suite de "une première visite à la cafétéria" -Elodie Podka, Lunaia lien

> visite du jardin, ouvert à tous les curieux !

Elodie suivit sa collègue Lunaïa dans les jardins. Elles traversèrent d'abord de grands massifs colorés ici géranium et pensées, ailleurs pivoines, tulipes tournesol, contournant un labyrinthe de buis, elles suivirent un cours d'eau et descendirent les jardins en escalier puis passèrent devant une cascade et arrivèrent sur un espace plat où des oiseaux chantaient dans des sorbiers et buvaient aux fontaines. Les volatiles les plus gourmands se dirigeaient vers les cerisiers et autres arbres fruitiers tout proches. L'endroit était très agréable et Elodie demanda à s'y arrêter, le jardin des senteurs et le jardin du toucher attendraient.

Tout le long du chemin, la nouvelle enseignante parla beaucoup. De sa joie d'être acceptée à Cairn, de ses recherches en sceaux qu'elle avait l'intention de poursuivre, de sa vision des elfes du nord avec qui elle avait appris et de nombreuses choses encore jusqu'à ce qu'elle se décide à s'asseoir sous l'ombre d'un figuier.

Lunaïa était très ravie de sa petite ballade avec Elodie. Elle l’avait écoutée attentivement et avait également parlé de son passé dans l’autre école, de ses cours et de sa fonction de directrice d’aile. La jeune femme était agréable et Luna n’en doutait pas, elles deviendraient amies.

Par contre la jeune femme ne pu s’empêcher de parler des disparitions à sa nouvelle collègue. Après tout, il fallait qu’elle sache ce qu’il se passe.

« Bon, je vais te parler de chose un peu moins drôle par contre, je ne sais pas si tu es au courant mais en ce moment, Cairn est dans une ambiance un peu particulière. – soupir et regard évasif avant de se-fixer sur l’autre professeure- Deux de nos élèves ont disparus et pourraient êtres morts en cette heure. Une chose curieuse rode dans les forêts qui bordent l’école. Il faut donc éviter de se rendre dans ses forêts, c’est la mesure de sécurité mise en place par l’école. »

Lunaïa avait peur d’avoir effrayé Elodie. Elle se tenait, comme d’habitude prête à répondre aux questions de la nouvelle recrue de l’école.

Pier était partit relativement vite de la bibliothèque afin que personne ne le voit. Mission réussie, maintenant, il se trouvait dehors. Le petit lutin marchait de son pas nonchalant regardant à droite, à gauche, en haut, ses pieds… Il fit quelques galipettes dans l’herbe puis se trouva nez à nez avec… une fourmi.

Pendant plus de dix minutes il eut une conversation avec cette fourmi qui s’appelait Noémie qui n’avait ni famille ni amis. Pier la regarda d’un air abruti puis la mis sur son doigt, ça y est il venait de se faire une copine. Il continua donc son chemin en compagnie de Noémie.

Là il arriva devant deux jeunes femmes qu’il n’avait jamais vu jusque là. Il se gratta la tête avec la main qui ne tenait pas la fourmi, non pas en signe d’intérêt ou de réflexion, mais parce que ça le grattait. Il fit un grand sourire aux deux jeunes femmes puis, commença à parler.
Avec l’attention qu’il avait portée on aurait pu penser à un effort de sa part…mais non, de toute façon il ne sait pas ce qu’il dit...

« Bonne nuit messieurs, vous avez vus tous les papillons qu’il y a dans les arbres ? L’eau c’est du poivre et le poivre c’est du sel ! Si on multiplie deux par trois on obtient un nuage. »

Il disait ça avec son sourire habituel, et le pire de tout…c’est que lorsqu’il disait ça il était complètement sérieux…

Elodie et Lunaïa avaient beaucoup parlé et une bonne entente s'installait. La professeure elle aussi avait parlé de son passé et une complicité entre elles deux commençait à pointer. Mais lorsque la professeure Lunaïa revint à parler de la situation actuelle, ce fut pour annoncer une nouvelle bien moins agréable.

Deux élèves portés disparus et peut être morts, pas étonnant qu'il y ait du va et vient et que le majordome ait tant de dossiers d'un coup, ce genre d'annonce était inquiétante et aurait-elle été parent d'élève, elle aurait sérieusement songé à retirer son enfant. Le matin même, pendant son voyage, elle avait vu les deux forêts et celle qui était proche de l'école n'était pas si grande, certes, dense et sombre mais bien moins étendue que la forêt qui se trouvait plus en aval.

Que des randonneurs se perdent en montagne n'aurait rien eu d'exceptionnel mais des élèves, en forêt, cela remettait en question la surveillance et la vigilance de l'école, qui avait laissé s'échapper des élèves hors du domaine de l'école. Des équipes de volontaires et de professionnels devaient être parties à leur recherche.

La professeur sous entendait aussi qu'un chose rôdant en forêt pourrait être dangereuse, y compris pour un adulte.
Elodie n'eut pas le temps d'en penser plus. Un lutin s'était avancé et avait tenu un discours improbable le plus sérieusement du monde. Elodie était joueuse et se décida à lui répondre de la même manière. Pas pour se moquer, plutôt pour répondre poliment d'une manière "adaptée" à la situation.

Elle jeta un regard complice vers Lunaïa, puis regarda en face le lutin :

" Mesdemoiselles, c'est un plaisir de vous revoir ! Eh bien oui, la faute à ce mauvais temps persistant, les grenouilles n'ont pas mangé assez de chenilles et voilà ce qui arrive ! Il reste heureusement la sarriette et le thym, des valeurs sûres ! "

Elodie était bien curieuse de savoir quelle serait la réaction du lutin, il avait fait très beau toute la journée et le soleil avait du légèrement lui taper sur la tête.

Lunaïa vit que sa collègue et nouvelle amie était un peu perdue. Elle ne dit rien pour en pas la mettre plus mal à l’aise. Une petite brise légère se leva et balaya ses cheveux. Elle voyait des élèves rire un peu plus loin, cela redonna le sourire à la professeure de métamorphose.

Soudain un petit lutin venait à leur rencontre, il leur raconta un discourt complètement incohérent, le pire c’est qu’il n’avait pas l’air de s’en rendre compte. Luna vit la réaction d’Elodie, et fit de même. Après la réponse de son amie Lunaïa enchaîna.

« Le thym est frais en cette saison, mais vous pourrez aussi trouver de la menthe qui pousse sous des petits cailloux. »

Luna était assez joueuse mais elle était assez rationnelle comme fille, ainsi son esprit resta tout de même dans le plausible.

Pier se tenait là, devant les deux jeunes femmes qui lui avaient répondu. Ca il ne s’y attendait pas, d’habitude on l’envoi promener, on ne prend pas la peine de lui adresser la parole. Le lutin agrandissait son sourire, ce qui lui donna par la même occasion un air encore plus attardé, si si c’est possible !

Ouvrant de grands yeux vides de raison et d’intelligence il répondit tout aussi sérieusement qu’il avait commencé…même un peu plus, comme s’il s’agissait d’un dialogue de la plus grande importance.


« Le thym… je ne vois pas pourquoi vous me dites ca, on ne nourrit pas les papillons avec de l’herbe !!! Tout le monde sait qu’il faut des moutons pour les faire grandir, et en plus l’orage c’est pas un arc en ciel ! »

Le lutin avait l’air outré des dires de la jeune femme. Il entendit parler de menthe et répliqua tout de suite.

« La menthe est un gentil animal, il ne faut pas le déranger ! Vous ne devez pas être intelligente pour dire des choses comme ça… de toute façon vous êtes un Troll, c’est pour ça que vous savez pas ! »

La c’était le bouquet…lui, parler d’intelligence…il ne savait même pas ce que ce mot signifiait.

Comme attendu, le lutin avait répondu d'une manière tout aussi incohérente que la première fois.

Tout indiquait que les mots que les uns et les autres prononçaient de la même façon n'avaient pas du tout le même signification, jusqu'à ne pas désigner le même objet. Sans doute que les parents lutins apprenaient de manière malicieuse à leur enfants à parler et qu'ils échangeaient les mots et la signification qu'on leur attribuait. De fait, au bout de quelques générations, ils avaient créé un langage structurellement cohérent mais original dès le premier aperçu.
Ainsi divaguait madame Podka qui ne pouvait pas imaginer que les lutins communiquent sans avoir de message, mieux valait croire ça que penser qu'il n'avait rien dans la cervelle mais le doute était permis...

Il était temps de prendre congé du petit bonhomme vert, avant qu'il se mette à vexer Lunaïa, les elfes sont souvent pointilleux sur l'étiquette. Il fallait partir de manière polie mais elle comptait y ajouter une pointe d'humour :

"Hé bien il est temps pour nous deux de retourner à nos moutons, passez une bonne matinée, mesdemoiselles."

Sa chambre devait être prête et Elodie avaitr beaucoup de choses à y installer, ses livres, ses cristaux, son matériel à tracer ...

Bélial c'était endormie sous un saule pleureur. Plus tôt le Satan de l'orgeuil c'était présenter en tant que professeur de formules, depuis il c'était balader a la recherche d'un espace vert, enfin Bélial tomba dessus, l'endroit était grand et abritait un grand nombre d'arbres,fleurs et plante diverse, lui cherchait un coin tranquille où il pourrait laisser ces pensée divagué en paix, car devoir contenir son ego le laissait un peu morose. Celui qui ce faisait appeler "Professeur RedSun" était donc entrain de dormir sous un arbre,des voix parvinrent a lui, trois, il ne prêta aucune attention a celle-ci au début du moins, puis il ouvrit les yeux,deux femmes et un.... lutin?! Discutait, de plantes et autres,le petit être avait une perception différente des choses, la menthe était pour lui un animal,Bélial sourit. Enfin il ce leva, pour ce poser contre l'arbre et les observer sans commentaire un sourire aux lèvres,enfin il murmura quelques mots, une brise légère ce levât,faisant s'élever les pétales des plantes présente, ces dernières exécutant un étrange ballait autour du groupe tout aussi étrangement constitué.
Il sourit pour lui même, effleurant du revers d'une main son propre visage pour faire voler une de ses mèches argenté,un petit rire dédaigneux et satisfait sortit d'entre ces lèvres. Et ce ne fût qu'a ce moment là qu'il décida de s'approcher du petit groupe, s'inclinant respectueusement, malgré l'effort atroce que cela lui demandait ,devant le présumé lutin, et fit du baise main aux deux dames.

"Mesdames,Messire,Professeur RedSun, enchanté."

Il leur sourit,ses longues mèches argentées flottant dans un vent inexistant.

Lunaïa vit sa collègue partir, elle n’avait pas tord, car en réalité les cours n’allaient pas s’animés tout seul…. Et puis ce lutin lui aurait été une excellente compagnie, certes, mais pour la distraction, non pas pour une conversation intéressante et instructive. Ainsi, au risque de paraître impolie envers le collègue qui venait se présenter à elle, elle le salua brièvement.

« Bonjour, Mademoiselle Lunaïa Palina, professeure de métamorphose et directrice des Opales. J’aurai bien aimé bavarder plus longtemps mais j’ai des cours à préparer et je dois y allé de ce pas. Nous nous reverrons une autre fois. »

Alors que la jeune femme était déjà de dos et un peu éloignée, elle se retourna, laissant sa chevelure voler avec le petit effet courant d’air de son retournement hâtif, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’avait pas salué…le lutin.

« Au revoir cher ami, à bientôt »

Elle ne fit qu’un bref signe de la main au professeur Redsun, et emboîta le pas à son amie.

*Non mais quel zigoto celui là !*
Elodie espérait avoir été assez claire, du moins polie dans sa façon de prendre congé du fameux lutin, jusqu'à ce qu'une nouvelle personne ne se présente.

Un certain RedSun... grand, trop jeune pour sembler crédible comme professeur de formules tel qu'il l'avait annoncé, même avec ses cheveux argentés, non, trop jeune ça ne fait pas illusion. Vraiment, les professeur sont acceptés de façon très déroutante ! Et quelle étonnante coutume, du baise-main, à notre époque ? L'attention est charmante, mais pourquoi se forcer à une coutume dépassée avec une telle réticence ?


Passablement échauffée par la première rencontre, Elodie ne voulut pas se risquer à connaître mieux le nouveau professeur, ils auraient bien d'autres occasions. Pour l'heure, elle avait hâte de retrouver sa chambre et de s'installer et surtout, de sortir de son sac ses précieux cristaux, ils n'avaient certainement pas apprécié le voyage et l'enfermement.

" Enchantée, Professeur Elodie Podka, j'enseignerai les sceaux. Pour le moment, je dois hélas regagner ma chambre et défaire mes bagages sans tarder. Bonne soirée et au plaisir de vous revoir bientôt"

Elle fit un signe de la main et partit en avant vers l'école, en jettant un oeil de temps en temps vers Lunaïa restée en arrière.

Les deux jeunes femmes étaient partis, à vrai dire Pier ne s’en était pas aperçut. Il vit simplement un homme qui ressemblait à un tronc d’arbre dans l’imagination du lutin. Il s’approcha de la créature de son pas « je m’en foutiste » et commença un discours des plus intellectuels.

« L’hiver la chouette cueille les haricots pour les donner aux lions, c’est pour ça que les créatures mangent des cailloux !!! Je sais qu’ils ne le savaient pas ! La purée de pomme de terre ça fait pousser les cheveux, et évite qu’ils deviennent rose !!! »

La miniature avait un air niais, et complètement à l’ouest… il jouait avec sa barbe… sans savoir d’où venait cette espèce de fourrure, il dit d’ailleurs en s’adressant à elle.

« Bonjour mon amie, tu as eu peur des fourmis pour être partie te loger sur mon front ? tu peux rester là autant que le ciel est vert ! »

Il tourna de nouveau la petite chose étrange qui lui servait de visage vers le seul interlocuteur présent.

« C’est à emporter ! »

Où pensait-il être, aucune idée, seule la poussière de sa tête pourrait éventuellement le savoir... et encore.