était pas totalement habituée, si elle avait bien retenu les propos du sous directeur, elle avait du mal en revanche à se rendre compte de tout. C'était son bureau, ça ? Un bel espace mais froid, aux murs et sols nus. Elodie se promit d'y mettre un sceau, peut être au sol pour bloquer les visiteurs indésirables ?

Perdue dans ses idées de décoration, Elodie n'entendit pas qu'on avait frappé puis s'aperçut qu'on était entré.

"Oui ?

Oui, c'est bien moi.

Bonjour, prenez une chaise. De quoi s'agit il plus exactement ?"

Un parchemin avec des signes inconnus ? Intéressant. Pourvu que ça ne vienne pas d'Aron ni de Gabrielle. Deux élèves ?
Elodie ne porta pas attention à la tournure ambiguë du médecin, qui hésitait entre dire que l'objet avait été donné et dire que l'objet était tombé et trouvé par hasard.

*Décidément, les messages codés sont à la mode en ce moment.*

Le médecin cille plus calmement, maintenant au visage une expression neutre et toute aussi ferme que le contenu de ce parchemin.

"Une élève Lapis Lazuli du nom de Tari et une Opale répondant à l'appellation de Kin m'ont trouvé dans l'infirmerie, pour me demander l'aide à la traduction de ce parchemin. Elles m'ont raconté qu'une de leurs camarades leurs avaient lancé le défis de le faire..."

Plissant le regard sans s'asseoir à la chaise qu'on lui offrait il ajoute:

"Elles n'ont pas souhaité me révéler le nom de cette étudiante.
Quoi qu'il en soit, j'ai trouvé préférable de leur mentir sur son contenu... Le premier souci c'est qu’elles n’ont visiblement pas eu l'air de me croire. Si ces jeunes femmes ont mentit dès le départ, il est fort probable qu'elles en sachent plus sur la provenance de ce document et qu'elles n'attendaient qu'une seule chose, c'est qu'un idiot leur lise bêtement les cigles contenu ici."


D'autant plus qu'elles avaient minutieusement préparé des copies de mots mélangés pour que quiconque ne puisse les lire, mais les informent quand même de la traduction possible en tant que connaisseur de ce langage.

"Ce document traître de la bête rôdant à Cairn... Il y est dit qu'un peuple lointain, contre la magie et son utilisation, c'est pris en passion pour la destruction des mondes tels que celui qui nous forme. La bête est l’une de leurs créatures, visant à profiter de la faiblesse de Cairn pour déstabiliser le monde de la magie. Lorsque le bien et le mal se battra de nouveau en dehors des traité de paix instauré, ils n’auront plus qu’à passé le coup de balais final et rayer cette planète de la carte des mondes magiques. On parle ici d’un certain Octarine… C’est tout ce que j’ai à vous dire sur cette information.
Je suggère de peut-être invoquer ces deux demoiselles et de leur soutirer quelques informations… sans ameuter toute l’école sur ce danger. "


Elodie regarda nerveusement vers la porte, le sujet de la Bête était hautement sensible. Le parchemin en lui même n'intéressait pas Elodie, elle ne lisait pas ce langage et il pouvait même devenir compromettant dans les mains d'autre personnes, à commencer par les journalistes qui réussiraient sûrement à le traduire de leur côté par leurs propres moyens. Il devait être mis à l'abri... et c'est tout. Un sceau d'enfermement devrait suffire.

Le message par contre... la destruction du monde rien que ça ?

*C'est beaucoup trop, on ne s'en mêle surtout pas ! *
Cairn est le genre d'endroit où des élèves de première année possèdent des parchemins d'un autre monde, où les médecins sont linguistes et les directeurs reçoivent tout naturellement la charge de s'occuper du monde.

"Je vais les convoquer. Je n'aimerais surtout pas que ce parchemin nous soit intentionnellement parvenu "par hasard" pour nous diriger vers une fausse piste. Et dans le cas où l'on pourrait prouver son authenticité, envoyer ce parchemin au gouvernement le plus susceptible de prendre en main l'affaire."

Voilà comment Elodie espérait s'en sortir. *Pourvu que tout soit faux, pourvu que ce soit une blague.*

Un médecin linguiste? Oui... enfin n’oublions pas que Raphaël s'était passionné de langues étrangères pour la compréhension de préparations en potions. Ces symboles étaient fréquemment utilisés pour coder quelques sortilèges... Les sigles sur ce papier recopié, donnaient des mots en langue courante, il suffisait de savoir les retranscrire... Ils ne donnaient ainsi aucune information sur la race ayant pu écrire ce parchemin annonciateur de malheur.

Ecoutant la directrice d'un air sérieux, le médecin finit par redresser l'échine, posant la feuille manuscrite sur le bureau devant elle.

« Bien… je vous laisse prendre en main la suite des évènements… Si vous avez besoin de quoi que ce soit n’hésitez pas. »

L’expression sur son visage est déjà plus distante à cette discussion, comme si le fardeau venait d’être redistribué.

« Faites cependant attention à notre Opale Yukichi. Elle a tendance à vouloir se montrer maligne. »

Le médecin se détourne alors du bureau, cherchant à rejoindre la sortie, l’air préoccupé par ses pensées.

"Oui"

Elodie marqua une pause.

"J'aurai besoin de quelque chose."

*Et même de plusieurs choses*

Pour commencer, le sympathique docteur n'avait donné aucune traduction exacte du parchemin, il n'avait pas non plus pris la peine de préciser en quelle langue il était et ce n'était que pour les informations "mineures". Comment espérait il que qui que ce soit trouve des informations sur la menace sans même donner le nom du peuple lointain en question, ou encore l'identité de l'auteur ? La seule nouveauté qu'il avait apportée était "Octarine" et il n'avait rien fait pour réduire son champ de recherche, il fallait donc chercher un Octarine dans l'univers entier ? Peut être aussi dans des univers alternatifs ? Il fuyait ? Elle en ferait bien autant....


"Vous me mettez dans une situation très difficile, mais j'y pense, j'ai moi aussi de grandes annonces à vous faire." fit la directrice avec un sourire hypocrite,

"Si vous voulez bien prévenir vos collègues et trouver ensemble un moment pour réunir un maximum de médecins de l'établissement, une longue réunion nous attendra. C'est une question de vie ou de mort ." Bien entendu ce n'était pas demandé comme une faveur.


*surtout de mort d'ailleurs*

Jérémy se détourne vers la directrice à l'écoute de son discours. Pardon? Il la mettait dans une situation très difficile? Etait-ce de sa faute? Un parchemin de cette importance lui tombant entre les mains... aurait-il mieux fallu alors qu'il le garde secret, pour ne pas embêter La directrice général de l'établissement?
Dévisageant la jeune femme de son oeil unique, il semble que ce sourire hypocrite laisse en lui un goût amer de déjà vu, par le passé en d'autres lieux et sur d'autres visages.

"... Vous me mettez à la tache de prévenir mes confrères?... Monsieur Aron est absent. je suis le seul médecin disponible... Mademoiiselle Podka.
Sur ce, vous m'informerez de la date et du lieu de cette réunion, que je puisse vous y retrouver."


Personne ici, hormis Kin, ne savait vraiment que Raphaël était de retour. Aron étant absent depuis un moment de son cabinet, il était alors le dernier médecin actif de cette école.
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyVen 14 Mai - 13:38

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Convocation et parchemin

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 87-61Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 700569253779kinChapitre 3: Un mystérieux parchemin. 33-59
Tari, Kin, Elodie Podka


Ses pas résonnaient dans le couloir. Tari savait qu'elle était convoquée en compagnie de Kin, mais avant cela, il fallait qu'elle mette à l'abri le parchemin, ne serait-ce que pour éviter de dire qui l'avait.

L'elfe entra dans sa chambre rapidement, sa louve à ses côtés. Elle rangea le parchemin à l'abri dans son armoire, sous plusieurs couches de vêtements. Dia était assise en plein milieu de la pièce, attendant un quelconque ordre ou une simple demande de sa jeune protégée. Cette dernière ne tarda pas à refermer le meuble et à s'agenouiller près de son amie canine.

"Dia, s'il te plaît, veilles sur le parchemin. Je préfère savoir que quelqu'un de sûr reste avec !"

La louve tendit son museau vers Tari, montrant par ce biais qu'elle veillera sur le précieux objet. L'elfe se releva et quitta sa chambre aussi vite que quand elle était entrée.

Elle parcourait à présent les couloirs en direction de la direction. Avec d'y arriver, elle replaça son sac sur son épaule et se recoiffa rapidement. Après inspirations et expirations, la demoiselle aux cheveux d'argent s'avança, rejoignant ainsi son amie rousse.

Vraiment, quelle idée était passée par la tête de Morkay pour qu'elle parte subitement en lui laissant ce parchemin qu'elle maudirait, ou qu'elle maudissait déjà, à la fin de cette aventure. Kin lui avait demandé de se faire encore plus petite que d'habitude. Cela ne sera pas vraiment un problème, Tari se tenant toujours tranquille d'ordinaire.

"Je suppose qu'il faut vraiment y aller !"

La jeune femme avait formulé cette phrase à voix basse, plus pour elle que pour son amie. Légèrement anxieuse, elle ne mordillait la lèvre inférieure, mais arrêta avant d'entrer dans le bureau. Quand il faut y aller, faut y aller !

Après leur passage à la cafétéria, Kin avait soigneusement rangé la première traduction dans son sac bien qu'elle s'en souvienne parfaitement et avait gardé à la main la copie de parchemin et sa signification qu'elle comptait donner à la directrice. Marchant sans trop se presser dans la mesure ou elle devait attendre le retour de Tari, Kin prit son temps pour repenser aux différents éléments clés du texte: la bête, Octarine, pierre sacrale, "nous"...Qui pouvait bien être ce "nous"? Octarine était sûrement quelqu'un ayant un quelconque rapport avec Cairn du moins le supposait elle mais le "nous" était extrêmement vague. N'appartenant ni aux peuples obscures ou clairs du fantastiques, détenteur d'une bête et contre la magie semblait il, cela ressemblait à un fanatique du seigneur ayan perdu les pédales mais les ecclésiastiques n'appréciaient ils pas les anges? Divaguant dans ses sombres pensées tout le long du chemin, elle attendit devant la porte de la direction que tari la rejoigne.

"Comme tu dis, essaye de rester discrète, moi je suis déjà impliquée parce que j'ai réussit à le traduire mais si c'est possible, évitons de te fourrer d'avantage dans les embrouilles tu veux bien?"

A
près un clin d'oeil voulu rassurant à sa condisciple, Kin toqua à la porte avant de l'entrouvrir pour s'annoncer. Il était bien mis urgent sur leurs convocations non?

"Mademoiselle Podka? Excusez moi de vous dérangez, désolée du retard mais j'ai songé que vous auriez plus de facilité avec le texte traduit car c'est bien pour ce parchemin que nous somme ici n'est ce pas?"

C
ertes, elle avait récupéré un brin de maturité et d'énergie en se shootant au sucre contenu dan les sorbet mais elle n'en menait pas large pour autant et cela devait bien se voir, elle voulait donc éviter de faire durer la chose. Entrant après un rapide salut de la tête, elle déposa le parchemin traduit sur le bureau, se retenant de zieuter les chaises qui semblaient l'inviter à s'assoir. Se secouant, Kin revint au sujet principal.

"Je suppose que c'est Monsieur Johnson qui vous en a parlé, j'ai réussit à le déchiffrer depuis que nous l'avons vu. Nous avons eut ce parchemin par Morkay, un ange des lapis-lazuli qui a depuis lors quitté l'école, demandé à Daniel pour plus de détails. Elle nous à dit que son dragonneau Ifrit avait volé ce parchemin lors d'un fugue dans la forêt -j'ignore laquelle- et qu'il l'aurait volé à un autre dragon. Je n'ai pas plus de détails à ce sujet, je m'en fichais un peu lorsqu'elle nous a demandé de l'aide pour le traduire. J'espère ne pas avoir fait d'erreur en le traduisant. Vous devez sans doute avoir des questions...Forcément"

U
ne moue de découragement passa brièvement sur son visage marqué par la fatigue tandis qu'elle attendait un commentaire quelconque ou une question de la part de leur professeur des sceaux, espérant qu'elle ficherait la paix à Tari que cet interrogatoire devait faire stresser. Sur le coup, elle ne voyait rien à ajouter mais miss Podka trouverait bien quelque chose à leur demander, ne serait ce que la raison pour laquelle elle n'avait pas crut le médecin.

Lorsque les deux demoiselles convoquées entrèrent dans la pièce, du temps s'était passé depuis l'envoi de leur "convocation immédiate".

Mesdemoiselles, bonjour. Merci d'être arrivées si vite." fit Elodie d'un ton sarcastique en les regardant de la tête aux pieds. Elle reconnut Kin, l'elfe rousse qui avait déjà assisté à ses cours et qui commençait déjà dans les explications. Elle avait très mauvaise mine.

Tari, à côté, restait en retrait, et il valait mieux se faire oublier, son nom était ressorti dans l'affaire de Motohideyo depuis lors parti.

"Supposition correcte, et j'ai d'autres questions. Asseyez vous mesdemoiselles, beaucoup de points restent à éclaircir."

Kin avait été très informative dans son "discours d'entrée" tellement que c'en était suspect ... elles espéraient partir si vite ? Elodie devait donc gober tout cru qu'un dragon avait volé un parchemin à un autre dragon ? Et puis, la personne à l'origine de tout ça était justement partie ... étrange. Et encore une personne qui partait dans l'entourage de la demoiselle Diamond.

"Cette convocation vous excuse d'éventuelles absences en cours, nous avons tout notre temps. Que pouvez vous me dire sur ce texte ? Comment s'appelle la langue utilisée, qui a bien pu écrire ce parchemin et comment est il arrivé dans la région ?"

Tout pouvait se révéler être une piste, depuis l'endroit où ce parchemin avait été trouvé jusqu'au nom de la civilisation qui utilisait cette écriture.

Tari avait cessé de se mordiller la lèvre inférieur avant d'entrée dans le bureau. Elle salua poliment la directrice après être entrée et après que Kin se soit lancé dans un discours explicatif, qui détaillait assez bien la situation initiale et actuelle.
Après l'invitation de la directrice à s'asseoir, l'elfe prit place près de son amie. Son objectif, être le plus en retrait possible pour éviter de dévoiler la position du parchemin.
La convocation les excusait des absences aux cours ? Heureusement pour elles, leurs cours étaient terminés ... du moins pour Tari.

L'elfe lança un regard à son amie après que la directrice est posée quelques questions. Et à sa connaissance, elles ne pouvaient pas dire grand chose que la langue utilisée, sur l'expéditeur de ce qui semblait être une missive ou sur le moyen de son arrivée ici, à part que Ifrit l'avait volé.
Tari tripotait le bas de sa tunique. L'anxiété se lisait ainsi en elle mais ce n'est pas pour autant qu'elle allait beaucoup le laisser paraître.

L'elfe retint un grincement de dents face au sarcasme sur l'heure de l'arrivée. Oui ben fallait choisir hein, c'était ça ou ne pas avoir de traduction! Elle qui avait résisté à l'envie de s'asseoir, voila que la directrice les y invitait. Bien, si cela ne la dérangeait pas qu'elle y reste jusqu'à la fin de la journée tant le courage de se relever lui manquerait, elle n'y voyait plus d'objections. Tari s'étant déjà assise, elle fit mine de prendre appuie sur son épaule pour s'asseoir, invitant par ce contact son amie à se détendre: elles n'avaient rien fait de répréhensible et n'était aucunement en tords. Reportant son regard sur la directrice avec une pointe d'énervement dans ses yeux topaze, elle soupira doucement avant de rependre la parole.

"Désolée mais je n'en sais fichtre rien! Je vous ai dis tout ce que je savais avec certitude, cependant en lisant le texte, on peut supposer qu'il s'agit d'un groupe de personnes opposé à la magie sans pour autant en être dénué si les rumeurs sur la bête sont fondées. Vous êtes ici depuis plus longtemps que nous, la pierre sacrale et le dénommé "Octarine" doivent sans doute avoir plus d'échos dans votre mémoire que dans la notre. La convocation étant urgente, je n'ai pas eu le loisir de faire d'avantage de recherches, vous m'en voyez navrée."

C
e n'était guère intelligent de répondre de façon aussi insolente bien que son ton soit des plus conventionnel, mais il était tout aussi déraisonnable de tenter de les mettre au pieds du mur. Elles n'avaient pas ramenés ce parchemin à Cairn ni ne l'avait écrit, et à ce qu'elle sache, cela n'arrangerait en rien Tari que la magie disparaisse de ce monde. La directrice ne pouvait même pas leur reprocher de ne pas avoir amené le parchemin directement; les élèves n'allaient tout de même pas lui amené tout les bouts de papiers codés que pouvaient cacher une école et ses environs. De plus, elle prétendait qu’ils avaient tout leur temps alors qu'elle grommelait pour leur arrivée légèrement tardive… sans compter que la fin du monde atteindrait très certainement qu'elles aient fini de papoter pour s'effectuer. C'était dans les bonne moeurs. Inspirant une fois de plus, Kin dut s'imposer le calme tant la situation l'agaçait mais ce n'était pas en se prenant la tête avec mademoiselle Podka que ça irait mieux. La coude appuyé sur l'accoudoir, l'elfe glissa une main devant son visage en réfléchissant avant de reprendre.

"Le code n'était pas bien compliqué, il suffisait d'avoir un mot clé. Il m'a suffit de réfléchir pour situer le mot bête et le plus gros du travail était fait. Il est question de combattre les peuples clairs et obscurs, et un peuple que l'on qualifier de neutre, comme les humains? ...Je penses à haute voix, si ça vous parait débile, n'hésitez pas à me le dire."

S
a main glissa de son visage pour venir s'échouer sur ses jambes. Il devait bien y avoir d’autres éléments à interpréter dans ce fichu texte! "Comme tant d'autre sous notre joug"...Redressant la tête qu'elle avait baissé sans même y prendre garde, elle dévisagea une fois de plus la directrice.

"Il faudrait peut être fouiller dans les archives à la recherche de pays qui auraient vu leur magie disparaître...Peut être y a t'il des traces des différents monde tombé sous leur joug...."

L
a, elle séchait et ne voyait pas ce qu'elle pouvait trouver d'autre dans l'immédiat. La directrice avait sans doute encore des questions -une directrice a TOUJOURS des questions- mais elle ne voyait pas quelles informations elle avait laissé de côté.

Elodie lut le parchemin qui, à ce qu' elle en comprit, était une lettre de ralliement. La bête était offerte comme force militaire d'un camp à son allié, celui du destinataire, Octarine. Cette bête, de même qu'une pierre dite sacrale, faisaient partie d' un processus pour faire fuir la magie d'un monde - première étape avant de le conquérir afin d'exterminer des races impures et de punir les mondes utilisant la magie.

L'expéditeur ou le destinataire devait se trouver dans la région et avoir l'étrange habitude d'utiliser des dragons voyageurs comme messagers. Cette traduction ne dissipa pas sa méfiance sur l'origine du document mais ouvrait des possibilités de vérifier quelques données, Kin avait d'ailleurs soulevé des points très intéressants.

"Informations vraies ou fausses, je ne tiens pas à ce que le contenu de ce parchemin se répande et soit connu de tous, c'est pourquoi je vous ai convoquées au plus vite. S'il s'agit d'un canular que vous ou votre amie avez monté de toutes pièces, c'est le moment d'avouer.

Autre chose, j'aimerais savoir depuis combien de temps êtes vous en possession de ce parchemin et combien de personnes ont pu le voir nettement ?"

L'elfe était restée tranquillement à sa place, observant la scène. Kin continuait de parler, la directrice lui répondait. Tari était en fait présente pour ne pas révéler la position du parchemin et un peu pour récolter des informations qui seront utiles plus tard.
La jeune femme écoutait donc attentivement. Mais elle faillit tout de même s'étouffer devant la "constatation".

Comment auraient-elles pu faire un tel canular ? Il aurait fallu vraiment un humour étrange pour faire croire que la magie quitterait ce monde ! Une telle "farce" aurait été vraiment étrange et de mauvais goût.
Ainsi, elle voulait savoir depuis combien de temps elles étaient en possession de ce document et combien de personne était déjà au courant ...

Depuis combien de temps étaient-elles en possession du parchemin ? Très bonne question. Morkay leur avait ramené, ainsi, elles ne pouvaient pas savoir exactement combien de temps il était dans l'enceinte de l'école !
Après, combien de personnes au courant ? A part elles deux et Morkay, pas grand monde ! Nialcen ... le médecin de Cairn avant lui ... cela devait être tout pour le moment !

Fallait-il lui dire ou cacher la vérité ? Autant laisser Kin répondre. Après tout, elle voulait que Tari se fasse toute petite, alors autant effacer sa présence autant que possible !


C'était étrange, malgré la fatigue, l'elfe rousse eut un mauvais pressentiment en entendant les questions de la directrice. Tout d'abord, elle prenait cela pour un canular et les accusait même de l'avoir créer de toute pièces. C'était agaçant voir détestable bien qu'il soit normal qu'elle envisage cette possibilité. Cependant, si elle n'y croyait pas d'avantage, il n'y avait aucune raison de leur envoyer une convocation urgente et de se montrer sèche à cause de leur arrivée tardive. Fronçant les sourcils, elle ne se donna même pas la peine de répondre aux premières paroles de la directrice, la fusillant néanmoins du regard.

"Cela fait quelques jours à présent que nous l'avons, j'ignore depuis quand Morkay l'avait en sa possession et à qui elle l'avait montré. Nous même l'avons montré au médecin et à quelques autre personnes pour obtenir de l'aide."

K
in ne mentit pas, elle omit juste certain détails afin qu'on ne puisse rien lui reprocher par après. Miss Podka voulait les mettre au secret, leur interdire de parler de cela, pourquoi vouloir cacher ces informations? Venant d'un professeur de sceaux, cela pouvait flanquer la frousse, sans compter que ce n'était pas exactement la première chose dont il fallait se soucier à l'instant présent. Quelque chose dans le comportement de la directrice la gênait, ne serait ce que par le fait qu’elles soient seules toutes les trois. Dans ce genre de situation, ne se réunissait-on pas pour en discuter et évaluer toute les possibilité en faisant un maximum pour les éviter? Enfin ce n'était pas à une élève de le faire même si la situation et l'état des choses actuelles lui déplaisaient énormément. De plus, elle avait l'impression d'être traitée en criminelle alors qu'elles n'avaient rien fait de répréhensible. Estimant qu'il n'y avait plus rien à dire, l'elfe poussa sa chaise en arrière.

" Nous vous avons dis tout ce que nous savions, absolument tout. A présent, même si nos absences en cours sont justifiés, j'aimerai autant ne pas avoir à rattraper un trop grand retard. Pouvons nous disposez? A moins que vous ne désiriez autre chose..."

L
e ton était polie mais ferme, elle en avait assez et ne souhaitait désormais plus qu'une chose: se reposer et se changer les idées.


à suivre...


Dernière édition par narrateur le Lun 24 Mai - 19:20, édité 1 fois
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Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 3: Un mystérieux parchemin.   Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. EmptyLun 24 Mai - 19:04

-Les demoiselles Kin et Tari réussissent à traduire le parchemin, étant donc au courant, tout comme Jérémy et Elodie à présent, d’une menace déjà connue planant sur les terres de Cairn.
A l’ instant où la nuit tombe, les deux demoiselles seront confrontées à deux épreuves.
-L’une ayant été maudite par une démone du nom de Thenaga Black, se perdra dans les méandres d’un monde inconnu au sein de la forêt noire, tandis que l’autre subira les méfaits d’un cauchemar plus vrai que nature.
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Une voix dans la nuit (chambre de Tari)

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 87-61
Tari, la voix

La nuit, le repos, le silence.
Couchée dans son lit, Tari est aussi paisible qu’un enfant sage et bien bordé… mais ses rêves sont absents, son sommeil difficile à trouver. -Est-ce encore ce parchemin qui lui tracasse l’esprit ? Ou son amie et les mystères qui l’entourent…- Alors qu’elle fixe certainement le plafond de sa chambre à compter les moutons, un hurlement dans la nuit déchire le silence. Dormait-elle à cet instant ? Ou était-ce réel ?... Quoi qu’il en soit cette voix n’était pas humaine et ne semblait venir ni de dehors ni de l’intérieur de cette chambre.
Que se passait-il ici… Peut-être Dia avait-elle entendu ce bruit ? A la voir endormie, visiblement rien n’avait perturbé son sommeil… Tari avait halluciné ? Non… voilà que le hurlement reprend, mais plus lointain, comme si la voix avait suivit l’intérieur des murs de sa chambre en s’éloignant plus loin dans son aile. Que faire ?

L'elfe soupira dans son lit. Elle n'arrivait pas à dormir. Même si soupirer ne l'aidait pas. Et malheureusement pour elle, le sommeil se sa douce louve ne l'aidait pas à tomber dans de beaux rêves ou même simplement dans un sommeil réparateur et sans rêves.

Alors qu'elle se tournait une ultime fois et qu'elle ferma les yeux, elle crut entendre un hurlement empli le silence qu'y s'était établi dans l'école. Tari s'était relevée. Maintenant, assise sous ses couvertures, elle se demandait si le hurlement n'était pas juste le fruit de son imagination ou d'un fragment de rêve qui l'avait atteint alors qu'elle cherchait le sommeil.

Comme pour vérifier si la voix était vraiment le fruit de son imagination, elle jeta un coup d'œil à sa louve. Elle dormait bien heureuse proche de son lit.

Alors qu'elle allait se recoucher pour essayer de plonger dans le sommeil, le hurlement la conforta dans le fait qu'elle n'avait pas rêvé. Cela ne semblait pas venir de l'extérieur et il ne lui avait pas semblait que cela venait de sa chambre. Elle se dégagea de la douce étreinte de ses draps et chercha rapidement l'origine du bruit. Il semblait venir du couloir. Tari vérifia que le parchemin était bien à sa place et prit quelques affaires dont elle se vêtit. Un pantalon, une tunique, une veste.

Alors qu'elle enfilait des bottes, elle jeta un œil à Dia. La demoiselle pensa dans un premier temps à la réveiller pour qu'elle l'accompagne, mais elle préféra la laisser dormir.
*Ainsi, elle veillera sur le parchemin* pensa l'elfe.

Elle se leva du lit, où elle s'était assise pour mettre ses bottes, et se dirigea vers la porte. Elle attacha rapidement ses cheveux et sortit. D'où pouvait bien provenir ce hurlement qu'elle avait entendu tantôt ?

Le couloir est sombre, seuls quelques flambeaux diffusent une lueur mourante sur les murs clairs qui entourent la demoiselle avec espace. Le parquet miroite légèrement sous la danse essoufflée des flammes ocre et loin devant elle, là où se termine le couloir, un rayon de lune glacial trace un chemin au travers d’une large fenêtre…

Un hennissement lointain… bien différent du premier hurlement qui l’a fait se lever.
Si la jeune femme s’approche de la fenêtre et regarde en direction du parc elle verra, là ou commence le chemin menant au lac, une licorne blessée…
L’aile des Lapis, comme les autres, est assez haute ; bien trente mètres la séparent du sol et bien plus avec la licorne.
L’animal, dont la robe scintille de blanc à la lueur de la lune, est couché sur le flanc, un liquide foncé s’écoulant de son ventre pour teinter l’herbe.

Son hennissement est comme un appel à l’aide, auquel personne ne semble répondre. Pas un elfe, pas un surveillant, pas un élève.
Les couloirs sont vident à cette heure, les elfes sont à leurs taches et visiblement, cette vision de détresse ne les a pas alerté.

L’animal relève la gorge à l’instant où la demoiselle posera le regard sur lui, la fixant. Cet animal, symbole de puissance, de pureté, que seule une vierge peut approché, en appel à Tari seule…

Tari vérifia dans un premier temps si elle était bien seule dans le couloir. Aucun elfe de maison ou surveillant ne semblait patrouiller dans les environs. Elle poussa un léger soupire.

L'elfe ferma un peu plus sa veste et commença à arpenter le couloir éclairait par seulement quelques flammes. La jeune elfe essayait quand à elle de se fondre dans les ombres pour ne pas se faire repérer au cas où elle aurait de la compagnie non désirée dans le couloir. Ce qui semblait peu probable car aucun son ne semblait venir des couloirs de Cairn.

Un hennissement retentit dans l'air. Cela ne ressemblait pas au hurlement qui l'avait réveillé il y a quelques instants. Doucement, elle s'approcha d'une fenêtre par où la lumière de la lune entrait. La jeune femme regarda par cette fenêtre, même au risque de se faire prendre par un surveillant.

Elle avait vu sur le parc. La vue était assez belle avec la lune donnant de la lumière au lieu. Pourtant, Tari n'admirait pas la vue qui s'offrait à elle. Une forme avait attiré son attention dès qu'elle avait posé ses yeux sur le parc.

L'animal était blessé, elle pouvait le voir d'ici. D'après ses maigres connaissances, l'animal était une ... licorne. Quoi qu'il en était, pour Tari, il s'agissait seulement d'un animal blessait qui avait besoin d'aide. Pourquoi donc les elfes de maison ou autre surveillant ne l'avait remarqué ?

Pas un surveillant, pas un elfe de maison, pas un élève dans les couloirs éveillés par ce même cri de détresse… Dans le parc plus bas, au travers de cette fenêtre qui plonge la demoiselle dans une lueur bleu argent, la licorne appel à nouveau à l’aide. Sa gorge toute entière est tournée vers Tari, elle la voit, elle a besoin d’elle… Va-t-elle ignorer cet animal légendaire que très peu de créatures osent approcher ? De peur de la souiller ?
Ce cri retenti dans son esprit d’un son cristallin, comme un écho en appelant à la pitié, alors que le liquide continu de s’écouler de son flanc, que la terre s’abreuve de son sang réputé… que lentement son regard vacille… -Elle n’aurait pourtant besoin que d’elle, qu’elle s’approche, qu’elle la touche, qu’elle partage sa pureté pour l’aider à se soigner.-
Cette idée s’installera seule dans l’esprit de la jeune femme qui admire le spectacle. Derrière elle le noir du couloir, devant elle le projecteur de la lunaire, froid, doux, hypnotisant.

Tari ne trouvera personne pour l’aider, elle seule doit le faire. La magie de la licorne opère.

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Licorne et Elfe. Comment l'aider?(Jardin et parc)

Chapitre 3: Un mystérieux parchemin. 87-61
Tari, Narrateur (Licorne, Bête, inccube)

Tari avait quitté son aile en quelques instants. Elle devait aider la licorne à tout prix. L'elfe avait parcourut les couloirs sans croiser un seul elfe de maison ou surveillant. Où était-il donc passé ? Tari s'en inquiétait un peu, mais pas plus. Après tout, après s'être fait prendre une fois car elle était sortie après le couvre-feu en compagnie de Kin, elle n'avait pas vraiment envie de croiser quelque personne au beau milieu de la nuit.

Tari parcourut rapidement les quelques couloirs qui la séparait du parc. Enfin arrivée dans le parc éclairé par la lune, l'elfe aux cheveux d'argent commença à cherche le pauvre animal. Elle fit quelques mètres en tourna la tête dans tous les sens tout en se faisant petite pour ne pas se faire remarquer, au cas où. Mais être dans un parc bien éclairé par la lune avec trop peu d'endroit pour se cacher n'aidait pas à ne pas se faire remarquer.

Comme guidée, Tari se dirigea à pas de loup vers le lac. C'est au commencement du chemin qui y menait qu'elle découvrit l'animal blessé.

L'elfe s'en approcha rapidement. En arrivant près de la licorne, elle s'agenouilla.
"Je suis désolée, je ne sais pas trop quoi faire !"

La demoiselle angoissa quelque peu. Que pouvait-elle faire à part rester avec la pauvre licorne à veiller sur elle ?

Les couloirs que la demoiselle arpente sont étrangement vides. Les flambeaux sont éteints... Pas un élève nocturne, pas un surveillant, pas un elfe. Néanmoins, elle semble vouloir continuer son chemin et s'aventurer dans le parc pour rejoindre le chemin vers le lac.
L'animal n'avait pas bougé, toujours blessé, ronflant à la vue de la jeune femme. Sa longue crinière d'argent scintille telle une rivière aux reflets de la lune, son regard clair et doux fixe la demoiselle d'un air plus serein.
Lorsque Tari lui parle, la créature établis un contact d’esprit à esprit, s’expriment en langage connu :

*-J’aimerais un peu d’eau au creux de ta main, je t’en pris.-*

Seule une jeune fille vierge pouvait approcher une licorne, Tari était privilégiée pour l’aider à ce moment. Le lac était proche et quelques gouttes de liquide aideraient l’animal à se sentir un peu mieux dans son malheur.
Une licorne blessée était un outrage à la pureté de ce monde qui donc avait pu la malmener de cette manière.

Quand le contact s'établit entre la licorne et Tari, cette dernière resta figée. Elle n'était pas habituée à ce genre de contact. C'est seulement quand la licorne se retira de l'esprit de l'elfe qu'elle se concentra sur la demande de l'animal. De l'eau. Heureusement pour elle, le lac n'était pas très loin.

"Je reviens vite !"

Tari fit un sourire rassurant à la licorne et partit vite sur le chemin qui menait au lac. Qui avait donc pu blesser un tel animal ? Cela était ... inhumain ! L'elfe aux cheveux d'argent secoua la tête. Il n'était pas temps de penser à cela. Elle y réfléchirait plus tard. En attendant, si elle pouvait être utile à la licorne, c'était le plus important.

L'elfe regretta un moment de rien avoir pris d'autre. Quand elle arriva au lac, elle récolta de l'eau et la ramena à la licorne en essayant de garder le maximum d'eau, mais dans les main, c'est pas évident !

Elle s'agenouilla de nouveau devant la licorne et lui offrit l'eau. La licorne même blessée était belle au clair de lune. Vraiment, comment peut-on blesser une créature pareil ?

"J'espère t'être d'une quelconque aide."

L'animal plonge son museau au creux de la main offerte, s'humidifiant la langue. Lorsque la jeune fille repris la parole, la licorne stoppa ses mouvements. Lentement sa gorge se redresse et son regard clair se plante dans le sien. Un nouveau lien se crée entre les deux créatures:

*-Tu ne sais pas à quel point je suis désolé...-*

Voilà ce qui était étrange. Ce monde n'était pas celui que Tari connaissait. La lune brillait d'un éclat métallique, l'eau du lac était clame, un miroir que le vent n'agite pas. Pas une âme vivante en vue, pas un souffle d'air, pas un insecte chantant. Le silence était lourdement retombé. Ce monde n’était pas réel ?

*-Tu as hérité de quelque chose qui va nous tuer... Pour ta curiosité ce monde périra dans des souffrances qui auraient pu être épargnées...-*

Les couleurs s'assombrissent au regard de la demoiselle qui sentira le sol se dérober sous ses pieds. Qu’elle recule, qu'elle court, le bourbier est bien là, mêlant l'herbe et la terre. L'animal devant elle se putréfie, entre chair et sang noir... la pureté de cette créature s'en est allée.
Un flash… Un éclair de lumière et la jeune femme se retrouve dans le noir. Le son de son souffle ricoche sur des parois proches, pouvant lui indiquer qu’elle se trouve dans une alcôve ?
Un souffle derrière elle… Quelque chose de rauque et de chaud. Le noir est si profond qu’un regard nocturne ne pourrait y percevoir. Si elle avance ses mains pour tenter d’avancer, elle buttera contre l’un des murs. La pierre est froide, suintante, taillée.

« Elfe… Ton aura est plus alléchante que cette Lapis que j’ai dévoré. »

Un frison de tétanie parcourra certainement l’échine de la demoiselle qui sentira une lourde présence s’approcher.

« Qu’en as-tu fais… où est le parchemin… »

La voix est grave, éraillé, caverneuse… celle d’une bête enfermée dans un lieu clos.

Quand le lien se créa à nouveau entre les deux êtres, l'elfe se figea encore une fois. D'une manière, elle n'aimait pas celle drôle de sensation.

"De quoi es-tu donc désolée ?"

La réponse n'arriverait surement pas. Surtout pas après les dernières phrases de la licorne. De quoi donc aurait-elle hérité ? La seule chose pour laquelle Tari avait eu de la curiosité avait été la licorne ou alors ... le parchemin. C'était aussi de ce parchemin qu'elle avait "hérité" par le biais de Morkay. Que contenait donc ce parchemin alors pour que le monde magique soit ainsi en danger ? Un lourd silence était tombé sur les environs. Tari en leva la tête. Le vent soufflait légèrement il y a à peine quelques instants, alors pourquoi le lac n'avait-il pas de remous ?

Inconsciemment, l'elfe se releva. Quand elle posa à nouveau ses yeux sur la licorne, elle n'y était plus. Tari fit un pas en arrière, légèrement effrayée. Que se passait-il ?

Le noir se fit bientôt autour d'elle. La peur gagnait sur son esprit. Elle n'osait bouger. Elle sentit un souffle derrière elle. Pour essayer d'échapper à cet étrange souffle, elle avança, mains en avant. Elle buta contre un mur en pierre. Il faisait froid dans cette "pièce". Tari avait peur, vraiment très peur, à cet instant.

Quand une voix s'éleva dans les ténèbres, derrière elle, l'elfe se retourna et se plaqua contre le mur. Elle tremblait. Son souffle était rapide et saccadé. Elle avait peur. Pourquoi donc n'avait-elle pas emmené Dia avec elle ? Sa présence aurait été réconfortante au moins !

La créature parla du parchemin. La première chose que Tari trouva à dire fut de demander le nom de celui qui était devant elle.

"De quel parchemin parlez-vous ?"

Tari était tétanisée, elle ne pouvait plus bouger, elle avait vraiment trop peur.

Le souffle de la créature est lent et lourd... Dans ce boyau de pierres humides, Tari peut sentir leurs distances se restreindre, la lourde patte de l'animal s'étalant sur le sol juste devant ses pieds.
Cet air chaud et puant, que la Bête recrachait par ses naseaux, agitait les cheveux de la jeune femme:

"Tu sens son odeur... Tu renifles sa malédiction... Parle ou je te ferais couiner."

Les crocs serrés de la créature bavent d'une salive irritante. Elle était tellement proche de la jeune femme que ce liquide poisseux coulait sur son épaule.

"Il y a de cela plusieurs semaines un message a été égaré… Une créature de ce monde s’en est emparée et finalement… après plusieurs jours d’attente, les pulsations reprennent ici… à Cairn.
Ou l'a tu cachés... Ouvre ton esprit que je le profane de ses secrets. "


La peur est souvent l’arme pour ouvrir un esprit…
Dans ce noir complet, une lueur apparaît aux côtés de la demoiselle. Le sol change, le mur qui la tienne se lisse. Un flash. Tari ouvre les yeux sur l’un des couloirs de l’école. Il fait jour, le vent caresse sa peau, le parc n’est pas loin. Quelqu’un court vers elle… une silhouette familière qui se dessine plus précisément. Kin ?

« Tari ! Mais qu’est-ce que tu fous là ! Lève-toi ! T’as quand même pas dormit dehors ! Allez ! Faut aller en cours, dépêche-toi ! »

Kin vient aider la jeune fille à se redresser, lui tendant la main pour l’amener avec elle.

Tari aurait voulu crier mais aucun son ne sortait de sa bouche. Elle frissonna de peur et d'horreur quand la Bête parla de la faire couiner si elle ne disait rien. De quelle malédiction la créature parlait donc ? L'elfe ne bougeait toujours pas, paralysée.

Quand la créature parla d'un message puis d'une créature de "son" monde qui s'en est emparé, elle pensa au petit dragonneau de Morkay. Cette dernière avait raconté que Ifrit avait trouvé un parchemin après s'être enfoncé dans une caverne où l'ange n'avait pu passer. Ce monstre parlait-il de ce même parchemin ? Elle ne voulait rien dire au sujet du parchemin car cela risquait de retomber aussi sur ses amies. Il en était hors de question.

Malgré cette résolution en tête, elle continuait d'être terrorisée par cette créature. Elle tremblait et cela n'allait pas en s'arrangeant pour elle, malheureusement.

"Je ... je ne ... je ne vois pas de quel message vous voulez parler !"

Tari essaya de se tasser encore plus contre son mur, mais en vain. Une lueur apparu à côté de l'elfe aux cheveux argentés, mais elle n'y fit pas attention trop effrayée par ce qu'il lui arrivé. Un flash l'obligea à fermer les yeux.

Quand elle les ouvrit à nouveau, elle était allongée dans un couloir de l'école. Le vent caressait ses cheveux. Le parc n'était pas loin. Qu'est-ce que cela voulait dire ? La voix de Kin attira alors son attention. Après que son amie l'est aidé à se relever, Tari regarda autour d'elle, comme ... perdue dans un lieu qu'elle connaissait, pourtant.

"Je ... je ne ... non rien. Ce n'est rien."

Tari ne dit plus un mot. Elle ne savait pas si ce qu'elle avait vécu était la réalité ou une hallucination. Mais une sensation au fond d'elle lui disait que tout ce qu'elle venait de vivre était réel. Trop réel pour elle.

La licorne, le fait que personne n'était dans les couloirs, le premier flash, la Bête, le second flash. Tout était réel, elle en avait l'intime conviction. Dans quoi s'étaient-elles fourrées avec Kin ?

Kin se penche plus attentivement sur l'elfe, la dévisageant:

"Bah qu'est-ce qu'il y a... T'es pâle comme un mort.
Rien tu dis? Alors que j'te retrouve là dans cet état?... hum..."


Kin entraine la jeune fille vers l'une des salles de court, saluant le professeur avant de prendre place naturellement à l'une des tables, laissant Tari s'installer ou bon lui semblait. Mademoiselle Isis explique le déroulement de son prochain cours, notant au tableau les ingrédients de la potion du jour. Kin prend note d'un air ennuyé... puis observe Tari un instant:

"Dis j'ai eu plus d'infos concernant le parchemin... le médecin m'a dis les choses mais..."

Laissant un moment de battement, Kin détourne le regard l'air préoccupé. Son attention se porte sur l'une des fenêtres, se figeant l'espace d'un instant, comme si ses esprits s'en étaient allés ailleurs. L'espace de quelques secondes et elle se reprend dans un léger sursaut:

"Tari... La copie qu'on a faite ne suffit pas. Il faut l'original. Il y a un détail sur le parchemin que je n'ai pas recopié."

Le ton de sa voix est murmurant et tout aussitôt, le professeur la reprend, demandant le silence et la concentration pour la préparation minutieuse du filtre à réaliser.

Tari ne répondit pas aux paroles de Kin et se laissa guider jusqu'à la salle de cours.

Tari ne tremblait plus de peur mais ... quelque chose la gêner. Tout semblait normal et pourtant, elle n'avait pas l'impression d'être à Cairn. C'était une sensation trop étrange. Pourquoi Dia n'était-elle pas venue la retrouver dans le couloir ? D'habitude, elle allait toujours avec elle en cours et là, elle n'était pas là.

C'était vraiment étrange tout cela ! Assise près de Kin, elle lui rappela l'épisode de l'infirmerie en disant que le médecin lui avait révélé des choses. Seulement, même après l'entretien, Kin n'était pas retournée à l'infirmerie. Et même durant cet entretien, l'elfe doutait que le médecin lui ait révélé quoi que ce soit. Après tout il n'avait pas parlé devant elle, ce n'était pas pour parlé seulement face à Kin !

Quand Kin parla du parchemin original, Tari lui envoya un regard intrigué. Elle savait que son amie rousse avait copié parfaitement le parchemin. Elle l'avait fait devant l'elfe aux cheveux d'argent.

Tari commençait à vraiment se méfier. Kin qui avait obtenu de quelconques informations sur ce parchemin était possible, mais le fait qu'elle est "mal" copiée le parchemin était impossible !

"Je ..."
Alors qu'elle allait répondre à son amie, la professeur les interrompit. Alors que cette dernière leur tournait à nouveau le dos, Tari chuchota :
"C'est Morkay qui a le parchemin voyons !"

Kin n'avait jamais parlé du parchemin en cours. C'était un peu trop risqué pour le dévoiler ainsi. Quelque chose ne tournait vraiment pas rond ici !

Kin se tasse contre sa table pour se cacher derrière le dos d'un des élèves du rang devant elle. Ecarquillant le regard, elle dévisage Tari à ses côtés à sa réponse:

"Hein?... Mais non tu te moques de moi?... C'est toi qui l'a arrête de dire des bêtises, qu'est-ce qui t'arrives, t'es vraiment bizarre aujourd'hui."

Le professeur passe dans les rangs distribuer quelques ingrédients et donner ses instructions… le temps pour Kin de se taire pour ne pas attirer l’attention. Une fois Isis passée, la rouquine fronce les sourcils et reprend un intérêt sur le cours le temps de quelques secondes. Prenant un morceau de papier elle écrit ce qu’elle a a dire de plus important dessus et le fait passer discrètement à sa voisine :
Citation :
"Le médecin m'a dit que le parchemin était très important, ça parle du sors de Cairn. Mais visiblement il y a une énigme et il pense qu'elle est écrite avec une encre spéciale, dans le genre indétectable. Sans ça, le parchemin n'est rien qu'un message inutile. Dis moi ou tu l’as mis Tari c’est vraiment important ! »


Bizarre. Le mot était faible. La nuit qu'elle venait de passer était bizarre et le fait qu'elle ressente cette réalité comme ... un rêve était tout aussi bizarre.
Pour vérifier d'ailleurs si tout cela n'était pas un rêve, Tari se pinça légèrement le bras. Elle grimaça de douleur. Eh bien, apparemment, rien de tout cela n'était un rêve. Mais l'impression qu'il ne s'agissait pas de la réalité était toujours dans son esprit.

Elle pensait aussi que cette Kin n'était pas vraiment Kin. Sa sensation, elle avait elle-même dû mal à la décrire. Elle devait en avoir le cœur net. Avant même de dire quoi que ce soit, son "amie" reprit la parole.

Ainsi le parchemin serait une énigme. Cela était plausible mais ... écrit avec une encre spéciale, elle en doutait fortement. Et le fait que ce soit le médecin qui lui en est parlé était encore plus étrange. Pourquoi aurait-il parlé en son absence ? Cela n'avait vraiment aucun sens.

"Je ... sujet à part. Réponds-moi s'il te plaît. ... te ... te souviens-tu de ce ..."

Tari se tut. Il n'y avait quand même pas trente-six solutions pour arriver à ce qu'elle voulait demander quand même ! L'elfe se mordit l'ongle du pouce, tout en réfléchissant à la manière dont elle devait aborder les choses. Elle eut un petit sourire en coin quand elle trouva sa tournure de phrase.

"Réponds s'il te plaît. Dis-moi comment on est sorti de Cairn la dernière fois !"

Bon, la phrase n'était pas vraiment discrète mais ... seule Kin et elle avait connaissance de leur plan totalement foireux lors de leur sortie. Même si Daniel avait été au courant, il n'en savait pas plus enfin ... il lui semblait !

L'elfe pria donc pour que Kin réponde, en espérant qu'elle réponde un peu à côté de la plaque. Cela l'aiderait au moins à faire le point sur la situation !

Kin écarquille le regard et fronce les sourcils à la réplique de Tari...

"Mais tu t'fous de m'a gueule ma parole!!"

Bien entendu le professeur l’interrompt immédiatement, menaçant Kin de lui faire finir le cours dans le couloir si elle ne s'occupait pas plus attentivement de ses ingrédients! La demoiselle s'excuse en demie teinte, les poings crispés contre la table.
Les dents serrées elle ajoute:

"J'peux savoir pourquoi tu m'demandes ça alors que nos vies sont en jeux...C'est quoi qu'est difficile dans 'Dis moi ou il se trouve!?"

Chuchotant avec irritabilité, un regard de biais foudroyant la jeune elfe aux cheveux argentés, Kin se fige en attendant la réponse.

Dans la continuité du regard de Tari se présente Kin... dans cette perspective plus loin, une grande fenêtre donnant vue sur le parc et au-delà les montagnes sombres, embrumées par les nuages matinaux. Par là bas, quelque chose bouge. Un titillement visuel qui attirera certainement le regard de Tari.
Un hurlement lointain fait frissonner les murs de Cairn, le même que la demoiselle avait entendu peu de temps avant de se lever pour voir par sa fenêtre. Dans la salle, le professeur qui lit les instructions à suivre sur les livres distribués aux élèves, laisse tomber son ouvrage. Relevant le visage et le regard sur les fenêtres qui bordent l’un des murs de la salle de classe, elle semble reculer, horrifiée.
Les élèves de la salle se massent devant les fenêtres en poussant quelques hurlements de détresses. Curieuse et surprise, Kin hoquette en se retournant vers l’amas d’étudiants, s’approchant des fenêtres pour mieux voir.
Par delà les vitraux clairs de la salle, la forêt verdoyante semble blanchir telle la cendre… sous les pas d’une créature ailée aussi grande qu’une cathédrale. La forêt noire se meure à son tour.
Sa longue queue fouette l’air, sa gueule hurle sa haine et son regard et droit sur l’école.

Kin recule d’effrois, comme les autres, manquant de trébucher sur son propre établi. Se tournant vers Tari, le regard affolé mais assuré. Le professeur demande le calme, tout ira bien disait-elle d’une voix tremblante, ne sachant pas elle-même comme se protéger du fléau inconnu qui s’avançait.

« Tari !! C’est la bête du parchemin ! Elle y est décrite dessus, c’est elle ! Elle vient pour tous nous détruire ! Dis-moi ou il est, allons le chercher ensemble !! On ‘peut pas mourir en sachant comment l’anéantir !!! »

Les lourds pas de l’animal font trembler les sols, la poussière s’ébranle des plafonds. La créature, dont la peau visqueuse suinte un poison mortel à toutes les magies, se rapproche…

Ce qu'avait dis la créature lui revint en tête. "Ouvre ton esprit". Tout ce qu'elle vivait en ce moment ne serait pas vraiment la réalité ? Ou était-ce une réalité créée par la créature ? En tout cas, Tari doutait vraiment que ce soit la réalité qu'elle connaissait d'habitude. Un pressentiment lui disait cela.

De plus, même si elle avait changé de sujet, Kin lui aurait répondu ou au pire rit au nez. Et quel était cette instance dont son amie faisait preuve pour savoir où était le parchemin ? Ce n'était pas une attitude que Tari lui connaissait.

*Réfléchis à un mensonge à lui dire avant d'être sûre d'être là !* s'ordonna l'elfe.

Alors qu'elle allait sortir un mensonge plus ou moins plausible, son regard fut attiré par l'extérieur. La fenêtre donnant sur le parc et des montagnes, elle n'eut aucun mal à remarquer une sorte de point noir à l'horizon.

L'elfe sursauta quand un hurlement se fit entendre. Le même hurlement que celui qui l'avait réveillé. Dès que le professeur fit tomber son livre, tous les élèves allèrent voir aux fenêtres. Tari n'avait pas bougeait. Elle regardait avec une certaine horreur les fenêtres qui la séparaient de l'extérieur. Ce cri lui rappelait fortement, trop fortement, la créature qu'elle avait vu.

Sa respiration se fait plus saccadée et ses membres commencent à trembler. Non, ce n'était pas possible. Elle voulait que ce soit un rêve ... plutôt un cauchemar. Elle voulait que rien de tout cela ne soit réel. Que lui avait-il prit de se lever cette nuit-là ?

Au hurlement de Kin, l'elfe se prit la tête entre les mains. Son attitude était un peu trop assurée au goût de la jeune femme. La peur envahissait une fois de plus son âme. Elle était de nouveau tétanisée à sa place.
"Allons le chercher ensemble".
Cette unique phrase eut le pouvoir de lui faire relever la tête. Le parchemin serait la clé contre cette créature ? Elle ne voulait pas aller le chercher. Si tout cela avait été pour la leurrer, l'elfe tomberait dans la gueule du loup la tête la première. Pour toute réponse, Tari resta à sa place, tétanisée et ne sachant pas ce qu'elle devait faire.

Non, Kin n’en croyait pas ses yeux.

« Tari Bouge toi !! »

Le coup part aussi vite et précisément que la créature s’approche, les tremblements accélérants tels les battements d’un cœur pris de folie. Un ‘club des cinq’ en pleine figure devait faire revenir Tari face au regard fusilleur de l’elfe rousse :

« Bordel !! Tari, mène moi au parchemin ! T’es vraiment une idiote ou tu veux crever ici ! »

La bête, dont les traits sont bien visibles, ne semble pas faite de chair. Peut-être les os y sont, mais ce qui la recouvre est une sorte de viscosité noirâtre, s’écoulant sur ses pattes et contre le sol, vomissant de sa gueule à chaque hurlement.
La magie de ce lieu se meure à son contact mortel.
Kin entraîne Tari au dehors de la salle avec les autres élèves, tendit que la créature s’écroule sur la première branche de l’école. L'aile des Citrines est anéantie.
Un immense nuage de poussière, dans un fracas assourdissant.
Les cris autour d’eux, le silence pour les oreilles choquées de cette brutalité sonore. Kin secoue tari, continuant de lui ordonner ! Elle ne comprenait pas que la jeune femme ne réagisse pas dans son sens ! Pourquoi ne restait-elle là les bras croisés alors que le parchemin était leur seul espoir :

« Bientôt il sera trop tard pour nous Tari !! »

Le couloir est soufflé par un nuage étouffant, les murs s’effondrent ça et là ; semblant les épargner pour l’instant. Le cri de la bête résonne dans chaque paroi, chaque brique, chaque poumon gonflé d’air. Des rais de lumières partent d’un groupe d’elfe de maison, semblant se soutenir pour combattre la créature qui ignore les effets des sortilèges…
Encore quelques instants et la bête écrasera ce couloir de l’un de ses pattes, dévorant ceux qu’elle y trouvera, tuant les créatures de magies de ses viscosités étranges.

Tari fut vraiment sortie de ses sombres pensées par le coup qu'elle reçut de la part de Kin. Pour la première fois, elle regardait son "amie" avec colère. Elle était sûre que même dans l'affolement, son amie ne la frapperait pas. Cela ne servirait à rien.

Avant même qu'elle ne réagisse, l'elfe l'emporta dans le couloir, à la suite d'autres élèves. "Mène-moi". Ces mots résonnaient dans sa tête. A quoi servirait un parchemin dont personne n'avait de traduction, précise ou non ?

La jeune femme avait à présent la conviction que l'elfe en face d'elle n'était pas Kin, pas celle qu'elle connaissait. Alors que cette-dernière la secouait encore une fois, Tari fit marcher son cerveau assez rapidement. Elle devait trouver une parade. Elle ne devait pas donner le parchemin à Kin ... pas à cette Kin.

"Viens."

Ce fut le seul mot que l'elfe avait réussi à dire. Ainsi Kin ne connaissait pas l'emplacement du parchemin. Tari l'emmena à la bibliothèque. Heureusement pour elle, Tari avait encore l'un des copies du parchemin.

L'elfe referma la porte derrière elle. Elle posa son sac sur une table et farfouilla à l'intérieur tout en lançant des regards à la dite Kin. Quand l'elfe put enfin mettre la main sur la copie mélangée du parchemin, elle la tendit à Kin.

"C'est le seul parchemin que j'ai !"

C'était un mensonge certes mais là, Tari n'avait pas vraiment le choix. La certitude que cette réalité n'était pas la sienne était ancrée en elle. Tout ce qu'elle pouvait faire c'était de faire ce que sa conscience affolée lui dicter. Ne pas donner le parchemin original.

Tout ce qu'elle espérait à présent, c'est que la Kin prenne le parchemin sans poser de question.

Tari ne comprenait pas le comportement de son amie? Mais qui! Oui, qui! Dans ce genre de situation, ne foutrait pas une droite à la personne qui a le ‘truc’ qui te sauverait la vie ! Cette même personne qui, au lieu de réagir pour sauver sa propre peau, te regarde d'un air complètement ahurit! La personne la plus docile te pincerait le bras pour te faire revenir les pieds sur terre!! Que Kin n'ai jamais frappé Tari ou non ne pourrait jamais dire comment elle réagirait dans une telle situation apocalyptique ! Personne ne sait comment il réagirait ! Par le sacrifice ou le meurtre, seules deux voies s’ouvrent dans ces moments de solutions étroites !!
Les pensées de Tari n'ont aucun fondement pour douter que Kin soit la véritable Kin...

Le regard de l'elfe aux cheveux roux s'agrandit, rassurée aux propos enfin raisonnables de son amie:

"Allons-y vite! Il ne faut pas perdre une seule seconde!"

Son ton même est plus enjoué. Lorsque la demoiselle ouvre son sac et lui tend une copie... Kin relève une attention longue et lente sur elle. (Comment Tari pourrait même imaginer que Kin ne reconnaîtrait pas son écriture et la partie mélangée… et même la bête qui connaît ce langage ?!… Dans ces deux cas, la jeune fille se plante complètement !)
Le bruit autour d'eux s'étouffe, le temps est comme arrêté au milieu de ce carnage ou tout semble se mouvoir plus lentement. la panique s'anime dans un calme assourdissant. Le regard de l'elfe aux cheveux flamboyant s'attriste, comme accablé de se destin qui s'acharne si soudainement:

"Pourquoi... pourquoi tu me fais ça Tari... Pourquoi..."

Sa voix se relâche, comme si ses forces l'abandonnaient... Les larmes lui coulent d'un rouge sanglant alors que des marques plus atroces encore s’inscrivent sur ses chairs. Son épaule se déboîte sans la faire réagir, sa chair noircie comme brûlée sur un flanc, son poignet ce tord, des hématomes multiples se créent.
C'était comme si un carnage était passé sur son enveloppe sans qu'elle ne bouge, ou ne ressente. Comme si le passage s'était bel et bien effondré, mais qu'elle n'avait pas bougé de devant le regard de Tari.
Autour d'eux, le couloir tombe, les plafonds sont écrasés, les ténèbres sont denses et le silence de mort. Des sanglots réveillent les ombres qui garde la jeune fille aux cheveux d'argent.

"Pourquoi tu me fais ça Tari!!... Tu ne comprends pas... Il me le faut!... Nous allons tous mourir!... Non... Nous sommes déjà mort.
Par ta faute! Tu es la seule responsable Tari!!!"


La voix de Kin s'égosille de sanglot sans qu'elle ne puisse la voir ou la toucher au milieu de cette encre ténébreuse.

"Dis-moi où est le parchemin... Dis le moi... je t'en supplie..."

Cette phrase s'achève sur un ton de désespoirs total... anéantit.

"C'est ... c'est ... c'est le seul parchemin que ... j'ai. Dé ... désolée."

La respiration de Tari se faisait saccadée. Elle ne savait plus quoi faire. D'une manière, il était vrai que le parchemin ... enfin, sa copie était le seul parchemin qu'elle avait, sur elle.

Quand elle vit des larmes de sang sur Kin, elle s'inquiéta. Des marques se formèrent sur la peau de la rousse, son épaule se déboita et elle fut brulée. Tari effrayée recula, une main devant la bouche, les yeux grand ouverts.

Tout cela à cause d'un parchemin. Quelle idée avait eu Morkay de conserver ce parchemin ? Elle aurait dû le jeter, le brûler, mais surtout ne pas lui donner. Pauvre Tari terrifiée. Elle était vraiment paralysée maintenant.

"Il ... dans ma chambre !"

Elle continuait de trembler, ne pouvant parler plus que cela. Normalement, le parchemin n'avait pas quitté sa chambre depuis qu'elle l'avait rangé.

La voix de la jeune fille et sa dernière phrase résonne en échos infinis autour d’elle… se répondant à elle seule.
Lorsque la surprise la prendra, le noir s’effacera lentement, la lumière blanche de l’éveil la tirera de ce cauchemar sans une égratignure.

Dans son lit, elle s’éveillera certainement en sueur, le cœur battant, l’impression que tout ceci n’était finalement pas réel comme elle le pensait ? Pourtant dans ses draps elle porte encore le vêtement qu’elle avait mis pour se lever et voir la licorne…
Sa chambre n’a pas bougé… mais elle sent un poids étrange sur le thorax, comme si quelqu’un s’était assit sur elle tout ce temps. -Le pouvoir des incubes est celui de vous plonger dans des rêves atroces pour ce nourrir des peurs qui vous font frémir. Ils prennent place assise sur vous jusqu'à vous étouffer, jouissant de cette apport que vous lui donnez. Mais Tari aura survécu.-
Le monde de la magie, autant le ‘bien’ que le ‘mal’, par la licorne et l’incube, est en train de se faire acheter pour ‘survivre’. Mais ça… qui peut le savoir ? Personne… seul ce doute de la licorne infidèle persiste… pourquoi était-elle si désolée d’accomplir son méfait alors que son destin était scellé ? Pour la pureté qu’elle représente. Détourner un tel animal de sa réalité est un acte sans comparaison.
Ho mais peut-être Tari va-t-elle se souvenir qu’elle a révélé l’emplacement du parchemin dans son cauchemar ? Réalité ou pas il faut vérifier…

Le vide remplacera le morceau de parchemin ancien… Certainement qu’elle aurait pu s’en sortir autrement. Ne pas le révéler, la jouer plus finement. Cette réussite n’aurait fait que retarder une vengeance latente, mais elle aurait eu, par ce rêve des indices lui permettant d’aller plus loin dans ses recherches sur ce parchemin.

RP fini:

‘Aide à la quête : Echouée’

Que s'était-il vraiment passé ? Tari s'était réveillée en sursaut dans sa chambre. Ses cheveux étaient collés à son visage, comme après un très mauvais rêve. Dia n'avait pas bougé depuis la veille. Pourtant, Tari sentait bien que quelque chose était bien différent de la veille.

En retira ses couvertures et se leva. Alors qu'elle posait la main sur la porte de son armoire pour prendre quelques affaires, l'elfe réalisa qu'elle était déjà habillée. Elle n'en parut pas choquée au premier abord. Enfin, ... jusqu'à qu'elle réalise qu'elle avait été habillée semblablement pour aller voir une licorne blessée dans le parc en pleine nuit. Tari s'était éveillée avec l'impression que ce qu'elle avait vécue était un horrible cauchemar et que rien de tout cela n'avait été réel. L'elfe trembla quelques instants. Puis ... le parchemin. Elle avait indiqué à la Kin de son rêve où était le parchemin.

Elle ouvrit avec empressement son armoire. Rien ne semblait avoir bougé ou au sinon, tout avait été remis correctement en place. La demoiselle chercha dans un premier temps un quelconque indice indiquant que le meuble avait été fouillé. Rien, tout était à sa place et ses vêtements étaient pliés.
La jeune femme glissa sa main sous la pile des habits de la première étagère, là où elle avait caché le précieux parchemin. Ses doigts ne rencontrèrent rien à par les étoffes. Tari recula et son pied percuta son lit, la faisant tomber assise sur le matelas. Elle regardait sans vie l'étagère qui ne supportait que ses vêtements. Le parchemin n'était plus là, il avait disparu.

La créature de son rêve lui avait demandé où il était caché. Mais Tari n'avait rien dit sauf à la fin, quand Kin avait été torturée sans qu'elle ne comprenne vraiment d'où cela venait. Elle venait de laisser filer le parchemin. Se précipitant vers son sac, réveillant sa louve au passage, elle fouilla à l'intérieur et y trouva se qu'elle cherchait : la copie du parchemin qu'elle avait faite la veille à la cafétéria. Au moins, cette copie là n'avait pas été perdue. L'elfe respira enfin.
Elle ne devait pas paniquer. Elle devait garder la tête froide autant que possible ou au sinon, le chaos s'introduirait en elle et là, ce serait vraiment problématique.

Sans se soucier de ce qu'il s'était passé, rêve ou pas, Tari devait essayer d'interpréter ce qu'elle avait vu d'après ce qu'elle savait déjà. Elle prit une douche rapide, changea de vêtements et se mit en route vers la bibliothèque où elle espérait pouvoir glaner quelques renseignements utiles et où elle pourrait être au calme pour réfléchir à la situation.

Elle espérait aussi y voir Kin, ou celle-ci la rejoignait, pour vérifier dans un premier temps si son rêve avait été réel ou non. Et dans un deuxième temps, l'aider à interpréter son "rêve".

"Allez Dia, on y va !" murmura la demoiselle à l'intention de son amie qui était à peine réveillée.

Sans un mot de plus, elle passa la porte et elle prit la direction de la bibliothèque, son sac sur l'épaule.

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