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 Chapitre 1: les disparitions au village.

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Chapitre 1: les disparitions au village. Vide
MessageSujet: Chapitre 1: les disparitions au village.   Chapitre 1: les disparitions au village. EmptyJeu 30 Avr - 17:54

Un article est parut dans la presse du Daily Day's... on y dénote des mouvements suspects et invisibles.
Les villageois sont sur le qui-vive et voient quelques proches disparaitre mystérieusement.

Chapitre 1: les disparitions au village. Db1e9f6a4c7a003a39af6999bcfc7ad6
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Chapitre 1: les disparitions au village. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 1: les disparitions au village.   Chapitre 1: les disparitions au village. EmptyLun 18 Mai - 19:21

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Une découverte mortelle


Chapitre 1: les disparitions au village. Opale10 Chapitre 1: les disparitions au village. 9610
Le jeune Opale, le vampire,


« Attrapez-le !! »

Il court à en perdre haleine, le front suant, les jambes molles à force d’efforts devant ses assaillants.
Le jeune élève descend une pente ardue et glisse sur un tapis de feuilles, tout en maintenant son équilibre, slalomant entre quelques arbres morts et rochers tranchants. Un sac de gemmes à la main, il garde le sourire… Ca y est ! Il l’a trouvé !
Cette besace contient une petite fortune, qu’il pourra revendre à un antiquaire au village !

-Elève depuis deux ans à Cairn et chez les Opales, il avait lu dans quelques livres que des dragons veillaient dans les montagnes sombres, dans des grottes immenses et dormant sur d’innombrables richesses… S’intéressant de ce fait aux montagnes de Cairn, il avait pris ce courage qui le caractérisait à deux mains pour se lancer dans l’aventure sans plus attendre.
Etudiant plusieurs semaines à la chandelle les plans de Cairn et de ses montagnes, il avait repéré une cavité souterraine, assez grande pour accueillir un éventuel Dragon… et le pays en conservait quelques uns. Il avait passé ses dernières après midi seul, sur la tour de Cairn, sillonnant les montagnes avec de très bonnes jumelles pour se tracer une route sûre.

Sans prévenir sa nouvelle directrice, il était partit au petit matin, filant secrètement en dehors de la zone surveillée avec un sac de voyage, de bonnes chaussures et un katana à la ceinture.
Gravissant le mont le plus haut et arrivé à mille mètres, il aperçoit l’entrée de la caverne.
Une montée d’adrénaline prend son cœur et son esprit au fur et à mesure qu’il longe la falaise pour rejoindre l’entrée… mais sa surprise fut grande, lorsque des voix lui parviennent de l’intérieur :

« Ferme là ! –un son bref et claquant parvient à ses oreilles, suivit d’un froissement d’étoffes- On ne contredit pas les ordres ! Rassemble les tiens qui survivent en ces lieux ! -la voix est caverneuse, roque et ancienne…
-Je ne vois pas pourquoi j’obligerais les miens à vous suivre ! -celle de ce locuteur lui parait plus jeune.
-Insolent ! Nous te sommes ici supérieur en nombre ! Ton misérable clan partira en fumée si tu ne nous rejoins pas, toi et les tiens serez massacrés! Votre sang mort nourrira les arbres de la forêt sombre ! Maintenant pars ! Et ne me déçois pas… »

Il perçoit quelques bruissement de tissus et voit un homme encagoulé de la tête au pied sortir en courant, sautant aussi agilement et rapidement qu’un souffle d’air entre les rochers pour rejoindre la forêt.

*Bah mince alors… y’a plus de dragons là-dedans ?*

Un instant désabusé par cette nouvelle, et surpris de croiser un être de la nuit en plein jour, il avance devant la caverne et jette un œil discret à l’intérieur. Se faufilant en son sein froid et humide, il longe les parois et entend d’autres propos :

« Maintenant, vous autres représentants Incubes, magiciens de la race des Chimei, très chers Hanba, Orcs et autres races ! Nous sommes ici pour préparer ensemble un plan d’attaque. Vous avez rejoint nos rangs et votre choix sera gratifié.
Certains d’entre-vous ont malheureusement égarés l’une de leurs créatures aux alentours du village… cette faute sera sévèrement punie. Rien ne doit être fait avant que je ne l’ai décidé ! »


Ecoutant avec attention les propos qui se répercutent sur les parois, et se déforment légèrement, le jeune Opale se glisse vers une nouvelle ouverture d’où émane une lueur jaunâtre. Portant un regard discret vers l’intérieur il découvre avec stupeur un temple aménagé…
La pièce ronde est dallée au sol, des motifs et des runes sont gravés sur la pierre noire et usée. Un membre de chaque race, aussi hideuse soit-elle, est présent au sein d’un cercle de particulier, tous encagoulés de noir. Au centre, vers un autel monté sur piédestal, un homme, plus imposant que les autres et au visage masqué, tend la main vers celui à qui il s’adresse, son autre paume déforcée prenant appui sur le marbre blanc et taché de sang ancien.
Les murs qui entourent cette pièce sont bruts, la roche n’a pas été taillée. Cette cavité est naturelle…
Les pourtours de la salle se voient décorés de gros ossement, et deux énormes pattes entour les escaliers, surplombés par l’autel. Le dragon de ses lieux est mort depuis des siècles semble-t-il…

« A chacun de vous… il sera donné une mission… si vous décevez votre Dieu ! Je serais sa main vengeresse et l’Enfer n’en sera que plus doux par rapport à ce qui vous attendra ! »

Le jeune garçon reste pétrifié… Voilà une nouvelle bien étrange…
Baissant les yeux dans le vague, il bloque ses pensées, ne sachant trop que faire. La main sur son Katana se desserre lentement. Ses iris se sont portées sur un tas d’or et de pierres précieuses, entassés dans un coin en dehors de la pièce… -des reliquats des richesses qui devaient autrefois se trouver en possession du dragon, et qui maintenant servait au propriétaire. Histoire de se dire qu’il n’a pas perdu sa journée, en plus d’avoir recueilli des informations, le jeune élève réfléchit… Pour atteindre ses richesses, il doit passer devant l’ouverture et rejoindre l’ombre en face. Reculant de son côté, il suit les ténèbres et cherche à s’accoler en face de l’ouverture, sur la paroi humide qui observe à l’intérieur de la salle. Se déplaçant lentement et attendant le bon moment, il passe avec facilité sans se faire repérer.
Une fois devant les richesses, il s’émerveille une seconde et se laisse surprendre. Une main recouverte d’un cuir épais s’est posée sur son épaule. Crispant la sienne à son katana très rapidement, il détourne l’attention :

« Tu cherches là mort pour ta fortune ? »

Se retournant avec la vivacité que l’on donne aux désespérés pourvus de courage, il tranche l’avant bras du vampire revenu, lui arrachant un cri strident qui alerte les autres. Observant rapidement l’entrée du temple, il attrape le sac de gemmes et s’enfuit en courant, n’ayant que le temps d’entendre les ordres pour qu’on le capture mort ou vif.-

Il continue à courir, les mollets déchirés par les rochers tranchants. Une des créatures volante le surveille de haut et n’attend que le bon moment pour lui fondre dessus… la forêt approche.
Il entend les cris rageurs des autres, des démons assoiffés de sang et berserks appelés. Le son d'une corne résonne dans son dos et alors que la forêt noire s’étend à quelques mètres devant lui, il n’a qu’un instant pour voir une créature trois fois plus grosse qu’un loup bondir de rage, les crocs et les griffes en avant pour lui sauter au visage. Le choque est si violent que son corps se brise, telle une brindille sous le pas d’un homme adulte.
Le sac de gemmes vole dans une giclé de sang chaud, s’étalant sur le sol et éparpillant ses richesses internes.

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Le corps du jeune Opale ne fut pas retrouvé.
Un conseil fut réuni au sein de Cairn, afin que l’affaire soit étouffée et qu’aucun n’en soit avertit… le mensonge devait s’étendre jusqu’aux parents du malheureux. Le journaliste Arsène, bien curieux de cette affaire et interrogatif sur cette décision s’entretient avec le majordome de Cairn, cherchant quelques information afin d’entamer une enquête qui manque d’indices.
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Un hérétique au bûcher


Chapitre 1: les disparitions au village. Vieill10 Chapitre 1: les disparitions au village. 9510 Chapitre 1: les disparitions au village. Garde10 Chapitre 1: les disparitions au village. 9610
Le veillard (PNJ), le Père Alexius, Ortak le garde forestier, Nero


Au bûcher ! Au bûcher !!
Les citoyens s’exclament de toute part, lançant des injures de haine et de colère. Des femmes pleurent, des enfants crient, tout un tintamarre au visage découvert du sorcier.
On sort un homme de la petite prison du village… bien escorté, presque protégé des projectiles qui le blâment.
Sa peau est blanche, comme si le soleil en avait bu les couleurs, ses cheveux grisonnants témoignent de son âge avancé et de son souci. Le dos arqué pour se protéger derrière quelques gardes, il fixe le sol, n’écoute pas. On le mène à une charrette de fortune, comme à l’ancienne, sur laquelle il est exhibé.

« Au bûcher ! Sale sorcier ! Corbeau de malheur !
-Tu as apporté le chagrin et le sang versé !
-Hérétique ! »

Ce dernier mot jeté lance une vague de protestations contre le sorcier, comme confirmant sa faute devant Dieu.
La charrette est tirée sur le pavée jonché de fruits, de légumes pourris et piétinés…
Le visage marqué par quelques éclaboussures, sa tunique déchirée par ceux qui souhaitent lui régler son compte et repoussés par la garde, on le mène sur la place de l’église.
On y a érigé un poteau, entourée de fagots de bois secs et huilés. La foule hurle d’autant plus fort que ses malheurs vont s’évaporer en fumée.

« Tu as tué mon enfant !!
-Tu as tué mon père !
-Mon troupeau a été disséminé !!
-Ces cris dans la nuit ! C’est toi et ton armée diabolique ! Tu vas payer pour tout ce que nous avons enduré ! »

Le vieillard observe désormais cette foule barbare de haut, le regard lointain… Il n’est pas un sorcier, juste un voyageur sans famille qui erre à la recherche d’antiquités et de potions, pour sa médecine ancestrale.
Il y a de cela deux mois, il a été quémandé par une famille de ce village… Un homme, qu’il avait rencontré au bar, l’avait conseillé aux parents du petit Joey. Gravement malade, l’enfant était au bord de la mort…
Après lui avoir préparé quelques décoctions explosives, le garçonnet avait trépassé, fauché par un virus inconnu. Ce n’était pourtant pas de sa faute ! Et ce père dont on lui parle ! Qui est-il ?et ce troupeau disséminé… ressemble-t-il à un loup ?
Dès lors et hasardeusement, le village connaissait des disparitions inhabituelles et des malheurs qui, sur l’instant, étaient remis en avant. Il n’était qu’une excuse à tout cela…

Un prêtre sort de l’église, accoutré comme un prince et suivit de quelques dirigeants du village.
Sans lever les yeux vers le dit sorcier il entame un geste religieux et marmonne quelques mots en latin avant de prendre place devant le shérif et ses adjoints. La foule cesse enfin ce brouhaha intenable, attendant le verdict.
Son jugement a eu lieu quelques jours plutôt, dans une salle des fêtes, avec pour seul avocat une foule enragée. Pour concéder à la demande du peuple et sous les malheurs qui accablent le village, le shérif entouré de ses prêtres avait condamnées le vieillard à la mort, pour hérésies et sorcelleries.

« Vous, sorcier et voyageur dans nos contrées. Notre jugement passé a demeuré et votre sentence ne fera pas lieu à un appel, comme vous l’avez demandé. Nous vous avons jugés comme un écarté de la vrai foi, un invocateur des démons, un idolâtre et un hérétique.
La sentence… est sans retour.
Vous autres voyageurs en nos terres ! Soyez-en avertit ! Notre village ne sera pas le théâtre des démons !»


La foule scande à nouveau, alors que le bûcher est sur le point de prendre feu…
L’inquisiteur Alexius profitera de cet engouement pour rameuter la foule à sa cause. Le mal rode en ses terres et bientôt la main bienfaitrice du seigneur purifiera le sol.
Le soleil était levé depuis un bon moment et les coups de quinze heures sonnaient lourdement au bourdon de l’église. Les flammes embrassent les bûches de bois mouillées d’huile, qui bientôt viennent titiller les pieds du vieillard.
Parmi la foule d’observateurs un être se fraye un chemin. Encapuchonné de la tête aux pieds, n’offrant que le bas de son visage, il sonde les entourages, et ne se préoccupe pas plus du malheureux sacrifié pour une cause ‘juste’.

Les villageois le connaissent un peu. Le barman surtout, pour l’avoir croisé durant trois années de ses études à Cairn… Il n’est pas vraiment un étranger. Ses yeux masqués, par l’ombre du tissu sombre qui lui recouvre le crâne, cherchent parmi les spectateurs et se figent sur l’inquisiteur. Esquissant une légère grimace il détourne brusquement la tête, comme attiré par un mouvement suspect.

Un homme vient de se rétracter de la foule alors que tous sont figés par le spectacle, acclamant la mort du ‘démon’, la cause de leurs malheurs.

Nero a été chargé par son supérieur de traquer celui qui, sans son ordre, sème le désordre au village. Pourquoi lui ? Pour le mettre à l’épreuve… parce qu’il a été le seul chef des clans à refuser de soumettre les ‘siens’. S’il échoue, il servira d’exemple aux autres membres de la confédération.
L’homme qu’il poursuit est plutôt grand, typé brun aux yeux bleu clair et les cheveux grisonnant pour un âge moyen. Il porte une épée étrange à la ceinture et est revêtu d’un vêtement de garde forestier.
Sortit difficilement de l’attroupement, qui referme le chemin une fois le garde passé, Nero suit l'homme jusqu'à une ruelle déserte. Il stoppe ses pas et l’interpelle :

« Excusez-moi ! J’aimerais m’entretenir avec vous si vous me laisser quelques minutes d’attention.»

Le regard fixe et déterminé, il passe sa main gauche gantée de cuir en dehors de sa cape pour retirer sa capuche et découvrir son visage. Sa main droite, quand à elle, se tien à son torse, emmailloté dans une sorte de plâtre et retenu à son cou par une sangle de cuir.
La blessure qu’il a reçue du jeune Opale à la Montagne sombre n’est pas totalement guérit. C’est avec une grande souffrance que son bras à repris forme, aidé par son ‘seigneur’ qui, pour l’encourager, lui offrit un don de son dieu. Ce bras, qui avait été engagé à la repousse par des forces démoniaques, en a pris les propriétés.
L'homme que Nero interpelle est un membre de la confédération. Connu des villageois de par ses exploits de chasse et de traque il assure leur protection, menant lui-même à la foule le 'sorcier' qui s'envole en fumée à l'heure. Le vampire est persuadé que ce 'garde chasse' est mêlé de près ou de loin à cette affaire sordide.
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Chapitre 1: les disparitions au village. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 1: les disparitions au village.   Chapitre 1: les disparitions au village. EmptyLun 18 Mai - 19:22

Aticle 2:

Chapitre 1: les disparitions au village. 58727a485d6207c9a2d6b012ed8eeab9


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Un meurtre au paradis:

Chapitre 1: les disparitions au village. La_jeu10 Chapitre 1: les disparitions au village. 9610 Chapitre 1: les disparitions au village. Diapo309204d1a515d3010d0830d7ce633f2c
la jeune Lapis-lazuli, Nero, Venus


Une journée sans nulle autre pareille…
Un soleil rayonnant, un ciel dégagé et un air purifiant. Cette matinée sans cours est une aubaine pour les élèves. Le manque de professeurs à Cairn, oblige l’administration à laisser un peu de temps libre aux étudiants… espérant que ces derniers révisent malgré tout leurs études passées.

Une jeune Lapis-lazuli aura profité de cette belle journée pour étudier seule, dans le sous-bois de la forêt verdoyante. Ses pieds nus s’enfoncent légèrement sur la mousse humectée de rosée qui tapisse le sol, jonché de quelques feuilles dorées et petites branches.
Les oiseaux chantent, les fleures sourient, les lapins dansent, et ce coin de paradis un peu exagéré dans cette narration n’aura jamais pensé être souillé par l’ombre.
Sur le chemin opposé, une créature avance. Ses larges pattes s’enfoncent lourdement sur la mousse qui tapisse le sol, rougissant puis mourant à son contact… Son souffle roque dégage cette haleine putride de chair pourrit et d’eau salit, de salive noire et de sang croupit. Ses yeux flamboyants dégagent cette étincelle de brutalité animale et d’intelligence malsaine. Le poil hérissé et épais parcourt son corps entier, plus long sur l’arrête du dos et plus saillant que ce noir d’ébène qui colore le reste de son enveloppe.

La demoiselle s’est posée au pied d’un arbre gigantesque, dont le ramage s’étend au dessus des autres arbres, accueillant presque tous les oiseaux de cette forêt et nichant sous ses racines des gîtes de lapin, de blaireaux et autres animaux terrier. Allongée sur le ventre et agitant légèrement ses pieds, le visage apposé au creux de l’une de ses paumes, la jeune fille feuillette son livre de magie, récapitulant quelques formules apprises par cœur…
La créature stoppe ses pas, se redressant sur ses pattes arrière tel un ours sans en avoir l’air. Humant l’atmosphère pure elle détecte une odeur. Retombant lourdement sur le sol, elle se met à avancer plus sournoisement, le corps plus bas, les oreilles rabaissées.
Haute d’un mètre quarante sur ses quatre appuis, l’animal à de quoi impressionner.

Sans que notre jeune étudiante ne s’en rende vraiment compte, absorbée par son étude, les oiseaux désertent l’endroit un à un… Le lieu devient aussi silencieux qu’un cimetière et seul le vent dans les arbres bruisse aux oreilles de la demoiselle, qui finit par détacher les yeux de sa lecture.
Se redressant lentement, le regard interrogatif, elle laisse fuir avec surprise un lapin qui court entre ses jambes, lâchant un petit cri d’étonnement. Son souffle se calme alors qu’elle porte une main sur son cœur qui bat la chamade, fermant les yeux.
Se penchant, elle ramasse son livre au sol et le sert contre elle, revenant à ce silence qu’elle trouve étrange. Elle peut entendre les battements de son cœur amplifier et résonner au creux de ses tympans… alors que son regard observe partout. Sentant une menace approcher, elle laisse son livre retomber sur la terre avec un choque sourd, dégainant sa baguette, qu’elle pointe devant elle au cas ou une créature surgirait.

Mais pourquoi une créature néfaste dans un lieu aussi prometteur et vivace !

Une ombre avance, telle un nuage opaque au sein d’une luminosité qui décroît. Cillant ses yeux grands ouverts, elle cherche une formule a lancer… elle réfléchit rapidement.
Un rugissement, et une masse gigantesque qui bondit de derrière les fourrées ! La demoiselle recule d’un pas qui manque de la faire trébucher. Elle bégaye puis lance un sortilège qui atteint la créature en plein poitrail… La magie blanche se matérialise en un jet de lumière qui s’étale sur la créature sans la pénétrer, comme si elle fut protégée contre toute magie… mais ça, la demoiselle n’aura pas le temps de le comprendre.

C'est une jeune étudiante qui est dévorée… et son sang souillera les racines des arbres de la forêt verdoyante. Sa dépouille restera à ciel ouvert, le regard figé sur un ciel qui se voile et qui s’éteint. La nuit tombera... et jusqu’à ce que quelqu’un découvre le corps.

Chapitre 1: les disparitions au village. Creature_by_ginL


La nuit était tombée, le jour s’était levé.
Les pas du ‘vampire’ Nero le mènent du village à Cairn. Il sent que cette école est au milieu d’une affaire qui la vise mais ne la concerne pas. Les villageois ne sont pas dupent, ils accusent les voyageurs de leurs malheurs, mais bientôt, les charges iront à l’école qui se cache.
Nero a été élève, il sait que Cairn masque ses secrets au monde des mortelles… la neutralité n’empêche pas la crainte d’un camps adverse.

Ses bottes de cuirs gémissent doucement sous ses pas qui le tirent vers la forêt. Hier soir, il s’est rendu au cimetière pour trouver des traces, après qu’une tombe ait été violée. Les habitants, trop curieux, avaient piétinés les preuves et seuls quelques poils épais et noirs avaient été trouvés sur la tombe en question. Suivant son instinct et méditant quelques heures, il avait su écouter les environs, les hurlements de créatures le soir, et le vent qui mène les odeurs. Sur le sentier qui conduit à l’école, il avait trouvé quelques traces…

Toujours rien de la jeune fille disparue et dont le frère avait été retrouvé mort.

Stoppant son avancée au pied de cette forêt, qui l’avait connu à ses heures de méditation, il sent un frisson parcourir son échine. Reprenant sa marche, il dégaine son neuf millimètre chargé d’argent, d’autres balles aux propriétés diverses parcourant sa ceinture. Le soleil perse de ses rayons les ramures des arbres verdoyants… passant en de minces filets d’or, pour s’échouer sur un sol brillant de rosée matinale.
Son regard bleu ne cesse de sillonner les environs, cherchant un indice… un mouvement suspect. Au fur et à mesure qu’il avance il détecte une odeur. Le vent s’est arrêté, les oiseaux au chant harmonieux ont désertés et seul le cri de quelques corbeaux raisonne dans ce lieu d’enchantement souillé. Nero arrête son avancé et ferme les yeux…

« Le sang… Le sang… »

Ses sourcils se froncent tristement puis plus gravement sous ce parfum alléchant qui se mêle de souffrance et de crainte.

*Cette forêt a perdu de sa pureté.*

L’une de ses mains s’appose sur l’un des arbres qui l’entour, alors que ses iris se redressent sur ses feuilles. Un léger souffle agite ses branches, tournoyant autour du tronc pour venir agiter les cheveux du jeune homme. Ses yeux se referment et là il reçoit un message… un message de cette nature qu’il a apprit à écouter, du temps de ses court sur la ‘lecture de ce qui nous entour’. Ses doigts glissent sur l’écorce puis se détache, alors que ses iris se portent dans le vague :

*Une créature est passée par là… semant le malheur et la terreur. Un être venu de terre lointaine et qui ne voit que le sang et la haine. Une créature douée de parole…*

Un bruit attire son attention de manière brutale et soudainement, le ‘vampire’ se détourne, braquant son arme sur une cible invisible, immobilisant son corps crispé pour anticiper une quelconque attaque.
Un corbeau prend son envole quelques mètres devant, devant un tronc imposant, croassant avant de quitter la forêt.
Cillant tout en abaissant son arme, Nero baisse la tête puis la relève face à la scène. Il marche en direction de l’envole et stoppe ses pas lorsque ses yeux rencontre le carnage de sang et de chair.

Il n’a pas le temps de se pencher vers le corps qu’un autre bruit attire son attention. Quelqu’un approche… un élève ? Un membre de personnel ?

Une jeune élève effectivement... très peu enthousiaste aux réactions brutales de Nero à sa vue, Vénus prend la mouche.
Elève depuis trois ans à Cairn et placée chez les Lapis-lazuli, elle a les caractéristiques d'une sirène et le pouvoir de se déplacer sur terre de ses deux pieds. Venu en ses forêts verdoyantes pour ce ressourcer, elle aura sentit l'ombre et la menace avancer sur ses terres, cherchant plus à s'approcher d'un danger qu'elle ne connait pas que d'alerter l'école elle-même... et c'est bien ce que lui reproche Nero.

« La jeune fille…je la connais, ou plutôt la connaissais… -dit-elle-C’est une élève de Cairn. Elle s’appelle Milena. Je le sais grâce à la baguette magique qui se trouve là, un peu plus loin. »

Plutôt irrité que cette demoiselle soit témoin du carnage qu'il doit effacer, Nero s'amuse un peu. Le vampire braque soudainement le canon de son arme entre les deux yeux de Vénus, d’une agilité et d’une rapidité qui fait la réputation de sa race :

« Pan !!! »

Quelques corbeaux s’envolent sous la détonation orale, suivit d’un rire mesquin et bref. Le chasseur range son arme et ajoute d’un air effacé :

« T’es morte.
Ta curiosité mal placée t’aura coûté la vie aujourd’hui, comme ta camarade… sans que personne d’autre ne le sache ! Certainement que d’autres élèves découvriront ton corps, si tenté que leur sort ne soit pas le même que le tien !

Tu n’as aucune idée de la puissance qui vient de percer cet équilibre !
Ca fait une semaine que je traque cette créature !!! »


Le ton de sa voie se fait plus colérique :

« Tu aurais mieux fait de déguerpirez pour prévenir l’école que l’éco système de Cairn vient de basculer dans l’ombre !! Des professeurs ou autres directeurs plus expérimentés seraient venus en groupe pour se défendre contre une éventuelle attaque. Toi ! Seule ! Tu aurais finis dans le même état que ta ‘camarade’. Cet endroit n’est plus sur. »

Ses iris s’enflamment d’une étincelle de colère contenue, qui transperce les yeux arrogants de la jeune femme.

« Je ne suis plus élève depuis un an. J’ai terminé mon apprentissage ici. Je veille sur les montagnes et la forêt sombre, je sais donc de quoi je parle. Ton visage me dis quelque chose effectivement, parce que j’ai déjà du te croiser dans quelques couloirs de cette école maudite.

Tu n’as pas l’air au courant pour une ancienne… je me trompe ? Normal. Pourquoi nos dirigeants chercheraient à faire peur à leurs très chers élèves ! Mais ça coule pourtant de source cette histoire ! »


Il se détourne d’elle et se penche sur cadavre, terminant d’un ton lointain :

« Rentre chez toi… »

L’imbécile il venait vraiment de lui faire peur! Bref, Vénus était complètement hors d’elle, chose rare chez elle. Mais bon, en tant que jeune sirène jolie et gentille elle se tait, et se contente d’un :

« Merci. »

Elle reprend son sourire gracieux et aimable pour ensuite adopter une attitude complètement effarée et étonnée lorsqu’il parla de Cairn…et de ses secrets. Il est vrai qu’elle avait déjà soupçonné quelques affaires pas très clean, mais elle avait du mal à s'intégrer à l'école et ses histoires d'étudiants… Elle avait toujours préféré se faire une nuit dans le lac, à la place de la dureté de son lit. Daniel le majordome avait été au courant de cette échappée nocturne, mais il ne disait rien, heureusement pour elle d’ailleurs. Bref, elle était actuellement face à une personne qui en savait certainement long sur les affaires scrupuleuses des chers membres de cette école.

« Heu…excuse-moi de te déranger une nouvelle fois, mais, si je comprends bien, tu me dit qu’il se passe des affaires pas nettes dont nous ne sommes pas au courant?…Certes, j’y ai déjà songé, mais je ne me doutais pas que cela pouvait être vrai. Tu vas surement me trouver naïve, et je ne te le cache pas je l’ai été extrêmement, mais je t’en prie, explique-moi les choses qui se trament par ici. Je pourrai t’être d’une aide plus précieuse après… même si tu m’as l’air d’être une personne solitaire, qui n’aime pas se faire embêter par des « pisseuses » dans mon genre…Mais sache que j’ai certaines facultés qui pourraient se voir assez utiles. »

Bien, elle avait dit ce qu’elle avait à dire. Comme d’habitude elle se montrait charitable et sincère. Elle croyait vraiment en ce qu’elle venait de déclarer au jeune homme…dont elle ne savait toujours pas le nom d’ailleurs.
Le vampire ne souhaitant pas livrer son identité, il écoute d'une oreille distraite les propos de la demoiselle, fouillant des yeux le corps dépecé. Il décèle un croc sombre et le portant devant ses yeux. Fermant le poing sur l’os, il se redresse et se tourne vers sa locutrice, à l’instant même où elle cesse de parler.

« Cairn cache plutôt bien ses secrets.
Si tu as eu un doute c’est que tu dois avoir une intuition assez forte. La magie du camouflage ici est bien installée. Par delà le sourire de vos dirigeants, il y a une crainte mouvante qui croie et qui dévore leurs cœurs. »


Il approche le poing contenant le croc d’une petite sacoche à sa hanche. Faite d’un cuir sombre et entaillé de symboles, il l’ouvre et y dépose la dent. Refermant le tout avec un lacet il remonte son attention sur la demoiselle et ajoute :

« Les élèves de cette école ne m’intéressent aucunement… leurs sort m’est bien égale. C’est cette partie du monde que j’essai de comprendre pour peut-être la sauver. Mais ce meurtre ici bas, prouve que je suis déjà en train d‘échouer. »

Sans regarder la jeune femme en achevant sa phrase, il déroule un long pan de cuir qui lui sert de cape, lorsqu’il parcourt les monts en temps de brouillard. Enroulé en paquetage dans son dos et retenu par une ceinture qui parcourt son échine et sa poitrine, il étirant le cuir sur le sol. Nero s’approche ensuite du corps, qui n’a plus d’intérêt à l’observation, et vient chercher les pavés de chairs rougies et meurtries pour les enrouler dans sa cape et les emporter au loin.
Une fois que le paquet est refermé, suintant le sang, et le sol nettoyé du corps, il hisse le paquetage sur son dos et observe Vénus d’un regard silencieux.
Finalement ses lèvres se délient pour laisser filer le son roque de sa voix :

« C’est pas mon boulot de m’occuper des élèves… Mais je peux bien te montrer quelques choses et t’expliquer deux trois trucs.
Je dois emporter ce corps à la forêt noire, là où il devrait être. Je compte pas payer un timbre pour l’envoyer à l’école… ils se démerdent avec leurs disparus. Et si tu disparaît toi aussi, ce sera pas mon soucis. Tu m’suis à tes risques et périls.
Je t’emmène sur l’un des versant de la montagne noire, la plus haute, celle qui marque la frontière entre les deux forêts. Entre l’ombre et la lumière, il y a un panorama naturel sur tout le site de Cairn. »


...
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Chapitre 1: les disparitions au village. Vide
MessageSujet: Re: Chapitre 1: les disparitions au village.   Chapitre 1: les disparitions au village. EmptySam 7 Nov - 15:36

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Réunion du Personnel


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Le narrateur, Astaroth directeur des Citrines, Elodie Podka professeur des sceaux, Astarté directeur des Lapis-Lazulis, Meryl Avalon bibliothécaire, Eloise journaliste, Jeremy Johnson médecin, Arsène journaliste, Lunaïa directrice des Opales, Melissa représentante des dryades.

C’est à la fin du jour que la salle de rencontre s’ouvre, aux membres du personnel souhaitant faire part aux évènements récents de Cairn.

La salle a été préparée…
Les elfes de maisons avaient été quémandés pour installer les tables en arc de cercle, préparer quelques rafraîchissements et faire en sorte que tout se passe bien pour les membres du personnel.
Le vieux parquet brossé avait et dépoussiéré, les rideaux tirés et l’ambiance remise à neuf.
Une à une, les petites créatures quittent la pièce, retournant à leurs tâches habituelles.

Il ne manquait plus que les concernés.


Astaroth fut le premier membre à traverser les portes. Il lui avait été remis une invitation qui lui semblait tout à fait justifiée, compte tenu des évènements étranges qui se déroulaient à Cairn… Notamment celui concernant cette énergie qui avait bouleversé l’environnement…
Une rencontre avec ses anciens et nouveaux collègues pourrait lui être intéressante.

Le directeur des Citrines se montre dans son plus simple appareil, vêtu des pieds à la gorge de cette membrane noire et luisante, telle les écailles d’un serpent épousant son corps, ses formes et ses os. Par endroit la peau se retrousse d’épines de métal et de différentes tailles, s’hérissant au creux de ses reins, sur ses épaules, ses avants bras.
Il pose un regard plat sur la salle, laissant la lumière se confronter aux ténèbres qui pouvaient se dégager de son aura… Sa longue chevelure pourpre est laissée détachée pour une fois et de longues mèches viennent sombrement recouvrir une partie de son regard.

Étant le premier à se présenter il prend la place qui lui convient le mieux et attend que d’autres membres arrivent.

Le professeur Podka avait lu une annonce à propos d'une réunion de professeurs. Le jour dit, elle se mit en route vers la salle mais revint dans sa chambre prendre de quoi noter- si besoin, elle se proposerait comme secrétaire. Elle n'avait pourtant pas été présentée à la majorité des enseignants et devrait ainsi les rencontrer pour la première fois et dans le même temps participer à une réunion dont elle n'avait pas bien compris l'ordre du jour.

Si ses souvenirs étaient bons, il ne s'agissait pas tant de parler de l'école, l'organisation des cours était entièrement à la charge des enseignants et il y avait trop peu d'activité encore pour que des problèmes de salles ou d'emploi du temps apparaissent. Non, le plus gros de la réunion, ce serait au sujet de la forêt, deux élèves avaient disparu, une bête rodait et d'autres choses encore qu'elle avait oubliée. Une dryade devrait venir éclairer la situation et ajouter d'autres éléments, une petite fille d'après ce qu'on en disait.

Deux personnes seulement étaient arrivées. Elle remarqua un homme. Son visage correspondait à la description qu'on lui avait faite d'Astaroth, le directeur de la branche des citrines, et qui n'enseignait pas, ou plus. Un dégoût s'installa. Les élèves citrines étaient déjà tous plus douteux les uns que les autres et toutes choses étant proportionnées, leur directeur l'était encore bien plus, y compris en apparence ! Qui voudrait porter une ... combinaison de peau de serpent à pics ? C'était d'un agressif, plus encore que d'être laid, de mauvais goût et provocant !

Le choix de sa place fut vite fait : au plus loin du directeur Astaroth. Elodie regretta amèrement d'être arrivée si tôt et seule, elle aurait aimé se retrouver près du professeur Lunaïa, de loin la personne qui lui avait été la plus agréable et utile.

"Messieurs, bonjour. Professeur Podka, enseignante en sceaux."

Après avoir reçus son invitation, Astarté réfléchit longuement, faisant les cents pas dans son bureau avant de prendre une décision.
Bien… il allait donc revoir le directeur des citrines pour la seconde fois… Maintenant il fallait agir… la situation au royaume sombre était en train de s’aggraver.

L’archange médite un moment, plongeant son esprit dans une bulle de sérénité.
Bandant son front d’un tissu blanc pour cacher son symbole. Le directeur noue ses cheveux à l’arrière, laissant de longues mèches retomber sur ses mâchoires et jusqu’à mi poitrine… son dos se recouvrant de cette longue coiffe argentée qui cascade jusqu’à ses reins.

L’archange se redresse et soupir longuement.
Rouvrant son regard face à lui, il attend une seconde d’un air calme, silencieux et semblant réfléchir, avant de prendre la direction de la salle de réunion.

Le directeur arpente les couloirs. Vêtu d'une longue tunique et pans de satin bleu blanc, il se tien de son allure droite, presque fière, le visage serein et fin. Une fois à destination, il frappe à la porte recherchée et pénètre les lieux, interceptant quelques paroles.
Figeant ses mouvements sur le palier, il observe un professeur se désignant. Astarté fronce légèrement les sourcils sous un questionnement puis en vient à son frère, qu’il salut d’un bref signe de tête.
Leurs visages se ressemblent étrangement... trop pour qu'il ne s'agisse que d'un hasard.

« Je suis le directeur des Lapis-lazuli, enchanté. »

S’inclinant respectueusement, il se redresse et va prendre place… entre Astaroth, Elodie… les sièges vides autours de lui.

Meryl regarda le message qu’un elfe de maison venait de lui apporter. Elle était invitée à prendre part à une réunion du personnel dans la salle de rencontre à 17h30. Elle esquissa un sourire : elle allait enfin pouvoir faire la connaissance de ses collègues de travail. Elle ne connaissait personne et elle avait hâte de s'y rendre.
Le sujet de la discussion lui rappela vaguement des paroles qu’elle avait entendu mais dont elle ne se souvenait plus.

Elle demanda le chemin de la salle tout en regardant sa montre : elle avait le temps, il n’était que 16h30.
Malgré son sens de l’orientation défaillant, elle trouva rapidement la pièce où devait se tenir la réunion. Quatre personnes étaient déjà arrivées : deux hommes et une femme. La femme avait l’air sympathique. Un des deux hommes était habillé de manière effrayante : il faisait sans doute partie des Citrines. Le visage de l'autre homme était plongé dans l’ombre.
Meryl se sentit un peu perdue. Elle se présenta, légèrement intimidée : « Enchantée de faire votre connaissance. Je suis la bibliothécaire, Melle Avalon ». Avisant un siège à côté de la jeune femme elle lui demanda : « Est- ce que je peux m’asseoir ici ? ».

Eloïse venait de recevoir le bulletin d’invitation à la réunion du personnel. Elle ne s’attendait pas à pouvoir assister à un conseil d’administration en tant que journaliste. Elle rassembla au plus vite ses affaires, rajusta sa coiffure et partit dans les couloirs jusqu'à la salle de réunion. On pouvait y entendre raisonner ses pas, toujours vêtue d’un tailleur blanc et de talon haut.

Lorsqu’elle fut dans le couloir, elle pu percevoir quelques bruits lui indiquant l’emplacement de la pièce. Elle marcha jusqu'à l’entrée et fut soudainement prise de panique, le cœur qui s’emballe, la respiration saccadée, une bouffée de chaleur, elle était au bord du malaise. Un sentiment de frayeur et à la fois d’excitation la submergeait. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait, Zéphyr s’agita autour d’elle, il essayait de la rafraîchir. Heureusement son action ne fut pas veine, Eloïse regagnait déjà des couleurs, elle reprenait son calme. Elle régula sa respiration et après quelques secondes de calme, elle lissa sa jupe avant d’entrer.

C’était sûrement l’appréhension de rencontrer tous les membres du personnel d’un coup, ainsi que le directeur qui lui provoqua ce désagrément. Néanmoins, elle fit son entrée comme si de rien n’était, toujours élégante et distinguée, comme elle avait été éduquée bien que le rythme de son cœur était plus élevé qu’à l’ordinaire.
Elle ne se présenta pas dès son entrée, elle fila dignement prendre place sur un siège vide autour de la table, du coté de l'enseignante Podka Elodie et de Mademoiselle Avalon. Entre la place qu’elle avait choisie et celle de la bibliothécaire, il restait encore des places vides.

Tout en s’installant, elle salua les personnes présentes et se présenta.
« Bonjour ! Je suis Eloïse Oblivion, je suis la nouvelle… Journaliste ! »

Elle détailla tour à tour les convives et sentit son cœur battant, trop de personnes et personnalités différentes, trop de mixité la rendaient nerveuse, même si elle ne laissait rien paraître. Les auras sombres lui assénaient des coups dans le cœur, avec toujours ce même sentiment mêlé de fébrilité et d'enfièvrement. Ses joues se teintaient de rose, malgré elle.

Le chef des elfes de maison fait son entrée. Il passe rapidement devant les invités sans leur adresser un regard et monte tout debout sur une chaise, pour paraître devant tout le monde.
Ajustant ses lunettes sur le bout de son nez, il demande le silence d’un air sec et sévère:

« Bien ! Très chers membres du personnel, s’il vous plait… Pour cette deuxième session, je vous ai fait convier pour vous faire parvenir d’importantes nouvelles.
Mon nom est Worgrath Milliof et je suis le représentant des elfes de maisons de Cairn, ainsi que sous-directeur.»


A ce moment une créature chétive fait une entrée discrète. Elle vient se poster au côté de chef des elfes de maison, ajoutant sur son siège un rehausseur pour qu’il puisse s’asseoir à hauteur.
Sans adresser un remerciement ou un regard, le chef sort une baguette et frappe doucement son embout sur la table ronde.
Devant chaque membre apparaît une sorte d’hologramme affichant son nom et son rang, afin qu’il n’y ai pas d’ambiguïté et que tous sachent à qui il s’adresse, comme pour la dernière réunion.

« Je vous demanderais le plus grand sérieux durant cette réunion. Différents sujets seront abordés.
Les questions de nos nouveaux membres trouveront leurs réponses, s’ils ne s’expriment pas tous à la fois et nous accèderont à diverses requêtes. »


Observant le personnel de Cairn par-dessus ses petites lunettes rondes, il termine :

« Bien ! Commençons par le plus important…
Vous devez déjà savoir que notre directeur, monsieur Esteban Felgun, est encore porté disparu depuis quelques semaines. -soupir audible-

De plus... Les évènements fâcheux de Cairn, concernant les disparitions de plusieurs enfants au village et de deux de nos élèves, doit tous nous intéresser. J'espère que nous pourrons arriver à quelques conclusions d'ici la fin de cette séance. »


Marquant une brève pause il observe calmement le directeur des Lapis-lazuli et des Opales, finissant son parcours oculaire sur la journaliste présente.

"Un grand bouleversement de la magie a secoué Cairn, mais nous n’en savons pas plus pour le moment… Une cause de ce type, mais plus généralisée, avait donné raison à notre directeur pour quitter l'établissement.
Partit en quête de réponses, il nous est revenu il y a de cela quelques mois. Et aujourd'hui... le voilà à nouveau éclipsé sans réponses et sans nouvelles.

Je ne suis pas ici pour vous faire peur ou vous faire quitter vos emplacements, comme certains l'ont fait! Je vous dis simplement ce qu’il en est… que vous sachiez que Cairn est un refuge et qu’il doit le rester ! Nos forces doivent s’unir pour protéger la magie. La neutralité de cet établissement ne doit pas basculer ! »


Son regard transperce quelques membres du personnel assit face à lui… Baissant les yeux pour s’installer plus confortablement, il termine :

« Je vous écoute… »

Retenu par un élève trop chahuteur… encore un. Un Opale pour changer.
D’ailleurs, le médecin c’était mis en retard à cette réunion pour les membres du personnel.

Arpentant d’un pas rapide les couloirs de l’école, le médecin de Cairn maintien le visage bas, cherchant à ne pas décoller cette longue mèche blonde qui cache une partie de son visage… Il n’allait pas mettre son masque de sortie pour se présenter à une réunion non plus… mais il le gardait sur lui, en permanence.

Arrivé devant la porte de la réunion il se laisse devancer par un elfe de maison. En profitant pour passer derrière lui et refermer la porte il laisse un léger regard filer sur les occupants…
Raphaël n’était pas là… On lui avait pourtant dis qu’il avait quitté l’établissement. Mais alors pourquoi toutes ses affaires jonchaient encore ses armoires et l’infirmerie… Il avait du se passer quelque chose. Raphaël ne serait jamais partie sans laisser de trace et son frère derrière lui. Il était bien placé pour le savoir tien !

Saluant d’un bref signe du visage les membres, il prend place au côté du directeur des citrine, qui semble laisser un gros vide autour de lui. Pourquoi tant d’écart…

Une petite plaque s’affiche devant lui, sur son coin de table, notant : ‘Raphaël Angelo, Médecin de Cairn’

*Arf… je n’ai plus une tête à m’appeler comme ça… pas grave.*

Il soupire brièvement et retient son attention sur les propos du l’elfe sous directeur.

Le journaliste arriva avec un peu de retard, il venait seulement de recevoir la notification concernant la réunion. Il entra discrètement et s’installa vers sa collègue.
Personne ne prenait la parole, il salua et commença.

« Bonjour, je suis Arsène Valland. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis journaliste depuis quelques années dans cette école et au village. Cette année, comme vous l’aurez constaté, mon travail sera d’autant plus efficace car j’ai l’honneur de faire équipe avec mademoiselle Eloise Oblivion ici présente. Nous tâcherons de vous informer le plus précisément possible des faits et gestes concernant cette école. Nous sortirons d’ailleurs le premier exemplaire du journal de cette année dans deux jours. »

Il marqua une courte pause, voilà il avait présenté ce qu’il devait présenter, maintenant il pouvait faire le point de ce qu’il savait.

« Concernant les disparitions, pour ceux qui ne seraient pas au courant, nos élèves ne sont pas les seuls victimes. Plusieurs disparitions ont eu lieu au village, ce qui met d’ailleurs le Père Alexius sur les chapeaux de roues…il est à l’affût de la moindre bizarrerie. Ces derniers jours quelques hérétiques ont trouvés la mort pour démontrer son pouvoir et son appui auprès des villageois. Et j’ai entendu dire qu’il était venu à Cairn même… »

Il se tut, il préférait laisser les autres s’exprimer et amplifier ses données plus tard. Il jeta un œil à sa collègue afin qu’elle soit rassurée. Elle ne devait connaître personne pour l’instant, cette réunion était donc une bonne opportunité pour elle.

Lunaïa était arrivée peu de temps après Mademoiselle Podka. Elle s’était d’ailleurs installée à coté d’elle, enfin à deux sièges. Personne n’avait du remarqué sa présence, les seuls mots qu’elle avait prononcé étaient ceux de sa présentation puis, elle écoutait juste très attentivement ce que les uns et les autres avaient à dire. Lorsque l’elfe parla de la disparition du Directeur. Elle poussa un soupir, cet homme là donnait l’impression de fuir devant le danger.
Le regard de l’elfe était venu se plonger dans le sien lorsqu’il évoqua la disparition des élèves. Lunaïa redirigea son regard vers monsieur Astarté, lui aussi était concerné, elle poussa un soupir. Elle fut tirée de ses pensées par Arsène qui était arrivé en retard. Elle préféra rester silencieuse pour le moment. Elle n’aimait pas vraiment parler pour ne rien dire.

Astaroth regarde les différents membres s’installer un à un… remarquant avec une certaine distance qu’on cherchait à s’installer un peu plus loin de lui. Humf…
Reportant un regard neutre et froid face à la porte qui s’ouvre et se referme à chaque entrée, il suit du regard le chef des elfes de maison, constatant avec regret que le directeur est absent pour cette deuxième session ?
Écoutant les explications et le déroulement de la réunion, Astaroth reporte un regard de biais sur le journaliste du nom de… Arsène. Oui, c’est bien ce qui est écrit sur son petit écriteau scintillant ? hum…
Ses iris dorées se tournent un instant sur Eloïse, la jugeant brièvement d’un regard avant d’en revenir au journaliste s’exprimant.
Son histoire commence à l’intéresser… Disparitions ? Il en avait entendu parlé, et pas seulement au début de cette conférence. Les deux élèves absents à cairn avaient soulevés quelques interrogations qui n’avaient pas trouvés de réponses crédibles à ses yeux. Départ en vacances en plein milieu de scolarité ? Absence non justifié ? Retour en famille pour enterrement ou quelque chose dans l’genre ? Les ragots ne font pas long feu lorsque les affaires des concernés ne pas bougées et qu’aucune ne manque à l’appel… si ce n’est ce qu’ils pouvaient bien porter sur eux.

La cafétéria c’est bien pour avoir quelques infos de la part des élèves… lorsque le temps de s’informer dans l’ombre devient intéressant. Mais les rumeurs se contredisent assez vite et se réponde avec une facilité déformante !

Melissa entra dans la salle de réunion munie de son invitation peu avant l'heure indiquée et il y avait déjà beaucoup de gens. Le sens de l'heure était instinctif chez les dryades, elle savait très bien quand le soleil était au zénith, à son midi, et pouvait repérer toute heure de la journée ou de la nuit. Elle s'installa près d'un homme aux cheveux rouges en tenue écailleuse, il y avait de la place libre près de lui. Ça devait être un homme-serpent, les êtres de chair craignent les serpents mais pas les êtres de bois.

Elle écouta l'elfe, puis monsieur Valland mais aucun des deux n'avait commencé par rappeler la situation. Elevée dans une tradition orale, Melissa avait l'habitude des réunions où on parlait autant des mythes passés que des problèmes du présent. Elle se leva pour prendre la parole.

"Je vais commencer par le début.
A l'origine, les mythes disent que Cairn était une plaine déserte, sans histoire et sans magie, sans arbre. Mais un jour il y eut une grande catastrophe et la terre changea, se modifia et fut chargée de magies. Un ruisseau s'installa, puis quand des graines du lointain furent apportées par le vent, les arbres s'installèrent. Ils prirent racine dans la terre de Cairn, y prirent leurs forces mais aussi de la magie, alors, les dryades des arbres commencèrent à s'éveiller et à observer leur monde. D'autres plantes et animaux vinrent habiter les arbres et finalement, il y eut une forêt, traversée par un ruisseau.
Mais bientôt il y eut une querelle parmi les dryades car les arbres se développaient trop et étaient en concurrence dans le sous-sol. Certains voulaient que les dryades régulent le nombre d'arbres ainsi, toutes les dryades feraient le même effort et maintiendraient une bonne entente entre elles. Les autres n'acceptaient pas ce sacrifice et préféraient rester dans la concurrence, et que seule la Nature décide de qui resterait, les individus les plus forts, les plus rusés. Les deux groupes étaient inconciliables mais pouvaient facilement être séparés. il fut décidé que le ruisseau serait la frontière entre les deux groupes.
Alors il y eut deux forêts, d'une part la forêt verdoyante, clairsemée et accueillant les créatures choisissant une bonne entente entre tous, fées, lutins, nains et des animaux courants, fourmis, papillons, écureuils, cerfs, lièvres et bien d'autres, les être intelligents y vivent selon des règles communes. Et de l'autre côté du cours d'eau, la forêt sombre où chaque être vivant a développé ses armes depuis les plantes- champignons toxiques, ronces, guis, if jusqu'aux animaux- araignées, ours sauvages, loups... on raconte que les loups-garous et les vampires aiment s'y retrouver, chacun sa loi, les alliances ou trahisons sont nombreuses.
C'est ainsi que les deux forêts se développèrent séparément, utilisant même des magies de natures différentes. Les années passant, le ruisseau devint une rivière, les eaux formèrent un lac plus bas et la séparation entre les deux forêts devint bien plus qu'une limite, elle devint véritable frontière que les êtres de chaque côté devaient respecter : la paix était assurée pour peu qu'aucun camp ne vienne déranger l'autre. Les magies devinrent comme deux masses égales équilibrées autour de la rivière.
Mais maintenant, c'est en train de changer car la bête sur son passage a créé un trou dans la frontière. Depuis ce jour, les plantes, les animaux et même la magie, tout peut passer et un jour ou l'autre, il y aura un incident qui déclenchera les hostilités entre les deux forêts.
Ce n'est pas qu'une histoire de forêts : c'est bien la bête qui a tué une des vôtres, une jeune fille, lors de son tout premier passage dans notre forêt.
Ce jour-là, une nouvelle bête avait fait son entrée en forêt et il n'y avait pas de raison de la surveiller plus qu'une autre.
Elle a quatre pattes, est très massive, le corps sombre. Sa gueule est celle d'un loup, sa tête a une crinière d'os et de cornes. Sa silhouette est celle d'un sanglier et d'un cheval. Une créature inconnue qui petit à petit s'est révélée très dangereuse. La végétation mourait sous son passage. Elle avait l'air de vouloir chasser.
Lorsque nous avons vu les plantes mourir sous ses pas, nous nous sommes crié l'alerte. Les animaux ont fui, les dryades ont rejoint leur arbre pour plus de sûreté. Mais il était trop tard, la jeune fille ne comprenait pas ce langage et personne dans les parages ne parlait le sien. Ca a été rapide mais sans doute douloureux.
Plus tard, le corps de la jeune fille a été retrouvé par deux personnes. Un grand habitué des bois, qui comprend assez bien notre langage, et dont nous avons appris le nom : Nero. Une autre jeune fille a trouvé le corps en même temps, elle avait l'air de la connaître.
Le corps a été traîné au delà de nos frontières, en direction de l'autre forêt, vous le trouverez peut-être là-bas.
C'est tout ce que nous savons. Nous demandons de l'aide pour soigner les arbres, surveiller et capturer la bête, et s'il le faut, la ... "

La dryade ne termina pas son mot.
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Chapitre 1: les disparitions au village. Vide
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Chapitre 1: les disparitions au village.

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