Parce qu'il faut prendre soin de son directeur [Astaroth ; libre]

Invité

Le tac, tac, tac de ses bottines résonne dans les couloirs, alors que la demoiselle suit son directeur de branche jusqu'au lieu où chacun peut se sustanter à loisir. Dans sa longue robe noir rougeoyant elle s'avance avec un air digne, le regard calme, sans rien dire. La cafétaria... Elle n'était pas sûre que ce soit le meilleur endroit où se montrer ou s'entretenir avec monsieur Astaroth, quewa.
D'ailleurs, elle ne savait même pas qu'il s'appelait Astaroth.
Carmen entre à sa suite, et s'installe dans un peu en retrait dans la salle. Elle pose son fessier – ou du moins ce truc osseux qui lui sert d'arrière-train – sur une chaise, en face de son directeur de branche, et, par habitude, tape deux fois dans ses mains.
Hop là, ah que voilà une infusion à la camomille – excellent pour rester calme et maître de soi – avec une ch'tite goutte de rhum dedans – mais ça, elle ne l'avouerait pas même sous la torture – et une assiette de cookies encore chauds. Oui, grande gourmande. On ne vient pas ici si ce n'est pour manger un morceau, voyons. Même dans la plus sérieuse des situations.

Elle ôte son chapeau. Si c'est normalement une coutume masculine que de l'ôter en lieu couvert, qui ne s'applique pas forcément aux hommes, elle préfère, dans cet endroit de convivialité et de repas, s'en défaire. Cela libère une mèche de cheveux qui s'est échappée de son chignon et retombe anarchiquement devant son visage. Agacée, elle s'en empare et la replace méthodiquement derrière son oreille.

« Je vous disais donc... Ah oui.
« Je suis donc revenue à Cairn il y a peu de temps, et je n'ai pas eu l'occasion de partager beaucoup de moments avec mes camarades. J'en ai bien rencontré, des p'tits nouveaux, à la Fête du Samain, mais j'ignore leur branche voire leur nom. »

Elle prend la petite cuillère livrée avec la tasse de tisane ; elle n'a rien proposé à Astaroth : elle n'est pas la maîtresse de maison, il pourrait être impoli de penser qu'il ne peut se débrouiller seul. Ouais, difficile de retenir toutes ces règles de savoir-vivre et de les décrypter parfois.

« De fait, je peux difficilement vous donner mon avis sur l'atmosphère actuelle de l'école. J'ai juste remarqué que la branche des Citrines est particulièrement calme, ce à quoi je ne suis pas habituée. Sommes-nous si peu nombreux ou bien ont-ils enfin compris qu'il valait mieux ne pas se faire remarquer? »

Hanw, la vilaine mauvaise langue. Eh oui, vous me ferez pas croire que ces vilains gros méchants de la branche de noirs étaient discrets ; souvent, ils agissent, ils s'adaptent après. Et pas toujours avec succès.
Mais nous remarquerons que, enfin, un trait de caractère de la jeune fille se dévoilait derrière sa politesse, son obséquiosité même, et son respect : son individualisme et son mépris pour les autres. Son arrogance. Bien que ce soit à demi-manifesté un peu plus tôt, lorsqu'elle avait parlé des « niais » à la place des Lapis-Lazulis...

Pas la peine d’entrer dans les bonnes grâces d’un directeur qui s’en va ? Et que fait ton des petites appréciations en bas du dossier !

Le directeur avait suivit la jeune femme, marchant légèrement en retrait dans les couloirs, observant les élèves à son passage d’un œil plus bas et sombre.
De son long manteau obscur se dégage une main recouverte d’un long gant fin et noir, venant secouer légèrement les cheveux sur le haut de sa tête, faisant disparaître les flocons blancs qui ne tarderont pas à fondre, sous la chaleur ambiante. Glissant ses doigts, de son front au haut du crâne, il remet rapidement quelques mèches en place.
La résonance de ses semelles sur le sol ne fait pas échos aux talons plus légers de l’élève devant lui… C’est un son métallique lourd et cliquetant qui se fait entendre, quelque chose de pesant, que le pied soulève et rabat plus calmement sur la pierre taillée du sol. C’est une fois arrivé au parquet de la cafétéria que l’effet de sa marche imposante se faire ressentir.

Prenant place devant la jeune femme, il observe d’un œil distrait les quelques étudiants présents… finalement, il y a avait moins de monde que pensé à cette heure.
Ses pupilles fendues se reportent d’un mouvement tranchant, vers la jeune femme lorsqu’elle reprend parole. L’écoutant avec silence, il retire ses longs gants sombres et fins, pour dévoiler ses doigts pâles et ses ongles longs, noircit tel un poison s’étend sur la chair de ses mains.
Recroisant ses bras devant lui contre la table de bois foncé, il maintient ses lèvres scellées quelques instants.
Lorsqu’une interrogation lui est soumise, le directeur ferme quelques secondes le regard avant d’ajouter d’une voix normée :

« Je n’ai pas eu de soucis avec mes élèves pour le moment. Les citrines sont souvent, soit trop calme et cachent une part sombre bien plus dangereuse, soit trop extravagants… Et sont les premiers à payer pour leurs erreurs, d’ailleurs. »

Il cille calmement, et reporte ses doigts croisés sous son menton :

« J’ai déjà eu des cas d’élèves, qui par leur côté sombre ne savent plus faire la part des choses… L’art de la manipulation se perd avec des envies non maîtrisées, des manques superficiels… Ca parlent bien souvent de luxure ou d’envie de sang… rien de bien acquis en sorte.
Le Mal trouve bien vite sa définition dans les morales. Mais encore faut-il avoir la prestance de l’exécuter. Peut-être que votre remarque fait de mes élèves de bons Citrines, ou que la peur les tiens en silence…
A vrai dire, seul Jack me pose soucis. Vous avez déjà du le rencontrer, ce garçon est assez spécial. Un mélange de deux âmes pour une seule entité, des propos contradictoires, une aura démoniaque… Il est trop contraire pour faire un parfais citrine qui se maîtrise. »

*Et un parfais Lucifer aussi…*

Son regard se lasse et se détourne…

Invité

C'est qu'il vous ficherait presque la trouille, Dirlo Asta, avec son pas lourd et métallique, et avec ces yeux fendus d'une pupille froide. Brr. Mais non, Carmen n'a pas peur, parce que j'en ai décidé ainsi. Trouillarde-en-chef a décidé qu'elle n'aurait pas peur, non non non !
Les yeux de la jeune fille se posent machinalement sur les mains du démon lorsqu'il ôte ses gants, et un frisson la parcourt, sans qu'elle ne dise mot, en voyant les ongles noircis – ça n'avait pas l'air d'être du vernis, ce type avait beau avoir un air de Mylène Farmer, elle doutait qu'il ait la même coquetterie.
Elle hoche la tête aux mots de son directeur lorsqu'il décrit ses élèves ; se voyait-elle plus chez ceux qui sont trop calmes, ou trop extravagants? Sans doute était-elle plus chez les calmes. Ceci dit, avait-elle vraiment une part sombre dangereuse? Elle était aussi extravagante à sa manière... Bref bon. Elle n'aimait pas trop non plus cette manie d'être sectaire, les branches, les citrines sont ci, les lapis-lazulis sont ça...
Mais bon. Il n'avait pas tort. Souvent... Souvent oui, ils étaient ainsi. Les réactions des autres étaient trop souvent prévisibles.

Il continue ses explications ; l'art de manipulation se perdait... Elle cille calmement, baisse les yeux d'un air songeur. Oh, ils manipulent... Mais... Sans raison. Ou bien...
Le Mal. La Morale. Elle n'était pas sûre d'être d'accord avec lui ; exécuter le mal... La prestance...
Sauf que le Mal était une notion subjective, suivant les cultures... Envie de sang, luxure... Tss. Tout ça n'était que superficiel. Ça ne servait à rien. Mais bon, là n'était pas son problème. Dans cette école, il y avait sans doute mieux que simplement une envie sanguinaire de meurtre, ou celle des petites garces en chaleur qui voulait mettre tout garçon qu'elles rencontraient dans leur lit. Stupide.
Et puis vint Jack. Ah, le fameux. Ce n'était pas la première fois qu'il mentionnait ce nom. La jeune fille écoute ce qu'il y à savoir à son sujet. Hmm... Un mec instable, des propos contradictoires, deux âmes...

Le type à plumes !
Ainsi donc, c'était ce grand dadet imbécile le fameux Jack? Un citrine ce truc?
Son honneur de citrine en prenait un coup.

Carmen se reprend. Ce type était la préoccupation principale du directeur de branche, apparemment. Ça ne l'étonnerait même pas que ce soit un de ces gosses gâtés à problèmes. Si en plus il avait... Deux âmes? Il faudrait qu'elle passe à la bibliothèque, pour voir ce qu'il en était des cohabitations d'âmes dans un seul corps, elle n'avait pas souvenir d'avoir déjà rencontré cela auparavant. Ou bien, tout simplement, demander à quelqu'un qui avait l'air de savoir.

« Deux âmes qui cohabitent dans un seul corps? Deux âmes qui ne sont pas semblables, si je vous suis bien... Comment cela est-il possible? Le corps ne devrait-il pas s'autodétruire, purement et simplement, sous la pression des deux âmes et donc de l'esprit? »

Dans la tête de la jeune fille, il n'y avait pas d'autre échappatoire possible. Aucun équilibre n'était possible, deux contradictions s'opposeraient en permanence et ça menait forcément à un conflit interne que le corps était incapable de supporter ; ne serait-ce qu'un confrontation d'esprit détruirait neurones et synapses, et amenait donc à une mort clinique.
Même la magie ne devait pas pouvoir supporter ce genre de choses. À moins qu'une troisième âme puisse amener la stabilité...
Elle avait mal au crâne, maintenant.

« Je crois que je vois de qui il s'agit ; il m'avait semblé peut-être un peu impulsif, mais... Je ne l'ai pas vu assez longtemps pour témoigner d'une instabilité quelconque. »

Elle attrape un cookie, et mord dedans en gardant ses manières ; elle boit ensuite une gorgée de tisane. Le liquide chaud mêlé à l'alcool lui chauffe agréablement la gorge. Ses yeux se ferment un instant, elle en profite pour réfléchir.
C'est un véritable tempête de neige dans son esprit. Les idées volent en tout sens et s'échoue sur un sol métaphorique en essayant de s'imbriquer les une dans les autres pour former un manteau compact.
Ce qu'elle ne comprend pas, c'est le problème que pose un élève en particulier. Elle n'avait encore jamais entendu parler de lui, il ne devait pas être si terrible en fait. Mais si c'était le cas, pourquoi lui s'y intéressait-il?
Tss, tu t'fais des idées. 'Doit y avoir si peu d'élèves qu'il s'occupait avec ce qui pouvait.

Invité

(Je tappe l'incrust'... Même si j'ai pas grand chose à dire vue que je ne suis pas de la même branche XP)

Enfin il allait pouvoir manger. Le cours interminable s'était enfin terminé et il pouvais maintenant se restaurer, ainsi que la petite boule de poils qui s'agite au fond de sa poche.
Étonnamment peu de monde était présent dans la salle. Les élèves sont peu nombreux ou ils sont tous anorexiques? Peut-être les deux qui sais?

Ayant pris connaissance de la manière de se restaurer, mais préféra prendre sa nourriture via plateau... Comme ça en plus son renard pourras choisir les viandes pas trop cuites qui lui plaisent. Ces carnivores...
Un plateau entre les mains, le renardeau-volant remonté jusqu'à son épaule, il se servit des mets qui lui apparaissait le plus appétissant.
Ainsi, le plateau de l'elfe se chargea principalement de verdure et une petite coupole fut remplie à outrance par de la viande mal cuite.

Puis vint le choix de la place... Et dieu qu'il y a beaucoup de choix.
Préférant une table éloigné, histoire d'être tranquille le plus longtemps possible si tout d'un coup il y a un rush à la cafétéria, Judicaël pris place près de la table de Carmen et Astaroth, mais assez loin d'eux afin de ne pas être trop déranger par leur discutions.
Bien d'autres places étaient vacantes, peut-être plus au calme que celle-ci, mais l'elfe avais senti une aura prête à faire déguerpir quiconque voudrais s'approcher alors qu'il y a d'autres choix de places.

Enfin assis à table, Judicaël laissa son renard-volant descendre de son poste d'observation et lui déposa sa gamelle de viande à coté de lui, prenant tout l'espace de la place à ses cotés juste pour son petit animal qui fais à peine la taille de sa main.
Remarquant un oubli de boisson, Judi préféra ne pas se donner la peine de se relever, il pensa à ce qu'il désirais et frappa dans ses mains, faisant apparaitre une tasse de thé à l'ortie.
Un thé certes au goût horrible, mais aux bienfaits véridique sur la digestion et le caractère désaltérant.

Enfin satisfait de son plateau, l'elfe rejeta ses cheveux blancs derrière son dos, dévoilant son oeil bleu afin de pouvoir manger sans avaler de mèche qui trainait par là.
Ainsi, si vous désirez voir le jeune elfe dans toute son intimité, c'est à ce moment là qu'il faut venir.

-(hrp: Naaaan pas Mylène Farmer encore! T’en fais pas, tu ne déranges pas Judicaël ^^)

Le directeur maintient le regard fermé un instant… Bien évidement tous ses propos précédent concernant les Citrines étaient très clichés, mais que veut-on… dans une école où les élèves sont départagés, on retrouve bien vite des erreurs communes dans des branches restreintes. Et le souci de la plupart des élèves Citrines, ou plutôt Dragonnoirs qu’il avait pu observer à Daimos, était un manque cruel de crédibilité.
Le menton toujours en appui contre ses doigts entrecroisés, il écoute les paroles de la jeune femme avant de reporter sur elle une attention naturellement perçante :

« … Je pense que si Jack n’avait pas eu le géniteur qu’il a eu, il n’aurait pas survécu… D’ailleurs ça mère ne l’a pas supporté. C’est une force de la nature qui ne sait pas se maîtriser. Je… suis moi même le résultat d’une expérience de ce genre… et au finale je me suis retrouvé jumelé. Comme quoi rien n’est impossible, tout dépend de la force qui vous est donné. »

Ses iris se détournent quelques secondes, sa voix s’éloignant dans ses pensées propres avant d’en revenir à un autre sujet.

« En tout cas… prenez garde à Jack, ne vous approchez de lui que par nécessité. Les temps qui arrivent vont lui être difficile et pour moi aussi… »

Ses sourcils se froncent et il reprend :

« La phase qu’il traverse actuellement risque de le rendre dangereux, je le connais depuis un moment. Il faut que je le vois… mais il ne répond pas à mes lettres et sa chambre est vide à mes passages. »

*Il faut que je le tue… je suis le seul à pouvoir le faire… Mais dans les règles !*

Il referme un moment ses paupières et soupir :

*Seul un Lucifer peut prétendre à tuer son enveloppe. Je suis le seul à avoir ce droit d’occire le future souverain pour m’accaparer l’autre moitié.*

Quelques secondes plus tard, il rouvre l’attention de biais, dévisageant un jeune garçon installé à la table à côté de la sienne. L’observant d’un regard rapide de haut en bat, il détail l’animal qui l’accompagne et en revient à la jeune femme, silencieux.

Well, show me the way to the next whisky bar, oh, don't ask why oh, don't ask why...

Asmodeus fredonnait en marchant, suivant les quelques élèves qui se présentaient, au compte goutte, dans la cafétéria. Les mains dans les poches, il arborait une nouvelle apparence, enfin, pas si nouvelle que ça, et pas si innocente que ça non plus. Déjà, il y avait un premier avantage, une relative jeunesse, qui se noyait parmi celles des autres élèves, mais aussi un second avantage de taille : la personne visée dans la pièce avait déjà vu ce jeune homme là. Évidemment, ça n'était plus tout jeune, cela remontait à quoi... Un peu plus de 70 ans peut être, au bas mot? Il était arrivé ainsi lors d'une Réunion aux Enfers de l'époque, content de cette apparence, cherchant à en faire son nouveau physique favori, et puis il était revenu à ses préférences premières... Astaroth s'en souviendrait il?

Le Satan de la luxure était revenu sur terre suite à la Réunion des Satans, après avoir débattu du futur des Enfers. Il n'avait pas attendu pour se rendre directement à Cairn sous sa forme de Smoke, devançant, l'espérait il, les deux démones en mission. Grand avantage : il connaissait les lieux, et il se posta immédiatement dans les passages, étendant sa masse pour couvrir le plus d'espace possible. Il guettait une personne en particulier, une aura familière : Astaroth, ancien Satan de la Paresse. Dès qu'il avait approché de sa position, il l'avait senti, et avait pris forme humaine, dans le but de le rencontrer.

Pourquoi? Et bien comme ça avait été dit lors de la Réunion, il faudrait choisir entre deux Lucifer potentiels. Un seul, deux Rois sur un Trône serait une gageure, synonyme de division. Les Enfers étaient déjà assez cloisonnés comme ça, il ne fallait pas rajouter des gouffres en plus! Jack, ou Astaroth, en présumant que les deux survivent, lequel soutenir? Lequel prévenir? Lequel aider et lequel écraser? Et pour ça, qui pensait quoi? Les Quatre avaient raison, personne entre les Satans ne pourrait avoir la possibilité de décider, mais les coups de pouce pouvaient forcer le destin.

Astaroth et la jeune fille qui l'accompagnait (une nouvelle maîtresse? Peuh, même pas...) s'étaient installés sur une table, et le temps qu'Asmodeus s'approche, un elfe avait pris place non loin. Nonchalant, il s'assit entre l'elfe et le duo de Citrines, face à Astaroth, faisant comme il avait vu d'autres faire pour commander son repas, c'est à dire en tapant dans ses mains. Un verre de Bloody Mary (clin d'oeil à Jiiny) et une assiette contenant quelques amuses bouches apparurent devant lui. Qu'importe la nourriture, cela le remplirait pas son estomac, aussi avait il choisi au hasard.

Toujours nonchalent, il mangea quelques parts en observant le drôle de petit renard d'à côté se régaler. De quoi passer le temps, pour laisser à Asta' la possibilité de le reconnaître. Sinon, et bien il interviendrait dans leur conversation, histoire de sonder l'état d'esprit de l'ancien Satan. Déjà, il avait entendu ses dernières paroles, et elles le ravissaient : peut être n'aurait il rien à dire, peut être n'aurait il qu'à écouter, finalement...

Spoiler:

Invité

[hrp : Boarf, ça donne de l'ambiance, on avait cherché un moyen de rendre le rp plus intéressant ~
Et si, Mylène x) Encore un truc que je n'ai pas oublié \o/ ]

Miam, cookies. Incorrigible gourmande, la demoiselle piochait régulièrement dans l'assiette de gâteaux d'un air distrait. Elle était plus attentive aux paroles de son directeur qu'autre chose, en fait. Elle qui avait été obséquieuse à son égard était maintenant captivée par ce qu'il disait, mais n'en oubliait pas moins la place qu'elle devait garder. On ne sait jamais, ça peut servir. La preuve en est qu'elle apprend des choses qu'elle n'aurait jamais su en envoyant son dirlo sur les roses... Ou en essayant d'interroger Jack. Il faut dire qu'elle n'en aurait rien eu à cirer, aussi.
Déjà, le grand dadet à plumes, comme il était nommé dans son esprit, avait perdu sa mère. Il avait un père... Particulier, apparemment. Son directeur était le fruit d'une expérience. Il avait un jumeau – une jumelle? C'était toujours bon à savoir. Si elle se doutait que, si ça continue comme ça, elle va être intégrée à une quête sans rien avoir demandé à personne, la petite choupette...

« Et qui est son père, si ce n'est pas indiscret? »

Elle était loin de se douter de qui il s'agissait ; elle pensait à un mage connu, puissant, ou un démon – ange peut-être – des castes moyennes ou supérieures. C'était déjà bien assez extraordinaire pour elle qui n'était qu'une humaine parmi tant d'autres !
Ses yeux sont attirés par une personne qui vient d'entrer. Cheveux blanc, c'est la première chose qu'elle note. Avec une bestiole à proximité. Bestiole sans alignement particulier, à laquelle il pensait puisqu'il lui avait donné à manger. Elle ne l'avait pas encore croisé dans les couloirs, mais, comme ça, elle supposa qu'il n'était pas de sa branche ; ni de celle des Opales, pour avoir un compagnon qu'il réussisse à maintenir en vie...
Tiens, ma pauvre Carmen, voilà que tu te mets à ton tour à faire des clichés. Voyons, les opales ne sont pas si bourrins que ça, et les citrines pas si asociaux... Non, c'était plus les calcédoines ça. Rah, stop les clichés ! Tu t'en fous de ce mec, après tout.
Elle devait se méfier de Jack. Ses sourcils se haussent un instant ; ce qu'elle avait pris pour un type simplet un peu impulsif était si dangereux? La jeune fille et sa fierté en prenait un coup, elle qui se vantait d'être lucide sur les gens qui l'entouraient... Elle notait cela aussi. Eh oui, elle suit souvent les conseils qu'on lui donne ; sauf si elle les juge obsolète, mais en général, ce genre de conseils, on ne les donnait pas en l'air. Et quelque chose lui donnait envie d'avoir confiance en Astaroth ; peut-être le fait qu'il ne l'ait pas encore traitée de planche à pain.
Il affirme devoir le voir au plus vite. La jeune fille, ignorant les intentions réelles de l'homme, hausse les épaules et boit une gorgée de son infusion au rhum.

« Si j'étais dans une mauvaise phase et que je savais qu'on me cherchait, je n'irais pas dans un endroit où on me chercherait. Au contraire... Après, je ne sais pas s'il aurait la présence d'esprit d'aller au dernier endroit où on le chercherait. »

Sachant que Carmen était, en plus, une adepte du plus je suis visible, moins je suis visible. À la place de Jack, elle se serait planquée... En enfers. Le dernier endroit sans doute où Astaroth penserait le chercher. Dans un coin des enfers, vers les démons de rang inférieur, un truc comme ça.
Un autre type entre. Elle lui jette un vague regard, mais, incapable de ressentir les auras – elle repère la magie de la non-magie, c'est déjà pas mal – mais ne s'attarde pas dessus. Pas son genre, et sa conversation avec Astaroth était fichtrement plus intéressante que ses affaires de coeur – qui par ailleurs n'ont jamais été très intéressantes – et puis bon, ces deux types n'attiraient pas son attention et puis c'est tout !

Invité

L'elfe noir fit un peu le nez en voyant quelqu'un se mettre près de lui.
Dire que Judicaël pensais que c'était une place qui aurais pus être calme. Si d'autres venaient se rajouter, ça ne le deviendras bientôt plus.
Agacé, le jeune elfe s'était mis à tapoter de sa fourchette sur son assiette, mécontent que sa 'planque' ne soit pas si bonne.

Relevant la tête de son repas qui avais déjà tendu la peau de son bedon, le renardeau vint se placer devant son maître et s'installa sur son séant.

"Petit maître ne devrais pas faire une tête pareille. Petit maître dois finir son assiette même si le repas ne lui plait pas."

Exaspéré, Judi soupira, puis repoussa du dos de la main son animal vers sa gamelle.

"Ce n'est pas pour ça que je soupir. Finis ta gamelle en silence."

Offusqué, sisi le familier peux l'être, le renardeau braqua sa nuque et se rabattit sauvagement sur sa viande... avalant un gros morceau de travers l'étouffant.
L'elfe jeta un regard noir à son familier, mais finis par claquer des mains pour faire apparaitre un bol d'eau qu'il déposa près de son animal afin qu'il s'abreuve pour mieux faire passer la 'pilule'.

"Parfois je me demande si ce n'est pas pour me punir qu'on t'as confié à moi." Râla doucement Judicaël en caressant d'un doigt le dos de son renardeau afin qu'il ingurgite ou régurgite ce qui l'étouffe.

Chose qui ne tarda pas.
Pantelant un moment, l'animal répondit effrontément à son maître.

"Petit maître est encore petit et inexpérimenté. C'est pourquoi on nous a confié à petit maître. Sans nous, petit maître aurais eu de graves ennuis et serais mort depuis longt..."

Le regard meurtrier de l'elfe avais fait taire la courageuse rébellion de l'animal.
Assagie, le renardeau se remis à manger sa viande avec une plus grande modération. Se remplissant la pense autant que possible. Peut-être serait-il punit plus tard et donc ne pourrais pas remanger un repas aussi copieux avant longtemps.

La discution qu'ils avaient eu ensemble, seul le renardeau avait parlé fort, ne connaissant pas la modération de la voix. L'elfe pour sa part ne voulais pas exposer sa vie privée, alors il avais parler le plus discrètement possible.

(Moi non plus étrangement ^^’ mon inconscient aurait pu me le garder de côté et me le penser oublier TT.TT)

Humaine comme tant d’autres ? C’était taire un peu vite ses pouvoirs de mauvais génies, non ? Sur ce point, le directeur n’en avait lu qu’un bref relevé sur le dossier, mais là n’était pas le sujet et il n’avait pas même été évoqué. Juste remarque de joueur ! Ou ironie d’en face ? Bref.

Le démon reporte son attention dorée sur la demoiselle, écoutant ses questions d’intéressement, avant de refermer le regard :

« Son père ?... Il est physiquement mort aujourd’hui, cela n’a pas d’importance pour vous de toute manière… Votre destin ne vous mènera certainement jamais là où celui de Jack ou le mien ira… sauf à vous rejoindre dans la mort.
Je vous parle par énigmes, n’est-ce pas ?... il faut excusez mon besoin de me tenir éveillé, la faiblesse gagne mon esprit, j’ai tendance à dire des choses sans m’en rendre compte. »

Rouvrant son regard sur un côté, l’attention vide, il décroise ses doigts de sous son menton et replace ses paumes contre la table de bois. Un mouvement sur le flanc lui fait redresser l’iris, et là vue d’un jeune homme nouvellement arrivé lui fait froncer les sourcils l’espace de quelques secondes. Pris d’un léger doute, il a l’impression de connaître ce visage… mais serait-ce d’ici ? Non… plus loin dans le temps, Daimos ?... il ne sait plus, et déjà Carment lui fait reporter le regard ailleurs :

« Si vous parlez vrai, alors Jack serait déjà de retour chez lui… c’est certainement le dernier endroit où on le chercherait. Mais il est bel et bien ici.
Et comme je vous l’ai dit, avec son esprit contraire on pourrait aussi bien le trouver en bibliothèque qu’en discothèque… (dsl pour la rime pourrit)
Il s’y sentirait autant en sécurité dans l‘un que l’autre. Et si nous pensions comme vous le faites et qu’il réfléchisse ainsi, il pourrait alors établir le contraire et au finale agir normalement. Alors que je me compliquerais les idées à chercher là ou il ne se trouverait pas.
Qui sait ce qu’il pense aujourd’hui… est-il seulement conscient de ce qu’il lui arrive… »

Sa voix prend un ton légèrement plus agacé, venant se frotter le haut du nez par réflexe, le regard à nouveau fermé.
In spirant profondément, il redresse a nuque et l’échine, ajoutant d’un ton plus soulagé :

« En bref…si vous veniez à le croiser avant moi, amenez le moi… me vous rendriez service. Bien entendu rien ne vous y oblige et que vous ne le fassiez pas ne vous donnera pas une mauvaise critique sur votre dossier à mon départ.
J’ai… juste besoin de le voir. »

Le silence retombe quelques instants alors qu’une voix à la table voisine devient plus présente dans son esprit… encore cet élève et son animal de compagnie…

Qui est son père? Ah ah, la bonne blague. Et puis de toute façon, qu'est ce qu'on s'en fichait, c'était son destin qui comptait. Peut être même que sa filiation ne pourrait accorder le trône à ses petites fesses de sang dilué.

Asmodeus écoutait, avec souvent la délectable envie d'intervenir, de mettre son grain de sel dans la discussion, mais il se retenait, patient, comme toujours. En tout cas la théorie de la jeune fille n'était pas si bête, mais impossible. De toute façon, en Enfer, sous la coupe et le regard des Quatre, Jack n'aurait pas réussi à se cacher longtemps. Enfin, quoi qu'il en soit, Astaroth parlait beaucoup, c'était un bon point. Pour se tenir éveillé disait-il? Ah, paresse un jour, paresse toujours. Asmodeus eut un sourire amusé à cette idée.

Son nouveau voisin de table et sa bestiole (entre parenthèse l'elfe semblait mécontent d'avoir de la compagnie, vraiment désolé, mais cette place est plus importante pour moi que pour toi) offrirent une petite distraction au sérieux de son écoute. Il nota rapidement les sous-entendus de l'animal, et repassa aux Citrines. Oui, autant dire qu'il n'avait émis qu'un simple toussotement vaguement amusé/moqueur au moment le plus cocasse, mais semblait accorder peu d'importance à... la sauvegarde de l'elfe.

Ainsi Astaroth cherchait à mettre la main sur Jack? Ne savait il pas exactement où il se trouvait? Ça n'avait pas été sa mission? Ta ta ta, ça n'est pas très sérieux. Il devait pourtant savoir ce qui se passait en bas, savoir qu'il était de plus en plus nécessaire de garder son rejeton à l'oeil. Parcequ'il pourrait bien lui griller la priorité au trône, et condamner le Serpent à mort, pour suivre le principe de précaution.

Asmodeus avait envie de parler, ne serais-ce que pour dire à Astaroth de retrouver Jack, et vite, avant qu'Astaré et Thénaga lui mettent le grappin dessus, mais ce serait déloyal au Trône. La fidélité n'était pas la plus évidente de ses qualités, il s'en fallait, mais la Cour de la Luxure n'avait pas besoin d'être rejetée pour une parole en l'air. Il n'évoquerait pas les deux femmes, en tout cas pas maintenant, il n'était pas là pour ça. Se réfugiant sans son verre pour contrôler son besoin de l'ouvrir, le Satan de la luxure avala quelques longues gorgées de liquide épais.

Invité

Oui, humaine parmi tant d'autres. Mauvais génie, certes, humaine un peu particulière, certes, mais pour qui les dimensions autres que son monde bien à elle étaient suffisamment hors de l'ordinaire qu'elle s'y intéressait beaucoup... Et n'avait pas besoin de se dire que Jack était le fils de plus grand de tous les démons pour justifier qu'il ait de grands pouvoirs.
De toute façon, dans son esprit, ce serait toujours le Grand Dadet à Plumes. Toujours mieux que Cochonet, non?
Elle continue de dévorer distraitement ses cookies, sans parvenir au bout de la petite assiette qui se remplissait au fur et à mesure qu'elle la vidait. C'est qu'ils étaient bons, ces gâteaux !
L'attention dont Carmen fait preuve est exemplaire et digne d'un cours de potions. Alors que d'habitude elle est plutôt évaporée, n'écoutant les cours que d'une oreille – sauf en présence d'un chaudron, elle adore ça – là il semblerait que les mots d'Astaroth la captivent. Peut-être parce qu'au fond d'elle, elle sait combien les énigmes par lesquelles il parle ont de l'importance et trouveront peut-être un sens un jour pour elle. Ou pas. On ne sait jamais de quoi l'avenir est fait.
Elle hoche simplement la tête, lorsqu'il lui affirme qu'elle ne suivra certainement jamais le destin de Jack. Grand bien lui en fasse, son destin extraordinaire, elle en voulait pas. Déjà que si on lui avait demandé son avis, elle n'aurait jamais été mauvais génie, alors bon. Puis elle esquisse un de ses petits sourires sans joie, sans tristesse ni froideur non plus, des sourires purement esquissés par réflexes, lorsqu'il avoue parler par énigmes. Bah, ça ne la gêne pas ; elle aime bien avoir à décrypter des énigmes, et celle-ci est suffisamment épaisse pour lui donner envie de la résoudre. Et vu la manière dont le démon en parlait, pour ne pas dévoiler son secret, elle allait certainement avoir du mal à en venir à bout.
Et elle adorait ça.

Ses yeux se posent un instant sur le type aux cheveux blancs – oui, je sais, elle a une manie des surnoms parfois difficile à suivre – qui semble discuter avec... La bestiole. Eurk. Elle retrousse une narine par mépris, mais ne s'attarde pas là dessus, ce ne sont pas ses affaires. Tant que ce type venait pas la déranger, pas de problème.
Non, concentrons nous plus... Sérieusement sur les propos d'Astaroth. Il semblait vraiment vouloir le voir. Mais ne formulait pas cela de manière à vraiment... Le souhaiter.
Jack était trop contradictoire pour la logique de Carmen fonctionne ; pour qu'aucune logique ne fonctionne, en fait.
L'autre homme, entre le type-à-la-bestiole-qui-cause et eux, attire son attention lorsqu'il toussotte. Oui, c'est vrai qu'il est assez... Ridicule avec son truc, l'autre avec la mèche blanche.
Mais encore une fois, aucun intérêt.

« Je peux aisément vous l'apporter, Monsieur. Ou le faire venir à vous. »

Elle a lâché cela à mi-voix, comme si elle désirait ne pas être entendue d'autres tables. Elle n'aime pas qu'on en sache trop au sujet qu'elle s'apprête à aborder, aussi sa voix calme se fait-elle un peu plus froide, mais aussi plus murmurée.

« Vous m'avez reconnue comme l'une de vos élèves, je suppose donc que vous avez lu mon dossier. J'ai un don qui peut vous être utile, mais qui n'est jamais sans conséquence. »

Et là, ce n'était pas à un petit morceau qu'elle s'attaquerait, la fifille. Un voeu concernant de grands démons... Elle allait se retrouver embarquer dans une histoire qui la dépassait, sans doute serait-ce cela, la conséquence qui la toucherait pour avoir confronter son pouvoir à un autre bien supérieur au sien. Ou quelque chose de plus grave encore...

« ... Mais ça a l'avantage de fonctionner à tous les coups. »

Mais Astaroth avait-il une âme maudite? Tous les démons ne l'étaient pas donc... C'était ce genre de détails qui faisait parfois basculer la balance... Maintenant, à savoir si Astaroth s'abaisserait, par paresse, à accepter l'aide d'une de ses élèves... Qui ne faisait certainement pas ça par bonté. Mais elle était curieuse de voir les conséquences d'un tel voeu sur un être aussi puissant – du moins le pensait-elle – que son directeur.

Invité

La bonne ouïe elfique de Judicaël lui permettait de suivre la conversation par petit bout, même s'il ne souhaitais pas réellement écouter.
Mais entre écouter les jérémiades de son familier et écouter une conversation par indiscrétion... Le choix est malheureusement vite fait.
La répétition du nom de Jack lui titillais l'esprit. Il avais déjà entendu ce nom quelque part, pourtant tel que le décrivait la personne à l'aura sombre, le dénommé Jack ne devais pas être de la branche Lapis-Lazuli.
Peut-être lors d'un cours en ce cas.
Judicaël n'avais pas encore assisté à tellement de cours que cela, fermant les yeux et jouant un peu de sa fourchette dans son assiette, il réfléchit à l'origine de son interpellation.
Soudain il mit le doigt dessus.
Premier cours de son année scolaire ici. Etude des races.
L'étrange Jack qui réagis étrangement et dont ses yeux changent de couleurs parfois.
Mais l'étrangeté s'arrêtait là, Judicaël ne voyait pas ce que cette personne avais d'extraordinaire pour valoir une discution aussi active à son sujet.

"...tre... aître... PETIT MAÎTRE!"

Concentré à ses réflexions, l'appel incessant de son animal lui avais échappé avant qu'il ne lui morde l'oreille.
Vivement Judicaël se redressa, faisant tomber sa chaise à la renverse, et fit un mouvement du bras pour écraser le renardeau sur la table du plat de la main.
Cela fit un joli 'Shplorts' lorsque l'animal fut écrasé sur le bois.
Stupéfait par sa réaction réflexe, Judicaël resta un instant sans bouger, puis retira sa main de sur son familier pour se caresser l'oreille mordue.
Pas de piercing arrachés, tant mieux.
Étourdit, le renardeau-volant resta étalé contre la table, pattes écartées et ailes déployées.
Heureusement, ou malheureusement, pour Judicaël, le petit familier, malgré sa petite taille, est extrêmement résistant, cette bousculade ne l'ayant que tétanisé un instant.

Le temps que Judicaël admette que l'animal ne lui a pas fais de mal pour pouvoir le renvoyer chez lui et relevé sa chaise, le petit animal était de nouveau d'aplomb, pestant contre le mauvais traitement qu'il lui avais infligé.

"Méchant petit maître! Méchant! Écraser ainsi un bel être vivant comme nous! Méchant petit maître! Pour la peine vous ne grandirez jamais! Tant que petit maître resteras méchant il resteras loin des siens, maudit par son apparence KYOOOOON"

Échauffé et fort mécontent des paroles de son familier qui appuis sur ses points sensibles, Judicaël avait pris l'animal par le bout de la queue et soulevé loin de tout point d'appuis. Obligeant l'animal à battre frénétiquement des ailes pour que tout son poids ne repose pas sur le petit bout de queue entre les doigts de son maître.

"Fais attention à tes paroles. Aussi résistant qu'une mauvaise herbe soit-tu, Je connais de bon traitement qui ne te laisserons pas indemne!"

La colère de l'elfe se faisait ressentir jusque sous les pieds de la cafétéria, le sol tremblant légèrement, quelques dalles se délogeant de leur emplacements. Non, il y avais vraiment quelques sujets qu'il fallait éviter à tout prix chez Judicaël si on voulais garder l'école encore debout.
Les secousses s'estompèrent, les colères du jeune elfe ne sont jamais bien longues. Pour punir son animal et enfin avoir la paix, Judicaël enferma le petit être dans la poche de sa veste et la referma.
Enfin tranquille pour finir son repas.

(Il faudrait que je m'incruste à la discution, sinon je vais souvent vous passer mon tour.)

Astaroth reporte son attention sur la jeune femme, plissant légèrement le regard aux paroles qu’elle lui rend. Détournant à peine le menton sous une hésitation, il fixe ses pupilles étrécies dans les siennes avec plus de ferveur :

« Prenez garde à la proposition que vous me faites… A savoir… que si mon vœu est mal formulé, alors je me retrouverais avec un gros problème sur le dos.
Votre capacité est à double tranchant il me semble-t-il. Et… un démon de mon rang ne s’abaisserait pas à ce genre d’aide… non. Je ne formulerais pas de souhait. »

Les bruits de la table à leurs côtés lui font détourner l’attention. Même si la cafétéria est loin d’être silencieuse, c’est un elfe et son animal qui le perturbe dans son discourt.
Les sourcils froncés, il reporte un regard rapide sur l’homme aux cheveux blancs, ayant sentit plusieurs fois son regard sur lui et titillant ainsi sa curiosité et sa réflexion renouvelée à se souvenir de ce visage.

« Si vous m’amenez Jack… ce sera déjà pas mal. Je ne vous en demanderais pas plus… Gardez votre magie pour les élèves, mademoiselle Carmen. »

Manquerait plus qu’il souhaite à voir Jack et il se retrouverait enfermer dans un miroir de sa chambre, ou dans la lunette de ses toilettes… allons bon. Un mauvais génie a l’esprit tordu, que sa volonté d’aidée soit bonne ou non. Astaroth ne tomberait pas dans une facilité semblable.
Repensant soudainement au trône de Satan de la Paresse qui lui avait été arraché, il passe mentalement au sujet Astaré… Elle aussi bientôt connaîtrait sa vengeance. Lucifer n’aurait jamais du délier la langue de cette vipère… Heureusement que les scellés qu’il avait établis sur son âme n’avaient pas été brisés aujourd’hui. La voilà Satan à son tour, et à sa place… Quelle honte !... raison de plus pour diriger les enfers et les nettoyer de tous les infidèles au trône de Lucifer. Quoi que… Astaré à la base avait été crée telle une arme pour détruire les ennemis du royaume sombre. Il la soumettrait à nouveau.
Car qui se lève contre lui, se lève contre le Lucifer idéale qu’il a toujours souhaité… Celui qui l’avait accueilli à sa chute… Bientôt, il reprendrait vie à travers lui… ne serait pas dominé par une enveloppe charnelle aussi simpliste que celle de Jack et de son esprit malade. Non…

Les yeux fermés, l’ancien Satan s’est replongé dans ses pensés l’espace de quelques secondes, et lorsqu’il rouvre son regard c’est à l’un des cris de douleur du renard volant.
L’étranger qui lui semble familier en champ de vision, il le fixe à nouveau, le dévisageant sombrement avant de le sonder rapidement. Cette apparence... il la connaît, mais qui est-il. Il n’est pas d’ici, non. Pourrait-il s’avancer déjà à penser que cette créature viendrait des enfers ? Qui donc alors…
Pas l’un de ses anciens sujets, pas l’un de ses ennemis… mais pas un ami non plus. Il a en tête les visages des satans mais le sien ne correspond à aucune forme humanoïde de Belial, ou de Mommon… Un nouveau satan ? Il serait bien capable de cacher son aura. Mais…

Et là le déclique. Depuis combien de temps Lucifer avait-il quitté les enfers…
Le regard d’Astaroth s’élargie brusquement, ses iris fixent sur l’apparence humaine, frissonnantes. Un envoyé des enfers ?
L’ange déchu avait pris trop son temps… il devait agir plus vite et plus efficacement avant qu’on ne se rende compte de sa profonde trahison…
L’esprit d’Astaroth s’enchaîne de suppositions, de questionnements et là il se redresse… Sa chaise recule derrière lui sur le parquet grinçant. L’échine droite et haute, le regard posé avec dédain sur l’humain aux cheveux clairs, il sait une chose…

*Astaré à tout dit…*

Cinzia s’était faite discrète ces derniers temps. Pas de reprise à l’ordre, pas de débordement, un self-control parfait envers les individus à mentalité faible… Une élève presque exemplaire. Elle n’avait plus eu de nouvelle de Astaroth depuis la nuit dans le bois, plus de nouvelles de Jack non plus d’ailleurs… c’est d’ailleurs pour cela qu’elle était exemplaire….
La jeune démone avait décidé de traîner sa carcasse à la cafeteria, accompagnée de la douce musique de ces talons frappant le sol, elle ne daigna pas jeter un seul regard aux personnes qu’elle croisait . A l’approche de la destination choisie, elle entendit des voix, elle en reconnaissait une, son poil se hérissa au son posé de cette voix masculine.

*Astaroth*

Elle prit une longue respiration, il était en train de parler avec d’autre personne, qui était-ce? Elle n’en avait pas la moindre idée, mais elle voulait le découvrir.

Elle entra de son pas décidé dans la salle. Son regard se posa délicatement sur son directeur, puis passa à la jeune femme en face de lui, la scannant de bas en haut, détaillant les moindres détails, sa peau, ses yeux, ses cheveux, ses vêtements, sa voix, son attitude. Elle paraissait bien sûre d’elle devant Astaroth, cela ne plus pas vraiment à Cinzia, mais elle ne broncha pas. Puis son regard se stabilisa sur deux autres énergumènes, l’un paraissait sortir d’un film écœurant pour les enfants ou est faite l’apologie du bien sur le mal, stupide d’ailleurs, puisque qui, au fond de lui était vraiment pure? Bref, là n’était pas la question. L’autre personne était, attirant, mais sombrement attirant, comme si se laisser séduire pouvait comporter certains risques ou quelque chose dans le genre. Cela mi presque sa volonté de défier celui-ci en éveil, mais retomba lourdement dans le fond de sa pensée de démone, des choses étaient plus importantes. Ainsi la scène fut elle détaille, la jeune femme regarda de nouveau Astaroth, et, d’une voix calme et posée s’adressa à lui.

« Bonjour, monsieur. »

Le regard qu’elle accrocha dans le sien était parlant, enfin pour lui, il pouvait percevoir un regard interrogateur, lui seul pouvait s’apercevoir de cette lueur, de plus il y avait de l’inquiétude. Et des questions, beaucoup de questions.

Depuis tout ce temps dans la solitude, depuis le rendez vous avec le médecin, la jeune citrine s’était posée beaucoup de questions, sur le pourquoi du comment par rapport à Lucifer, sur l’aboutissement des choses, sur… ce qu’elle deviendrait… bref une foire aux questions à en donner le mal de tête.
Cinzia ne bougea pas, elle était de marbre, sa beauté était figée avec elle, l’aura qu’elle dégageait était assez puissante par rapport à un être de base mais était écrasé par deux personnes ici présente.
Sans un mot, elle attendait.

Rien de notable dans la minute qui suivit. Les deux Citrines discutaient, et si les murmures de la jeune femme étaient intrigants, il ne chercha pas à les percer, en laissant, par exemple, quelques volutes de Smoke s'approcher de la table. Non, ça ne serait pas utile.

Encore une fois, l'elfe assura le spectacle, un vrai petit clown, et là, avec plus d'action, et moins de blabla. Le Shplorts amusa franchement Asmodeus, dans une version assez sadique de l'amusement, certes, mais quand même. La colère de l'humanoïde le ravit encore plus, malgré les secousses sismiques. Il n'avait, quoi qu'il arrive, pas peur des éboulements. Essayez d'écraser un nuage...

Il retourna à nouveau son attention sur Astaroth. Leurs regards se croisaient, et il soutenait sans ciller celui de l'ancien Satan. Asmodeus avait une expression vide, simplement content du trouble de son congénère, avec une pointe de malice. Allez, réfléchis! En même temps qu'il attendait, il décida de s'amuser un peu avec l'elfe et sa bestiole.

Une des facettes de ses capacités était d'insuffler des suggestions, des idées dans les esprits. Il glissa une idée dans la tête de l'elfe. Normalement, l'Oreille Pointue devrait soudainement avoir envie d'arracher la tête de sa bestiole, comme ça, sans justification, et à mains nues, bien entendu. Asmodeus lui glissait cette suggestion sans le regarder, sans insister, pour laisser le choix au piercé. Un peu de libre arbitre que Diable. Peut être amorcerait il le geste sans le terminer... A voir.

Astaroth se leva soudain, et Asmodeus remonta un peu le regard, pour toujours le suivre des yeux. Oh, quel dédain, quelle expression pleine de fierté. On ne pouvait en attendre moins de toi. Une démone venait de s'approcher à son tour, il l'observa, mais ne s'attarda pas sur elle. Bon, ça commençait à faire trop de monde debout. L'elfe, Asta', la nouvelle venue... Asmodeus se leva aussi, les mains dans les poches, et légèrement courbé vers l'avant.

« Ca y est, Astaroth, un déclic? Mais tu ne vois pas encore qui je suis, ça remonte à trop longtemps, je crois. Tant pis. En tout cas : tu devrais garder ta... récente moitié à l'oeil. »

Encore son air souriant, mais nettement moins neutre, il pencha la tête sur le côté, plein de malice, guettant la réaction de l'ancienne Paresse.

Invité

Allons bon, encore une nouvelle arrivante. Finalement son coin qu'il croyais inviolable pour cause de mauvaises ondes, semblait en réalité attirer les gens. La déveine. Sans parler que la nouvelle arrivante n'est absolument pas discrète avec ses talons à se tordre les chevilles.
AH! La voilà qui engage la conversation. Adieu tranquillité, ça va devenir la foire au bourre-pif d'ici peu de temps.
À peine réinstallé, une envie soudaine de décapiter son animal de compagnie pris le jeune elfe.
Saisi par l'apport de tranquillité de cette idée, Judi esquissa un geste de la main vers sa poche où il venait d'y enfermer son familier, mais il s'arrêta bien vite.
Même s'il ne supportait que très moyennement... voir assez mal, jamais il n'avais eu la moindre envie de le tuer.
Son lunatisme le prêtait parfois à la violence, mais jamais jusqu'à la mort.
Poussant son raisonnement plus loin, Judicaël put penser qu'on l'avais manipuler mentalement, mais qui en aurais été capable?

La voix qui s'éleva derrière lui, lui en donna un petit indice.
C'était celui qui s'était installé entre le couple et lui. Il semblais vouloir partir.
Ah mais non! Foi d'elfe noir, Judicaël Téliel ne va pas laisser passer l'affront d'avoir voulu contrôler son esprit.

En se relevant, l'elfe noir rabattis convenablement ses mèches sur son oeil droit, empêchant de nouveau quiconque de voir sa 'difformité', puis il vint se planter devant Asmodeus, l'air près à en découdre. Quand on a pas de pouvoirs, il faut savoir bluffer afin d'être tranquille.

"Je peux connaître ton nom?"

Dit ainsi, ça peux ressembler à une tentative de drague, mais le visage colérique de l'elfe démontre que ce n'est pas vraiment le cas.

"Que je sache au moins qui tente de prendre mon âme"

Certes l'allusion était peut-être un peu forte, mais la fierté de Judicaël est ... hélas... démesurée par rapport à sa petite taille.

(Un jour je vais me faire étriper à coup de burin par Judi ^^')

Invité

Carmen est calme et, à la remarque de son directeur, se contente de hocher la tête. Ce n'était qu'une proposition. Contrairement à la personne lambda, elle ne risquerait pas à lui imposer ses voeux. Pour une seule et simple raison : il avait avoué être un démon de rang... Honorable. Le « De mon rang » sous entendait quand même une certaine place dans la hiérarchie démoniaque. Et pas folle, la guêpe, elle sait ce qu'elle risque lorsque son pouvoir entre en contradiction avec un autre bien plus puissant. Si elle s'en était douté plus tôt, elle n'aurait même jamais proposé cela. Comment voulez-vous qu'elle devine qu'Astaroth était un ancien démon des castes les plus proches du Malin? Franchement, elle ne lit pas dans les pensées et ne sait rien d'un claquement de doigts.
Elle lève les yeux sur Judicaël en même temps qu'Astaroth. Ce type commence à l'insupporter. À se battre avec sa bestiole. Elle lève les yeux au ciel et se reconcentre, autant que possible sur l'homme, ou plutôt le démon, en face d'elle, écoutant ses désirs. L'élève citrine hoche à nouveau la tête avec calme et respect, sans piper mot.
Mais voici qu'une nouvelle personne s'avance, salue le directeur avec beaucoup de respect aussi, mais également avec une froideur qui incite Carmen à froncer les sourcils un quart de seconde. Elle la sonda d'un regard rapide, constatant sa beauté, constatant sa magie... Mais elle n'avait pas les capacités à évaluer les auras, je le répète. Elle savait déjà distinguer un être de magie d'un être lambda, c'était déjà pas mal !

Et puis, un mouvement de cheveux pourpres la fait sursauter, alors que le démon se redresse, le dos droit, fixant... L'autre type. La jeune fille penche la tête sur le côté sans réellement comprendre, essaie de décripter les expressions de visage, les comportements, les faits, les paroles.
Ils sont tous debout. Ouais, bah ce serait pas elle qui se relèverait. Elle était qu'une humaine et tenait à sa longévité ; car la Paresse est le remède miracle pour vivre vieux, c'est prouvé scientifiquement. Donc, n'étant pas démone ou elfe à longévité allongée, elle préférait s'épargner des efforts inutiles.
L'homme-qui-n'était-pas-à-son-goût parla à son tour. Une vieille connaissance d'Astaroth, apparemment. Très vieille. Trop vieille? La jeune fille attrape un cookie, machinalement, et le fourre dans sa bouche en réfléchissant. Sa présence n'avait pas l'air de mettre monsieur Asta-Rasta – désolée, le jeu de mot vient de me venir, il est naze x) – très à l'aise. Carmen se passe la langue sur les lèvres pour récupérer d'éventuelles miettes de cookie qui se seraient égarée.
Une récente moitié. Tiens donc, encore un truc qu'elle ne comprenait pas ! Pauvre jeune fille qui ne comprenait rien, me direz-vous. Roh, ne vous inquiétez pas, elle finira bien par avoir le déclic, un jour – peut-être.
Et j'avoue que l'ultime action qui perdit ma pauvre petite choupette fut le retour de l'elfe aux cheveux blancs et à l'air niais. Planté devant l'homme-qui-n'était-pas-à-son-goût (vous suivez mes surnoms, tout va bien?) il se met à lui parler sans vraiment qu'elle ne comprenne. Elle boit la fin de sa boisson sans se formaliser du reste, et croise les jambes sous la table, avant de poser ses mains devant elle, sans lier ses doigts. Voyons comment tout cela va évoluer... En évitant de trop s'en mêler, de préférance. 

Le Satan reste debout.
De sa haute stature il fixe le démon face à l’elfe, le dévisageant d’un air stoïque, maintenant l’échine droite. Aux paroles de la créature à l’apparence ‘familière’, il plisse légèrement le regard, laissant le symbole à son front s’éclairer lentement entre les quelques mèches pourpres, qui lui entrecoupent le visage…

La voix qui se laisse entendre dans son dos lui fait détourner l’attention un instant, la luminosité sur son front retombant dans quelques ténèbres partielles alors qu’il délit ses lèvres dans un silence. Il ne la voit pas, mais sent sa présence… une présence qui lui ressemble et que peut-être l’inconnu sentira. Le sang de Cinzia est mêlé du sien, elle n’a rien d’humain mis à part l’apparence… C’est un démon de glaise dès à présent et son aura respire l’emprise de la forte noire de Cairn qu’elle sait maîtriser…

*Cinzia…*

L’étudiante qui lui avait fait perdre son titre de Satan, dans un acte volontaire de sa part. Finalement, les quatre esprits dirigeant les sept satans s’étaient plus tournés vers ses mouvements transgressant la lois des esprits, plutôt que ses actes détournant l’âme du souverain… Amusant. Car à sa parution devant le conseil des quatre, c’est Cinzia qui avait fait polémique…
Restant calme, il entend la voix de l’elfe interroger l’intrus… Lentement un demi sourire se lit sur les lèvres de l’ancien satan de la paresse, avant de passer à un rire narquois.

« humf… hahahaha… Que tu prennes son âme ?... »

Astaroth redresse légèrement le menton, laissant une attention retomber de biais sur Judicaël.

« Allons… ce n’est pas ainsi que l’on s’adresse au Satan de la luxure.
Asmodeus… »

Son regard se reporte plus sombrement sur le Satan en question, à l’énonciation de son nom. Ainsi il lui répond plus calmement :

« Tu as beau changer d’enveloppe… tu gardes une signature bien particulière, surtout face à quelqu’un de mon rang. Enfin… ce que j’ai pu être. »

Il était au courant… Astaré avait parlé cette fois-ci c’était certain. Comment pouvait-il être au courant de sa moitié souveraine, autrement.
Cillant calmement, il reporte un regard rapide sur Carmen puis reprend :

« Des nouvelles d’Astaré ?... Je suppose fortement que oui. Mais tu ne vient pas juste m’avertir, n’est-ce pas ? Un Satan trouve toujours intérêt à rendre service. Un intérêt souvent plus grand que l’aide qu’il offre… Chercherais-tu querelle à l’un de tes confrères.»

Si la chasse avait été donnée contre lui, Asmodéus n’était certainement qu’un ‘éclaireur’… Cairn n’était plus un lieu sûr pour lui. On chercherait certainement à l’exécuter en faveur du véritable successeur.

Invité

(un ange tape l'incruste drôle d'idée direz-vous ? ^^)

Morkay avait passé le reste de la journée à la bibliothèque et avait sauter le repas du midi, c'est donc toute affamée qu'elle arriva à la cafétariat. Elle jeta un regard circulaire dans la salle et aperçut Carmen et c'est tout naturellement qu'elle se dirigea à sa table. Elle s'assit en bout de table tout en souriant

"salut carmen tu vas bien ?"

Morkay regardait les autres personnes attablés et à part l'elfe noir qui suivait certain de ses cours elle ne connaissait pas les deux autres. Elle reporta son attention sur Carmen

"Je viens de passer toute m'après midi à la bibliothèque... "

dit elle en voyant arrivée son plat de fruits ainsi qu'une tasse de thè aux pointes blanches.

"Ce matin j'ai fait un tour du côté de la forêt sombre, enfin obligée ! Ifrit s'était enfuit là-bas. Ca a faillit être chaud pour moi je me suis retrouvée face à face avec un immense dragon et Ifrit n'a rien trouvé de mieux que de lui volé un truc mais j'arrive pas a déchiffrer... Ca te dirais de me filer un coup de main ? tu comprend moi je suis nouvelle et toi ben ça fait plus longtemps..."

Morkay se sentait gênée de demander de l'aide à une tiers personne mais elle s'avait qu'elle ne pourrait pas venir seule à bout de ce parchemin et malgrès les ondes négatives que Carmen dégageait Morkay la trouvait sympatique et se sentit soulagée de partager ce secret.

Elle lui montra le parchemin, une façon comme une autre d'inciter Carmen à lui fournir une aide précieuse et la regarda d'un air intérrogateur.

Cinzia n’avait prononcé aucun mot, laissant le face à face se dérouler. Elle nota par ailleurs qu’Astaroth s’était aperçut de sa venue, il semblait.. Étrange, préoccupé, il y avait quelque chose ici qui ne semblait pas normal. La jeune élève fixa donc celui qui tenait tête à son maître, Asmodeus se prénommait il donc… Satan de la Luxure… un très bon rôle selon la demoiselle aux apparences humaine, mais le fait seul de tenir tête et de vouloir la déchéance totale de celui qui lui avait permis de vivre insupportait au plus haut point la jeune demoiselle, qui gardait pourtant un calme étrange face à cette scène théâtrale. Puis le nom de la pire ennemie de Cinzia fut prononcé, ses poils se hérissèrent tel un chat en colère, elle ne souffla pas, mais se retint fortement, ses yeux était devenus noir comme le charbon mais étincelants comme la braise, la haine envahit ses vaisseaux sanguins, un regard mortel se porte sur le dit Satan de la Luxure, attendant une réponse.

Astaroth pensait à une trahison face à l’un des pairs de cet ancien collègue, trahison… ou prise d’informations concernant la moitié de Lucifer?
La jeune élève était méfiante, posa son regard sur celui qu’elle vénérait. Et par la simple pensée elle essaya de faire passer un message, dont seul Astaroth pouvait percevoir le contenu, en vertu du sang similaire qu coulait dans leurs veines.

* Je ne veux rien vous apprendre, mais il me semble du coté de cette taré, il veut vous piéger. *

Cinzia se reporta ensuite sur l’élève qui venait de se faire accoster par une chose bizarre, qui était arrivée en déblatérant un nombre de paroles assez invraisemblable, La poupée de glaise apprit à ce instant que l’élève présente avec Astaroth se prénommait Carmen, et que la jeune créature insupportable était en première année… ou alors qu’elle était vraiment niaise. Cinzia pencha la tête de côté attendant la réponse de cette Carmen, heureusement qu’elle n’était pas harcelée par des premières années… car elle le savait très bien, elle le savait très bien, elles auraient constituées ses distractions premières. Mais bon, pas de médisance maintenant, elle aurait surement besoin rapidement d’une première année.

Cinzia se re-concentra sur le nouveau Satan. D’une voix profonde et sensuelle elle s’adressa à lui.

« vous connaissez Astaré? »

Sa remarque était assez malvenue, elle le savait, mais il fallait qu’elle engage la conversation… et surtout elle voulait découvrir les plans de cette garce de vipère, que voulait elle encore?!

Asmodeus fut assez désappointé qu'on tente d'occulter sa vision du Satan d'en face, sutout pour lui sortir des inepties pareilles. Prendre son âme! Ah la bonne blague, il n'en avait rien à fiche de son âme... De plus gros poissons frétillaient déjà dans la nasse dans tous les recoins du monde...

"Dégage."

Asmodeus avait prononcé ce mot avec insistance y mêlant son pouvoir de persuasion à plus haute dose qu'avant, l'elfe ne pourrait bien faire autrement que... dégager. Il reviendrait peut être une fois la porte franchie, mais ce serait quand même particulièrement con. Normalement, un premier avertissement, on l'écoute, surtout après qu'Astaroth ait daigné le présenter. La jeune fille avec qui la Paresse discutait avant ça eut la bonne idée de se tenir à l'écoute, certes, mais sage en tout cas. Sagesse.

Alors qu'il pensait "jeune fille", le Satan de la Luxure tourna la tête vers une des dernières arrivées, celle qui s'était intéressée à Astaroth, et à vrai dire... 'Y avait comme un petit air de famille, en les observant côte à côte. Oh, bien sûr, il avait été au courant des petits détails entourant le bannissement d'Astaroth, mais n'y avait pas assisté de lui même. Sagissait il de celle à laquelle il pensait? Peut être. Et puis bah, même si ça n'était pas ça, qu'importe, ce genre de poupée n'était pas directement liée à son investigation présente, quand à sa nature... Son identité de Smoke faisait de lui aussi une erreur de la nature, alors il s'en fichait bien.

Toujours patient et souriant, il écouta les compliments d'Astaroth (il prennait tout pour un compliment, même les insinuations de complot), et ne jeta qu'un bref coup d'oeil à une nouvelle arrivante. Qu'elle distraie la mangeuse de cookie, ça serait une paire d'oreilles en moins à les écouter. Il allait répondre à son ancien confrère quand une pique soudaine de haine attira son attention. Oh, au nom de l'ancienne maîtresse d'Astaroth, la jeune demoiselle debout avait subitement piqué une crise. Jalousie, mmh? C'était amusant. Sa voix restait douce, mais elle bouillonnait, c'était évident, pour Asmodeus. Autant lui répondre, faisons lui plaisir.

"Astaré, oui, c'est notre nouveau Satan de la Paresse, il est bon de connaître les personnes du même rang que soi."

Il sourit en faisant une pause. Révellait il quelquechose qu'Astaroth ignorait encore?

"Non, je ne suis venu t'avertir de rien en particulier, enfin, tu devais te douter que tout ceci arriverait un jour."

Il parlait de la révelation de la division d'âme, bien entendu, mais sans le citer clairement devant tant de monde.

"Mon intérêt est simple : tu sais que je suis toujours à la recherche d'informations, histoire de placer mon Domaine dans les meilleures des positions possibles, rien de très neuf. Ma Cour se targue d'aucune alliance, ça n'est pas pour rien, je tiens à son indépendance. En fait, je cherche à savoir quel est le meilleur parti. Puisqu'il y a deux moitiés, qu'est il possible de faire pour un moindre mal et le plus d'efficacité. Qui sélectionner, ce genre de choses... Et j'aimerais avoir la primeur des informations."

Oh, oui, ils n'avaient pas pu définir en réunion quelle moitié serait la plus viable pour le Trône. Ca, par contre, peut être qu'Astaroth n'y songeait pas. Et oui, de Jack ou de lui, c'était parti pour la compétition. Si sa logique était encore de ce monde, il comprendrait tout seul que deux paires de fesses sur un Trône, c'était impossible. Ca serait un seul corps. A voir ce qu'on ferait des moitiés d'âme.

Invité

Souhaitant ardemment que le mufle qui avais osé souiller son esprit s'excuse devant lui, Judicaël n'avais pas prêté attention aux paroles des autres personnes dans le périmètre proche.
Mais ce qu'il entendit fut bien loin de ce qu'il espérait.

"Dégage."

Direct, net. L'elfe noir resta un moment sans répliquer, stupéfait qu'on lui ordonne quoi que ce soit.
Mais avant qu'il ne s'en rende compte, ses pieds l'avaient emmener jusque devant la porte de la cafétéria.
Encore cet être arrogant qui lui avais suggéré un ordre, contrôlant son esprit.

Savoir être sous cette emprise ne signifie pas pour autant en être libéré de suite.
Judicaël avais finis de franchir la distance qui le séparait encore de la porte avant de retrouver sa volonté propre.
Mais comme il serais idiot de faire demi-tour à présent pour revenir à la charge, l'elfe noir se retourna et adressa un regard assassin à l'homme qui l'avais manipulé.

Comment avait-il osé?
Même s'il avais été un roi démoniaque, cela n'aurais pas été excusable.
S'enflammant tout seul, l'elfe alimentait sa colère et fit fortement trembler la salle, renversant beaucoup de vaisselle pour qu'elle éclate au sol.
Non, un elfe noir de pur race ne pouvait laisser passer cet affront.

D'une voix forte et intelligible malgré le fracas de la vaisselle qui se casse, Judicaël déclara:

"TES ACTES INJURIEUX NE RESTERONT PAS SANS CONSÉQUENCES!!!
JE JURE SUR MON HONNEUR QUE TU LE PAIERAS CHER. TRÈS CHER!"

Et sur cette déclaration de guerre, Judicaël sorti de la salle en claquant la porte qui émit une plainte effrayante sous la violence, mais aussi sous la torsion qu'elle connais à cause du tremblement de terre que cause la colère de l'elfe.
Ce n'est qu'une longue minute plus tard que les tremblements s'estompent jusqu'à disparaitre complètement. L'elfe noir était parti, ainsi que sa colère.

sujet abandonné, il sera repris si jamais une certaine joueuse se remet à poster (et encore...). -d'ici là je le classe.-